Cinéma.

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 La Ligne Verte. The Green Mile.
3 heures. D'après Stephen King. Tom Hanks et Michael Clark Duncan.
Une réflexion sur la peine de mort. Un condamné innocent a des pouvoirs de guérison surnaturels. Excellent. (Lundi 16 décembre 1999).

Le Désosseur. The Bone Collector.
La belle Angelina Jolie et l’excellent Denzel Washington.
Poursuite d’un criminel qui réalise des crimes selon un livre gothique. Bon. (Mardi 17 décembre 1999).

Juste Marié. 

Richard Gere et Julia Roberts.
On essaie de refaire « Pretty Woman » ? On aurait pu s’en dispenser. Nul. (Mercredi 18 décembre 1999.AF).

Le Fils du Français.

 Josiane Balasko et Fanny Ardant.
Un film français peut-il être bon ? Pour un film français ce n’est pas si nul, mais cette évocation de parcours en Amazonie est plutôt sans saveur. Très passable. (Lundi 17 janvier 2000. AF).

En Quête d’une Galaxie. Galaxy Quest.
Sigourney Weaver et Tim Allen.
Des acteurs de série de science-fiction sont appelés à combattre réellement. Amusant. (Mercredi 24 janvier 2000).

Jeune Fille Interrompue. Girl  Interrupted.
Angelina Jolie et Whoopy Goldberg.
Adapté d’une histoire vraie. Une jeune fille qui veut devenir écrivain est internée. Mauvais. (Mercredi 26 janvier 2000).

Destination Ultime. Final Destination.
Un adolescent se rend compte que l’avion qu’il doit prendre pour Paris va exploser. Mais la mort reprend toujours son dû. Une bonne idée, psychologiquement effrayante. Bon. (Mardi 1er février 2000).

La Beauté de Pandore.
Film québécois. Emmanuelle Buissière.
Une fille contaminée par le SIDA à la suite d’un viol, tente de contaminer un homme dont elle tombe amoureux. Passable et moralisateur. (Mardi 2 février 2000).

Frisson 3. Scream 3.
On aurait pu arrêter à Scream 2. A force de trop tirer sur la ficelle elle finit par casser. Wes Craven utilise la trame de Freddy 5. On s’attendrait à mieux. Passable. (Mardi 8 février 2000).

Erin Brokovich.
Produit par Dany de Vito. Avec Julia Roberts.
Tout est vrai et rien n’a été changé dans ce film, ni Erin Brokovich qui travaille réellement chez Macery et Vititoe. Par le réalisateur de « Sexe, Mensonges et Vidéo ». Une bataille juridique sans prétoire. Du grand art. (Mercredi 9 février 2000).

La Neuvième Porte. The Ninth Gate.
On se demande ce que fait cet ex-mannequin, Emmanuelle Seigner, dans un film ou tout le monde est américain. Pas de problèmes, c’est la (quatrième) femme de Roman Polanski et c’est la quatrième fois qu’elle occupe un second rôle dans un de ses films, une chose dont les réalisateurs français sont coutumiers. Pas mal pour la sulfureuse scène d'amour. Un film curieux, mais il manque quelque chose. Passable. (Mardi 15 février 2000).

Le Nouveau Voisin. Mon Voisin ce tueur. The Whole Nine Yards.
Bruce Willis. Matthew Perry. Micahel Clark Duncan, le second rôle de la Ligne Verte. Natasha Hentsbridge dans le rôle de Cynthia (Ghost of Mars). Amanda Peel de "Jack and Jill" dans le rôle de Jill.
Un ancien tueur à gage s’installe près d’un dentiste. Film tourné à Montréal qui vaut le coup en VO (à cause du Français dans le texte). Actrices superbes et bons acteurs, bonnes idées, humour. Très bon. (Mercredi 16 février 2000).

The Hurricane.  

Denzel Washington.
Film tourné à Toronto et aux États-Unis d’Amérique. Un boxeur est arrêté et emprisonné à vie pour un crime qu’il n’aurait pas commis. Histoire tirée d’un fait réel mais controversée. Les hommes du procureur seraient-ils corrompus ? D’après la justice oui. Pas mal. (Mardi 28 février 2000).

Le Sixième Sens. The Sixth Sense.
On nous refait Ghost avec Patrick Swayze et Demi Moore, l’ex-femme de Bruce Willis. A coté de The Whole Nine Yard, c’est un film plutôt fade et pourtant récompensé par la critique. On ne sait pas tout avant la fin. C’est un des avantages et il est vrai que certaines scènes sont effrayantes. A voir au passage. Passable. (Mercredi 29 février 2000).

Qui a tué Mona ?

 Dany DeVito et Neve Campbell.
Neve Campbell est plus jolie que dans Scream 3 mais cette histoire de savoir qui a tué est stupide. Nul. (Mardi 7 mars 2000).

Appelle-Moi. Raccroche. Call Me.
Trois grandes actrices pour une histoire stupide. Nul. (Mercredi 8 mars 2000).

La Plage. The Beach.
Leonardo Di Caprio et Virginie LeDoyen sont de sortie en Thaïlande dans le paradis terrestre. Ils auraient pu rester chez eux. C’est convenu et sans aucun sens parfois. A ne pas voir. Nul. (Mardi 14 mars 2000).

Full Blast.
Film québécois. Évocation d’une jeunesse à la dérive. Une sodomie et d’autres débauches sexuelles suggérées. Cinéma d’art et d’essai dans les maritimes avec une chanteuse québécoise plus ou moins célèbre (Marie-Joe Thério). Nul et court en plus. (Mardi 21 mars 2000).

