LIVRES.

Nouvelle Génération.

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3 titres.

Nothomb, Amélie. Hygiène de l’Assassin.

Fielding, Helen. Bridget Jones : L’Age de Raison.

Bernfeld, Karin. Alice au pays des femelles.

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Ce ne sont pas certes des nouveaux romans, mais des romans en prise avec une certaine réalité et à ce titre des romans qui « marchent ». Evoquant la dure réalité de « la vie », ou les aventures d’une trentenaire un peu idiote, certaines personnes, y compris moi-même, nous sommes reconnus dans ces livres et, curieusement, cela nous a fait plaisir. Reste à suivre la formule si l’on s’en sent capable … Ce n’est pas si difficile de faire un livre.

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Nothomb, Amélie. Hygiène de l’Assassin. Paris : Albin Michel – Points. 1992. 181p. ISBN 2 02 025462 X.

Amélie Nothomb qui a passé son adolescence en Extrême-Orient vit maintenant à Bruxelles loin de Paris et de ses turbulences. Dès ses premiers romans en 1992, elle a connu un succès peu fréquent pour un écrivain de langue française de la nouvelle génération qui écrit des choses qui sortent un peu de la littérature purement commerciale tout en reprenant des principes tout de même très usités de nos jours :

-          Ce n’est pas tant le monde qui est mal fichu, mais la vie. La mauvaise foi actuelle consiste aussi à clamer le contraire. Non mais vous les entendez tous bêler de concert « La vie est belle ! Nous aimons la vie ! » Ca me fait grimper au plafond, d’entendre pareille sottises.

-          Ces sottises sont peut-être sincères.

-          Je le crois aussi, et ce n’en est que plus grave : ça prouve que la mauvaise foi est efficace, que les gens avalent ces sornettes. Ainsi, ils ont des vies de merde avec des boulots de merde, ils vivent dans des endroits horribles avec des personnes épouvantables et ils poussent l’abjection jusqu’à appeler ça le bonheur.

Aussi, malgré tout ce livre se démarque par rapport aux autres dans la mesure où, le personnage principal, un romancier monstrueux qui fait croire qu’il est puceau est devenu tel qu’il est après avoir assassiner sa cousine dont il était amoureux et qui, malgré un régime très amincissant de nature à empêcher la puberté, est devenue pubère et a été assassinée par le dit romancier, qui a aussi assassiné le reste de sa famille. Devenu gros pour combler le manque de celle qu’il aimait, devenu gros pour ne pas avoir à fréquenter d’autres hommes et d’autres femmes qu’il qualifie « d’êtres inférieurs » et devenu gros depuis la fin de sa vie linéaire le jour de la mort de sa cousine.

Un livre qui fait réfléchir sur ce que l’on est et pourquoi on l’est consciemment ou non, et également ce que l’on peut penser de la vie.   

Fielding, Helen. Bridget Jones : L’Age de Raison. Paris : Albin Michel – J’ai Lu 2000. 405 p. ISBN 2 290 31621 0.

Traduit  de l’anglais par Richetin, Claudine. Bridget Jones : The Edge of Reason. 1999.

La journaliste britannique qui a écrit Le Journal de Bridget Jones et sa suite, adaptés au cinéma avec René Zellwegger, ne savait peut-être pas qu’elle allait connaître un tel succès avec un livre pas forcement facile à lire, racontant l’histoire d’une fille assez idiote en fait, qui a comme inquiétude manifeste de trouver l’amour, en l’occurrence, avec un avocat (un solicitor) comme il se doit.

On voit assez mal pourquoi certaines filles veulent s’identifier à Bridget Jones qui, en fait, est « une fille de cliché ». La trentenaire active, qui se trouve trop grosse, sans mec, dont l’une des préoccupation majeure est « de se faire baiser » et qui est « gay friendly ». Evidemment, le constat quant à la facilité des gays à avoir des relations sexuelles ou encore quant à l’ostentatoire ventre des femmes qui se « sont faites baiser » et qui n’ont pas à en être fières, est réel.  

Bernfeld, Karin. Alice au pays des femelles. Paris : Balland. 2001. 314p. ISBN 2 290 32015 3.

Ecrit à 19 ans, ce roman évoque les années « Minitel Rose » qui allaient laisser la place à Internet qui, de fait, modifia les choses, mais peut être pas les fantasmes.

L’héroïne « baise » pas mal, en particulier un certain Stan, sans préservatif. A un certain degré on retrouve une peu le livre de Marie Nizier La Nouvelle Prostitution genre de livres que l’on salue, voire, que l’on couronne car ce n’est pas toutes les femmes qui parlent de la fesse.

On retrouve aussi un classique abordé dans Bridget Jones et dans Hygiène de l’Assassin :

Mais putain on le sait que notre monde est dégueulasse et que vous préférez encore retourner dans le bide visqueux de votre femelle de mère, de votre femelle de merde qui a eu la sale idée de se faire foutre, éjaculer ailleurs que dans le cul ou sur la gueule, comme si elle ne pouvait pas faire comme tout le monde ? Elle aurait dû mater plus de films pornos pour comprendre que ça sert pas à ça, que le sperme elle peut se laver les cheveux avec si elle veut, s'en faire un masque pour le visage, le laisser dans une capote ou dans sa merde au fond de son cul. Tout plutôt que de se faire encore plus femelle, encore plus excitante pour les mâles : « JH EXCITÉ CH F ENCEINTE POUR BZ » Ça marchait très bien, au Minitel, « F ENCEINTE » et « JEUNE MAMAN», hein ?!

 

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This page created on October 16th, 2004. This page last updated on October 16th, 2004.
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