Alerte Noire. Pitch Black.
Un navire interstellaire commercial rencontre un problème en vol. Les officiers en sommeil artificiel, comme il se doit, sont réveillés, et comme il se doit, le commandant décède. Il ne reste que Caroline Fry, qui, de fait, devient commandant. Ce film de science-fiction américano-australien, où la blondeur et la beauté « innocente » de Radha Mitchell est marquante, fut très mal reçu au Canada, et très bien reçu en France. En effet, les Canadiens tendaient à dire que toute la question était de savoir qui allait mourir. On ne peut, en effet, pas dire que le message philosophique soit la force de ce film, mais est-ce vraiment si important dans un film où les « yeux bleus » ont de l’importance dans le « noir » de l’éclipse sur une planète aux animaux hostiles qui ne sortent que dans le noir. Le criminel, qui « meurt spirituellement » sur la planète s’en sort en devenant « gentil », le commandant par intérim meurt - c’est triste - mais comme elle avait voulu larguer tous les passagers ce n’est que justice. Il n’y a rien d’exceptionnel, mais tout est dans le spectacle. Plus que passable. (Mercredi 22 mars 2000).

Les Lois de l’Engagement. The Rules of Engagment.
Tribunal militaire pour un colonel qui fait tuer 86 civils (qui lui tiraient dessus) pour sauver son unité et une ambassade américaine. Complot des civiles pour le faire payer d’une action « normale ». Sauvetage par la plaidoirie. Assez bon. (Mardi 28 mars 2000).

Mission sur Mars. Mission to Mars.
Tourné à Vancouver. Brian de Palma fait de la science-fiction sans ses habituels messages philosophiques qui lui valent habituellement les applaudissements de la critique. Un film fade qui « prouve » que l’homme vient de Mars. Content de le savoir. A la limite du correct. (Mercredi 29 mars 2000).

Le Clan des Skulls. Skulls.
Les critiques ont cru que ces clans existaient vraiment. Ils ont raison, cela s’appelle la franc-maçonnerie. Mais de là à organiser de vastes complots, à masquer des crimes, on dépasse les limites. Le héros préfère sa "girlfriend" que de rester chez les Skulls. Joshua Jackson, le second rôle de « Dawson Creek » en premier rôle. Assez réussi. (Mardi 4 avril 2000).

American Beauty.
Chorégraphie de Paula Abdul. Récompensé aux Oscars et pourtant rien de bien transcendant. « Il y a tellement de beauté dans le monde que cela devient insoutenable ». On peut s’en passer. Passable. (Mercredi 5 avril 2000).

American Psycho.
Film tourné à Toronto. La comparaison des cartes de visite, pour savoir qui a la plus belle est un des bons moments. L’adaptation de ce roman est assez gore mais veut aussi faire avec le philosophique. Christian Bal (qui remplace Leonardo Di Caprio, jeté par la réalisatrice) est excellent. Réalisation tape à l'œil (comme Candyman). Quel beau costume, quel bel homme et quelle belle musique. Rien de transcendant. A la limite du correct. (Samedi 15 avril 2000).

28 Jours. 28 Days.
Sandra Bullock en alcoolique qui, à force, change. La critique n’a pas aimé que l’on traite d’un sujet grave à la légère. Moi, si. Pas mal. (Mardi 18 avril 2000).

Où est l’argent ? Where is the money ?
Paul Newman en voleur qui simule la crise cardiaque le réduisant à l’état de légume. Son infirmière le découvre. Un casse est organisé. Le copain de l’infirmière ne tient pas le coup. Cette dernière part avec l’argent et avec le voleur. Comment rendre sa vie plus exaltante ? The American Dream. Pas mal. (Mercredi 19 avril 2000).

U 571.
Produit par Dino et Martha de Laurentiis. L’évocation assez réussie de la saisie des codes Enigma allemands à bord d’un sous-marin durant la seconde guerre. Suspense. Plutôt bien. (Samedi 22 avril 2000).

Commérages. Gossip.
Multiples rebondissements. Manque de fondements. Jusqu’où peut aller une rumeur. Joshua Jackson, le second rôle de « Dawson's Creek», qui est aussi une ville de l'est canadien, en « special guest star ».A la limite du correct. (Mardi 25 avril 2000).

Post Mortem. 

Avec Sylvie Moreau. Film québécois. On reste sur sa faim. Une fille « morte » se  réveille alors qu’elle est « violée » par le gardien de la morgue. Belle actrice, accent québécois. On ne voit pas trop où l’on veut en venir, mais plutôt pas mal. (Mercredi 26 avril 2000).

Fréquences. Fréquences Interdites. Frequency.
Lancé à grand renfort de publicité dans les cinémas. Enquête policière convenue et évocation des sentiments père-fils. Certaines scènes à Toronto. Plutôt bien dans le genre. (Mardi 2 mai 2000). 

La petite voix du cœur. Where the heart is ?
Adapté d’un roman à succès. Une fille enceinte se fait plaquer par son copain, sans un sous, accouche dans un supermarché et grâce à plein de gens remontent la pente. Bonnes idées et beaux sentiments. Assez bon. (Mercredi 3 mai 2000).

Il suffit d’une nuit.
Sean Penn. Kristin Scott Thomas qui se double elle-même. D’après Somerset Maugham.
La critique était assez bonne à l’exception d’une seule. C’est un film qui se voit un peu comme on peut regarder passer les trains. Histoire sans trop d’intérêt comme c’est toujours le cas au cinéma. Ce n’est pas américain mais plutôt européen. Passable. (Mardi 9 mai 2000).

Les Pierreafeux à Viva Rock Vegas. Flinstones at Viva Rock.
Le dessin animé d’Hanna Barbara. Pas forcement d’une qualité exceptionnelle pour un public adulte. La chorégraphie de la fin est sans doute la seule chose qui sauve le film de la classification nulle. Stephen Baldwin (le frère d’Alec et de William) en mal de rôle se retrouve parmi les personnages principaux. De plus, l’adaptation française était carrément québécoise. On ne se demande pas pourquoi. Mauvais. (Mercredi 10 mai 2000).

Tout sur ma mère.

 Pedro Almodovar.
Un film produit par la France sur les femmes. Qu’elles soient homosexuelles, transsexuelles, mères ou futures mères. Un film qui a beaucoup plu, où il y a un effort de réflexion. Même si certains sujets graves sont abordés avec trop de légèreté. (Jeudi 11 mai 2000).

La chance de ma vie. Me, Myself, My.
Rachel Griffith nous emmène à Sydney. Pour ce film australien qui distingue la vie d’une mère à celle d’une femme hyper-active, mais sans mari (d’ailleurs cette dernière femme ne nous pas beaucoup présentée, on connaît le stéréotype !) il y a une réflexion. Peut-on concilier vie professionnelle et la vie de famille ? Un début de réponse et un bon film. (Vendredi 12 mai 2000).

Terre, champ de bataille. Earth, battlefield.
John Travolta a attendu 12 ans pour que Morgan Creek et Franchise Pictures consentent à produire à Montréal l’adaptation de l’un des livres multiples du fondateur de la Scientologie, Lafayette Ron Hubard. Est-ce un hasard si l’acteur qui partage la vedette avec Travolta ressemble beaucoup à Tom Cruise, lui aussi membre de la Scientologie ? C’est une histoire creuse et convenue. Les effets spéciaux sont parfois assez basiques et il arrive que l’image soit si sombre que l’action soit difficile à suivre. Si le livre est aussi mauvais que le film, on comprend mal  pourquoi autant de gens auraient pu le lire. Mauvais. (Samedi 13 mai 2000).

Je rêvais l’Afrique. I dreamed Africa.
Kim Basinger et le Français Vincent Perez pour l’adaptation de l’autobiographie de Kookie Glassman. Tout le monde meurt. Il faut plus qu’une belle blonde pour faire un bon film. A la limite correct. (Dimanche 14 mai 2000).

La Virée. Road Trip.
Josh était avec la même copine depuis ses cinq ans. Il la trompe (ou plutôt, y est incité par une blonde plutôt superbe !) alors qu’il est pris en vidéo (avec cette blonde). La vidéo est envoyé, par erreur, à la copine régulière. Tout le jeu est d’aller d’Utica University à Austin pour récupérer le vidéo. On a tous les stéréotypes. Le premier de la classe, l’obsédé sexuel (qui se prend de « passion » pour le touché rectal), l’amoureux (Josh) et le niais au physique plutôt disgracieux issu d’une famille riche et qui s’affirme suite à la perte de sa virginité avec une noire aussi corpulente qu’il peut être maigre. Plusieurs passages sont amusants. C’est un film, certes, sans prétention mais plutôt pas mal. (Samedi 20 mai 2000).

The Girl Next Door.
Ce documentaire sur une actrice pornographique est le second que le Cinéma du Parc, cinéma anglophone d’art et d’essai, diffuse cette année. Après le « féministe » film sur la porno star asiatique, Annabelle Chong, la critique n’a pas laissé passer ce film qui retrace les deux premières années de carrière de Stacy Baker alias Stacy Valentine. Elle estime que le « sexe » est ce qu’elle sait faire le mieux et ce qu’elle aime. On constate qu’elle sait au moins simuler l’orgasme avec un parfait professionnalisme. C’est une fille qui a tout de la « simplette » et qui est tombée dans « l’industrie » par hasard. Son dépit de ne rien gagner à Las Vegas, mais sa fierté de gagner aux Hots d’Or, à Cannes, est enfantine. Son corps, sûrement joli au début, a été horriblement modifié (une poitrine disproportionnée par exemple) et la réalisatrice nous montre des opérations de chirurgie esthétiques qui tiennent plus de la boucherie. Tous les trente jours elle est soumise au test VIH et en parle en spécialiste en disant qu’elle n’a pas beaucoup de relations (hors des films) et que les hommes risquent plus que les femmes. Les femmes, qui « font l’argent » (et font de l’argent) dans « l’industrie du sexe » d’après elle, alors que les dirigeants des maisons de production sont des hommes. Si elle a peu de relations charnelles avec son copain, porno star, celui-ci accepte mal qu’elle couche avec d’autres hommes que lui dans les films où il tourne avec elle. Un copain qu’elle quitte ou qui la quitte, et c’est consciemment qu’elle dit qu’elle n’obtiendra jamais l’amour « Lorsque je veux du sexe, j’ai mon travail, lorsque je veux de l’affection, j’ai mon chat ». Pour elle, faire l’amour dans un lit est un privilège rare. Elle accepte de coucher avec un riche fan, pour l’argent et va voir un « hypnothérapeute » pour rehausser son image d’elle-même. Est-ce un hasard si elle parle de Stacy Valentine à la troisième personne à la fin du film ? Que retenir de ce documentaire qui ne franchira sans doute jamais l’Atlantique ? Le fait que si autant de porno stars se suicident ce n’est peut-être pas pour rien. Un excellent documentaire. (Dimanche 21 mai 2000).

The War Zone.

Pour ce jour de fête de "Dollard" et de la Reine, qui est aussi mon dernier jour au Canada, j’ai continué dans les films d’art et d’essai au complexe Ex-Centris. The War Zone a été réalisé en Grande-Bretagne, dans le Devon. Il y a une esthétique certaine, mais un ennui manifeste. C’est un film sur l’inceste, mais où veut-on véritablement en venir ? C’est mal ? Tout le monde le sait. Tom, le frère, adolescent ravagé par l’acné (on peut reconnaître le mérite de l’originalité et de la réalité) se montre comme protecteur de sa sœur, en revanche très jolie, abusée (sodomisée) par son père, alors qu’elle demande la faveur d’être « prise comme une femme ». On ne sait pas si cette fille ne consent pas au début à une chose qu’elle refuse ensuite. Malgré la gentillesse manifeste du père, qui nie tout de même les faits, ce dernier est poignardé par son fils et laissé en « détresse pulmonaire ». A nous d’imaginer la suite ... Une réalisation qui voudrait « introduire une ambiance » mais qui n’y parvient pas. Certains acteurs en sont à leur première, mais cela n’y est pour rien. Très passable. (Lundi 22 mai 2000).

France.

Hypnose.

On ne peut pas manquer de faire référence à Le Sixième Sens. Mieux ou moins bien. Différent sur un thème similaire. Il ne faut pas trop tirer sur la corde tout de même. (Jeudi 22 juin 2000).

Sexe Attitude.

Il y a déjà deux avocats susceptibles de coucher ensemble ce qui me parait assez "sympathique". Mais plus sérieusement on ne peut pas dire que ce film soit racoleur ou nul. En fait la réflexion principale qui intervient sur la dernière image est que le sexe se distingue de l'amour. C'est une évidence. Fallait-il un film pour cela ? La démarche intellectuelle du type documentaire est néanmoins intéressante. (Vendredi 23 juin 2000).

Faux Mouvement. False Move.

Un homme noire supérieurement intelligent, un loubard blanc qui partage la vie d'une ravissante noire. Tous vont mourir, ce n'est que justice pour des criminels ! La réflexion principale se situe sur les relations interraciales amoureuses, entre un shérif et la jeune noire criminelle. Un film qui date un peu mais pas mal. (Vendredi 23 juin 2000).

Event Horizon.

Avec Lawrence Fishburne. Plutôt effrayant cette idée qu'une personne qui veut replier l'espace pour arriver aux confins de l'univers se rende finalement dans l'enfer. Difficile de concevoir ce qu'est l'enfer: la mort alors que l'on est déjà mort, la souffrance éternelle ? Le film ne se pose pas les questions mais à la rigueur on pourrait se les poser. Le retour de ses fautes passées ou de ses frayeurs d'antan est évidemment exploité. Pas mal du tout. (Samedi 24 juin 2000).

Dix Bonnes Raisons de te Larguer. 

A Seattle se joue le drame de l'adolescence. Un garçon payé pour séduire une fille intenable perturbée par sa première fois tombe finalement amoureux d'elle (ce qui ne surprend pas !) à coté d'autres aventures tout aussi prévisibles. Un film que l'on va voir en sachant ce que l'on va voir. Loin d'être bon. (Mercredi 19 juillet 2000).

Un de Trop.Three to Tango.

Dylan Mac Dermott, l'acteur principal de The Practice, celle de Scream 3 et toujours Matthew Perry de Friends et vu dans Mon voisin le tueur Neve Campbell avec un look différent de celui de Scream 3 et de Qui a tué Mona? est toujours aussi séduisante. Matthew Perry se prête tout à fait au jeu de l'hétérosexuel que l'on prend pour un homosexuel et qui finalement arrivera à séduire la fille qui l'a pris pour ce qu'il n'était pas. C'est convenu, c'est un principe que nous connaissons tous mais en faire un film n'était pas idiot. Pas mal. Matthew Perry démontre une nouvelle fois son talent cinématographique. (Vendredi 21 juillet 2000).

Komodo.

Il est rare de trouver un film aussi ennuyeux, aussi mal fait que celui-ci et dont la fin est aussi "plate". Le jeune garçon psychologiquement choqué après que ses parents aient été "mangés" par les Komodos, guéri en en tuant quelques uns. C'est le sens de la fin du film. La psychologue n'a même pas de nom de famille. On n'en a pas pris la peine. Les "dragons" sont revenus et ils mangent donc les gens. Il y a une obscure et méchante compagnie pétrolière derrière. Enfin, bref, rien d'excitant. (Vendredi 21 juillet 2000).

X-Men.

Patrick Stewart, le Capitaine Jean-Luc Picard de Star Trek reprend du service avec les mutants qui prépareraient une guerre contre les humains. Un film à la morale simpliste : acceptation des différences, même si là, les mutants ont plus de pouvoirs que les humains majoritaires. Pour le reste c'est un film correct.

Virgin Suicide.

L'adolescence est une période bien difficile, surtout dans une famille où la religion a une place importante. De là à arriver au suicide collectif il n'y a qu'un pas. La critique fut très bonne. Ce n'est pas vraiment étonnant, car dès qu'un film se veut plus ou moins philosophique c'est toujours le cas. Le problème est que la philosophie est souvent ennuyeuse au cinéma. On attend que l'action commence tout le long du film. Et rien. Le résultat est donc nul. (Jeudi 5 octobre 2000. GENERATION TV.)

Hallowman.

Le savant fou s'injecte la formule de l'invisibilité. Les moyens sont là mais l'histoire est pour le moins convenue. Cela étant on ne s'ennuie pas même si l'on sait comment cela va finir. Honorable. (Jeudi 12 octobre 2000.)

The Cell.

Jennifer Lopez était actrice avant de devenir chanteuse et de se marier. On ne peut pas dire que ce soit une fille sublime mais tout à fait belle et surtout célèbre, assez pour que l'on lui attribue un rôle dans lequel elle n'est pas plus mauvaise qu'une autre. Le thème de la visite de l'esprit des autres et de l'influence que l'on peut avoir sur ces derniers est connu. Il y a une tentative de recherche, parfois assez documentée, sur la folie. Honorable. (Jeudi 19 octobre 2000.)

Dolores Claibon.

Le livre de Stephen King adapté au cinéma. L'histoire est assez simplifiée mais l'essentiel y est. Comme toujours, l'atmosphère du Maine est reprise comme il se doit, ce qui manquait dans des films comme Carrie. Évidemment, encore faut-il connaître le Maine pour faire sa propre adaptation, dans sa tête, des romans de Stephen King, et être heureux de retrouver cela à l'écran. C'est donc un film assez bon. (Jeudi 19 octobre 2000.)

Urban Legend 2. Le Coup de Grâce.

Affligeant pour ceux qui ont vu le premier. Normal pour moi. C'est un film correct quoi que l'intrigue que l 'on voudrait recherchée ne l'est pas autant que cela. Tout juste honorable. (Vendredi 20 octobre 2000.)

Breaking the Waves.

Film danois tourné en Grande Bretagne à une époque qui n'est pas la nôtre. On ne peut pas dire que ce soit mauvais mais je n'irais pas jusqu'à dire que cela est bon. Il y a évidemment un message ce qui en fait un film honorable malgré l'élément sexuel omniprésent mais essentiel ici. Prix à Cannes 1996.

Phenomena.

Ce film italien de Dario Argento, avec la belle Jennifer Connely et Donald Pleasance a le mérite de l'originalité et surtout, d'être tourné en Transylvanie suisse, or, en Suisse, tout est beau. L'intrigue est très honorable. (Jeudi 26 octobre 2000.)

Scary Movie.

La promotion de "Film de Peur" commençait déjà lorsque j'étais au Canada, alors que le film était encore en réalisation. "Dawson's Creek" (avec Dawson lui-même), "Buffy, the Vampires' Slayer" et "Souviens-toi l'Été Dernier" (avec Sarah Michelle Gellar), "The Blair Witch Project" dont un second volet sort prochainement et surtout la série des "Screams" sont à la base de cette parodie assez réussie. On ne rit pas aux larmes, la plupart du temps on peut esquisser un sourire mais ce film est réellement à la hauteur. Pas mal du tout. (Vendredi 27 octobre 2000.)

L'Élue Bless the child.

Après "Je rêvais l'Afrique" plus que décevant, la blonde Kim Basinger revient avec ce film adapté d'un roman. Une performance pour un film qui flirte avec paranormal et religion. Une réflexion sur la puissance des sectes et leur dissimulation sous des couvertures charitables. Et, aussi, que Satan et ses adorateurs existent et peuvent présenter un réel danger. Un très bon film. (Lundi 30 octobre 2000.)

The Yards.

Quand une semaine cinématographique est mauvaise, le moins mauvais sort du lot. The Yards n'est pas forcement un film splendide. Assez ennuyeux cette histoire de famille.

Blair Witch 2. Le Livre des Ombres.

J'avais vu Blair Witch au Canada, avec une amie, chose rare lorsque je vais au cinéma. Blair Witch avait été lancé à grand renfort d'Internet et était une tentative qui manquait de moyens mais, justement, par son style, plus ou moins documentaire, avait rapporté beaucoup. De plus, on avait voulu faire croire que cette histoire était véridique. Que des étudiants se perdent dans une forêt américaine est une chose. Qu'il se fasse torturer et tuer par une sorcière en est une autre. Cette deuxième version reprend certaines choses de la première, en particulier le prénom des acteurs qui est aussi le prénom des personnages. Mais on est plutôt en huis clos et dans le contexte du complot de la sorcière contre ceux qui tentent le diable. Évocation très courte de la sexualité "collective" et de toute la "diabolisation" que cela implique. On se demande parfois pourquoi le satanisme s'accroche tellement à ça. Multiples évocations assez gore de la torture et de la souffrance. Mais, en fait, si, cette fois, les moyens sont plus importants, l'ensemble est tout de même de bonne qualité même si cette seconde version est inférieure à la première. Pour les attentifs, la fin du film interviendra au milieu du dit film. A n'en pas douter, un Blair Witch 3 verra sans doute le jour, sauf que, même si Blair Witch 2 est un bon film, il n'en reste pas moins qu'il ne faut pas trop tirer sur la corde. (Vendredi 10 novembre 2000).

Hannibal.

Réalisé par Ridley Scott sur un scénario de David Mamet et Steven Zaillan d’après Thomas Harris (Le Silence des Agneaux : Hannibal). Avec Anthony Hopkins dans le Docteur Hannibal Lecter et Julianne Moore dans l’Agent Spécial Clarice Starling. Produit par Dino et Martha De Laurentiis, Universal et MGM.

1991-2001. Dix ans après Le Silence des Agneaux avec Jodi Foster, Julianne Moore la remplace (Une rousse comme l’Agent Dana Scully de X-Files) et Anthony Hopkins conserve son rôle. Ridley Scott reprend la suite de Jonathan Demme pour un film qui dure plus de deux heures mais qui est suffisamment bon pour durer deux heures. Certes, il n’est pas à la hauteur du Silence des Agneaux et la présence d’Anthony Hopkins dans cette seconde partie est pour beaucoup dans l’intérêt du film. Une grande partie du film est tourné en Italie, à Florence, où Hannibal s’est réfugié. La présence de De Laurentiis et du groupe, maintenant français, Universal, y est pour quelques chose. Il est presque certain que l’on ne s’arrêtera pas à deux épisodes, mais on n’espère que l’on attendra pas dix ans pour un troisième. Les acteurs ne sont pas des top models, la réalisation est impeccable et le niveau est tout à fait acceptable. A voir (vendredi 9 mars 2001). 

Intuitions.

Avec Keanu Reaves et Katie Holmes.

Après l’apparition remarquée de Joshua Jackson dans Skulls, de James Van der Broek dans Scary Movie, c’est Katie Holmes qui apparaît, même si c’est loin d’être une première pour elle, dans « Intuitions ». La « Joey » de « Dawson Creek » est bien plus attractive que dans la série « générationnelle », et sa coiffure y est pour beaucoup. Ce film, qui n’a rien d’exceptionnel, emprunte à la veine ouverte par Stephen King dans « Shining » et par « Le Sixième Sens » et « Hypnose » même si les choses sont différentes, les idées fortes restent et c’est la raison pour laquelle on ne peut s’enthousiasmer (vendredi 27 avril 2001).

Bring it on. American Girls.

On avait jamais vu cela :  Metropolitan Filmexport  change de titre original « Bring it on » par « American Girls ». Certes, c’est plus signifiant lorsque l’on sait que l’index Internet « American Girls » permet de retrouver les « cheerleaders ». Kirsten Dunst partage la vedette avec Eliza Dushku connue pour le rôle de Faith dans « Buffy, The Vampire Slayer ». Toute la séduction de cette dernière est dans le rouge à lèvres qui n’est d’ailleurs, pas rouge. On pensera à « Road Trip », surtout pour l’affiche en France, et à « Dix Bonnes Façons de te Larguer ». Cela étant, si le ce film semble lourd au premier abord, l’exercice n’est pas si idiot que cela. La chorégraphie n’est certes pas de Paula Abdul comme dans American Beauty mais elle est honorable. Et pour la musique, la bande originale est remarquable. Dirigée par Christophe Beck, on retrouve le groupe Blaque avec « As if » ou B*witched avec « Mickey ». Mais on notera le très « nationaliste » titre du nouveau groupe P.Y.T « Anywhere USA ». Néanmoins, le scénario est insignifiant, mais ce n’est pas ici le principal. Le monde des « Cheerleaders », que l’on considère comme des « Poms Poms Girls » n’est pas si féminin que cela, car il y a aussi des hommes dans ces équipes, pas toujours, comme on le penserait souvent, homosexuels (c’est du moins ce que l’on nous dit). Ces filles, et ces garçons, sont de gymnastes émérites qui participent à des compétitions. Un vent d’Amérique qui rappelle des souvenirs … (vendredi 4 mai 2001)

Existenz.

De David Cronenberg, avec Jennifer Jason Leigh et Jude Law.

David Cronenberg, réalisateur canadien de « Chromosome 13 », traite d’un sujet qui fut à la mode. L’avènement d’Internet fut, aussi, celui de la «réalité virtuelle ». On y reviendra sans doute avec la prochaine sortie du film « Tomb Raider » avec Angelina Jolie dans le rôle de Lara Croft. Vers 1995, les gens bien pensant avaient peur que leurs enfants fassent l’expérience de la sexualité avec des machines. Le débat s’est recentré aujourd’hui sur « Internet » et c’est tout : « Aujourd’hui, avec Internet … ». Le film de Cronenberg a donc perdu un peu de son actualité. Cependant, inventer une « réalité » plus exaltante à la portée du commun des mortels, une connexion si « réelle » avec une « irréalité plus passionnante », Richard Matheson en avait déjà parlé sur un autre mode plusieurs années avant. Le ski ou l’amour (physique) font partie intégrante du jeu (comme cela est suggéré). L’amitié devient un non-sens. Ici, les êtres se connectent, par l’esprit, ensemble, à des jeux. Mais les dérapages sont inévitables et on finit par ne plus savoir où s’arrête le jeu, où commence la réalité, où les armes tuent vraiment et où elles ne font que disqualifier un joueur. Si bien imiter la réalité pour le plaisir de « Monsieur Tout le Monde » est donc une ligne à ne pas franchir. C’est « pervertir la réalité » et forcer certains à la rétablir. Mais que font les gens de cinéma et de lettres si ce n’est que cela. Permettre aux gens de s’extraire du quotidien, et gagnant avec ce commerce, largement leur « vie exaltante ». Pourquoi ne pas aller, un jour, plus loin ? L’époque actuelle est si triste … (vendredi 4 mai 2001)

Dracula 2001.

Réalisé par Patrick Luissier sur un scénario de Joël Soisson avec Christopher Plumer, Gérard Butler et Jonny Lee Miller.

On savait que Wes Craven n’était pas toujours à l’origine de bons films. Maintenant on sait qu’il en présente de mauvais. Ce film tourné à Toronto, Los Angeles et Londres n’a vraiment rien d’exceptionnel. L’adaptation de Francis Ford Coppola était par trop « philosophique ». Ici, on s’en écarte largement pour établir une « légende maison », surfant sur la vague du vampirisme ambiant, on ne reparlera jamais assez de « Buffy, The Vampires' Slayer », mais sans aucune saveur. Pour un film de  deux heures, l’histoire et si vide fait un film très court. Le soleil couchant est digne de la lune de Mariah Carey dans « Vision of Love » mais sans la qualité artistique et romantique que l’on retrouve dans le clip vidéo de la chanteuse. Une absence de conclusion masquée par une philosophie à la Komodo (vendredi 11 mai 2001).

La Momie. The Momy.

Sortie prochaine d’un second volet de ce film à grand spectacle dont les artifices sont assez convenus, il faut bien le dire. Cela étant on ne peut pas qualifier cela de mauvais puisque finalement histoire et effets spéciaux suivent. Trop de film vide de substance circulent en ce moment pour ne pas saluer ceux qui savent tout « mettre ensemble » (samedi 12 mai 2001).

Re-animator.

Cette adaptation du roman de Howard Philip Lovecraft, est avec « Aux portes de l’Au-delà », la seule adaptation de Lovecraft à l’écran, à ma connaissance. Une certaine liberté est prise par rapport au roman. Lovecraft ne décrit jamais aucune scène d’amour. L’époque ne s’y prêtait pas et on peut voir cette démarcation entre les deux versions du film « Cats People » par exemple. Dans l’un, la transformation intervient après un baiser, dans l’autre, c’était le « sexe » qui la provoquait.

Sinon l’adaptation est honnête, et ceux qui connaissent l’œuvre de Stephen King sauront où l’idée de « Simetierre » (avec un S) a pris ses racines. On peut redonner vie à la matière vivante, mais pas à l’âme … (dimanche 13 mai 2001)

 Anatomie. Anatomy.

Si les Allemands se mettent à faire des films à diffusion mondiale, il ne restera plus grand chose à la France. Anatomie était l’évènement cette semaine. Il est rare qu’un film autre qu’américain ou que français ne fasse l’évènement. Dans une histoire de ce genre, qui prend ses bases sur les expérimentations médicales nazies, le schéma type y est. Les actrices sont de « belles allemandes comme on les aime » et les acteurs ne sont pas mal non plus. Il y a quand même de l’exagération quant à la première au concours d’anatomie, envoyée à la très prestigieuse Université d’Heidelberg, qui passe plus de temps à rendre le sexe masculin érectile, qu’à réviser des cours. Elle se retrouvera d’ailleurs « empaillée » au musée d’anatomie. C’est un film très honnête et sans la lourdeur que l’on trouve bien souvent dans les films germaniques. A noter, dans la bande originale, « Alles », duo germanique de Sabrina Setlur et Xavier Naidoo. Nos amis allemands les reconnaîtront … (vendredi 18 mai 2001)

Le Masque de l’Araignée. Along came a Spider.

Réalisé par Lee Tamahori sur un scénario de Marc Moss sur l’œuvre de James Patterson avec Morgan Freeman et Monica Potter. Images de Mathhew F. Leonetti, musique de Jerry Goldsmith et production de David Brown et Joe Wizan. Durée : 1:43

Après le très passable film ou Morgan Freeman partage la vedette avec Gene Hackemann (un des rares films où je me suis endormi) on peut dire que l’on tient ici un film honorable. Rien d’exceptionnel sauf un dénouement un peu inattendu ce qui, en fait, est le seul intérêt du film. Le problème est que l’originalité manque (vendredi 25 mai 2001).

Lost Soul.

Les titres sont trompeurs, et c’est ici le cas de ce film, qui reprend à son compte la série « Omen » (Damien, la malédiction) mais dans le sens inverse car l’antéchrist n’a pas le temps de revenir sur terre. Il est tué avant qu’il ne soit trop tard. Évidemment, la personne « humaine » touchée par cette « malédiction » ne sait pas qu’elle est touchée : enfant de l’inceste, ne croyant en rien ;  tous les éléments sont en place. Affligeant.

The Thirteen Floor. Passé Virtuel.

Encore un film sur la réalité virtuelle. L’exploitation de ce thème se fait avec plus ou moins de bonheur. Un monde virtuel créé une machine qui lui permet de visiter d’autres mondes virtuels. Le monde réel n’avait pas prévu cette éventualité. Il est permis de s’interroger sur notre propre cas et cela pourrait renvoyer à Dieu. Une bonne idée, mais qui réside uniquement dans le dénouement. A noter l’excellent « Erase and Rewind » de la bande originale de « The Cardigans».

Christina’s House.

Voilà un film dont la fin ressemble à celle de Komodo ou à la Dracula 2001. On pourrait dire « et alors ? » car la dernière image n’est qu’une tentative maladroite pour masquer l’absence de conclusion. On aurait été tenté de penser au surnaturel mais tout problème a une explication logique, en l’occurrence, ici, la folie. Le suspens est bien artificiel. Très passable. (Vendredi 8 juin 2001) 

The Hole.

Pour cette adaptation du roman « After the hole » c’est l’actrice principale de American Beauty, Thora Birch, qui tient la vedette. Ce film britannique de 1:42 se caractérise par un générique pas forcement conventionnel, comme c’est le cas dans la plupart des films et une bande originale qui sans être très travaillée est suffisamment bien choisie. L’histoire, quant à elle, est un peu trop pauvre, mais pourrait se résumer par « La fin justifie les moyens ». Pour se faire aimer d’un homme on peut très bien séquestrer ses camarades et provoquer leur mort non intentionnelle, mais sans doute pas en assumer la responsabilité. (jeudi 21 juin 2001).

Un Jeu d’Enfant.

On ne peut pas dire que la France brille dans l’épouvante. Le surnaturel n’est pas si exploité que dans le cinéma américain d’épouvante. Mais là, surnaturel et « sexe de mauvais goût » donnent un résultat où la peur reste relativement faible et où l’on a surtout peur de finir avant la fin. Ce n’est pas parce que les Allemands, avec « Anatomie » arrivent à faire un bon film que nous pouvons faire pareil. De plus la bande originale est presque inexistante. (vendredi 22 juin 2001).

Les portes de la gloire.

« C’est arrivé près de chez vous » est un capital tout aussi important que celui de Blair Witch Project. La différence est que le public est trompé dans le premier cas, et dans l’autre non.

On voit rarement un film si dénué de réflexion et si peu divertissant mais qui aimerait bien faire passer un certain nombre de choses, mais lesquelles ? La vente par démarchage, ou commerçant itinérant au Canada, n’est pas si répandue que cela chez les particuliers qui ne peuvent résister à l’offre pléthorique. Le métier de commercial est réservé surtout à l’entreprise. Si ce film a pris quatre ans à être conçu, c’est grave, d’autant plus que la prochaine fois, l’effet de « C’est arrivé près de chez vous » ne déplacera pas le public. Ca date …

Deux Garçons, une fille, trois possibilités. Threesome.

Un exercice intéressant. Deux garçons, l’un qui entretient des relations sociales d’un genre très proche avec les femmes, l’autre dont la tendance est homosexuelle et la troisième, Alex, qui est hétérosexuelle mais se prête volontiers aux deux hommes, en particulier à l’initiation de l’homosexuel, puis au deux où l’on s’aperçoit que la tendance homosexuelle, même à faible dose, existe chez chaque homme pour autant qu’il y ait un catalyseur féminin. Honorable à l’époque, même si un peu racoleur.

Le Lagon Bleu. Retour au Lagon Bleu. The Blue Lagoon. Return to the Blue Lagoon.

D’abord Christopher Atkins et lancement de Brooke Shield (l’ex de André Agassi). Ensuite, Brian Krause et Milla Jovovich (l’ex de Luc Besson). Les histoires sont un peu similaires et les époques un peu les mêmes sauf que les sentiments sont moins innocents dix ans après la première édition du lagon. La seconde édition n’est pas aussi « choquante » pour l’époque que la première où on se demande bien pourquoi le personnage interprété par Brooke Shield « a eu un bébé ? » C’est une question qui mérite peut-être d’être posée lorsque l’on ne sait rien.

La Nuit Déchirée. Stephen King’s Sleepwalkers.

C’était à l’époque de “Sous le soleil de Bodega” que Stephen King scénariste nous envoie commencer une histoire à la Baie de Bodega. Guest star dans le rôle du gardien de cimetière, comme Alfred Hitchcock le faisait en son temps, on ne peut pas dire que cette histoire de monstres absorbant la pureté de vierges pour ensuite, dans des ébats incestueux, la rétrocéder à « la mère » brille par sa recherche. Stephen King est un auteur inégal, on le sait. Son nom est par trop une marque de fabrique. A noter la présence de Brian Krause que l’on retrouve dans Retour au Lagon Bleu puis beaucoup plus tard dans la série « Charmed ».

American Pie.

Quel bonheur que de perdre sa virginité avant d’entrer à l’université ? Du moins c’est la promesse que tiendront plusieurs jeunes hommes au terme du bal de fin d’année avec plus ou moins de bonheur et avec plus ou moins de romantisme. L’important est que la première fois soit parfaite, et peu importe si la relation doit prendre fin du fait de la distance ou de l’éloignement des futurs universitaires. Inutile de dire que je trouve ce film assez américain et surtout assez court. On ne fait pas un bon film en utilisant le sexe pour racoler les foules.

Valentine. Mortelle Saint-Valentin.

On ne le dira jamais assez ; « Buffy, The Vampires’ Slayer » est une valeur sure. Donc, Angel, l’ex-fiancé vampire qui a sa propre série, est une valeur sure. Résultat, il passe au cinéma. Mais il faut plus que David Boreanaz pour faire un bon film, adapté d’un livre, comme c’est souvent le cas en ce moment, qui est sans doute bien ennuyeux. Dans la même veine que The Hole sur ce point, film d’épouvante pas vraiment épouvantable. Quant à l’intrigue, on sent une large inspiration de Scream.

On finit néanmoins avec de bons sentiments. Même l’amitié ne soigne pas certaines blessures de l’âme. Que dire de ceux qui n’ont même pas d’ami(e)s. La question mériterait d’être posée un jour … (Mercredi 27 juin 2001).

Panic.

Ce n’est pas Barbara Baines (Cosmos 1999), plus toute jeune dans le rôle de la mère, ou William H. Mancy, qui volera la vedette à la belle Neve Campbell (Scream) qui, dans ce film, est homosexuelle (en fait, bisexuelle comme beaucoup de femmes homosexuelles) et suit une psychothérapie pour cela. Sarah Koenig (Neve Campbell, qui emprunte le nom de famille du commandant de Cosmos 1990) rencontre Alex (William H. Mancy) dans la salle d’attente des psychologues. Alex est tueur à gage, successeur de son père, sous la contrainte, il veut laisser tomber. De cela découle un drame. Une illustration de l’amour du père pour son enfant, et cette dernière phrase « je ne croyais pas à l’infinité, maintenant j’y crois ». (vendredi 6 juillet 2001)

 100 Girls.

On peut s’empêcher de penser à American Pie en voyant cette saga universitaire où les étudiants pensent plus à l’amour qu’aux examens.

Cela étant, il est certain que ce film est beaucoup plus « bons sentiments » que « American Pie » et surtout il y a une certaine réflexion sur les relations entre hommes et femmes. Les acteurs et superbes actrices ne sont pas les plus connus du moment, mais peu importe. Beaucoup de mauvais films accueillent des acteurs d’envergure. Le héros, qui recherche la « femme de sa vie » avec qui il a passé la nuit (à la faveur d’une coupure de courant, dans un ascenseur, sans échange de noms, et sans voir son visage) apprend que sa meilleure amie est homosexuelle (comme on dit « relations alternatives »), ce qui commence à devenir très à la mode dans les films. Une fille homosexuelle rallie un certain public et choque moins qu’un homosexuel.

On ne plaide pas pour le sexe à outrance ou pour le féminisme très américain, au contraire. « Nous avons fait l’amour normalement, pas comme dans les films, simplement, en souriant » avec l’importance du regard. On ne peut pas dire, pour une fois on ne trompe pas le public même si, comme toujours, les relations semblent par trop « faciles ». On disserte aussi sur « la beauté intérieure », un thème combien populaire. Comme disait Maître Verges (voir mon commentaire) en parlant d’une de ses belles clientes « elle avait épousé le plus beau, pas le plus sage », donc, la beauté intérieure … "Les étudiants en médecine et en droit oublient leurs conquêtes" : pour le coup, il faudra repasser. En France ces disciplines sont féminines.

Boys and Girls.

Ce film est encore marqué par “Buffy, the Vampires’ Slayer » puisque l’on retrouve Alysson Hannigan pour une coutre apparition (Willow Rosenberg dans Buffy, Betty dans le film) et Freddy Prinze Jr (Ryan dans le film, « Souviens toi l’été dernier » avec Sarah Michelle Gellar qui interprète Buffy).

Avec Diane Tell chantant « Je pense à toi comme je t’aime » et Céline Dion « D’amour et d’amitié », on pourrait décrire la trame du film. La critique a bien qualifié ce film de sans surprise mais qui se laisse voir, car on aime les belles histoires. Tout commence un peu comme l’histoire de Joey et de Dawson dans « Dawson’s Creek ». Les deux protagonistes se rencontrent à l’adolescence et plus tard à l’Université de Berkeley (sans commentaire)  où la relation se passe mieux qu’à leur première rencontre. Ils passent beaucoup de temps ensemble et se qualifient comme les « meilleurs amis » comme on aimerait en avoir parfois (plutôt souvent que parfois d’ailleurs). Juste au moment où cette excellente amitié les conduit au lit. On l’aura deviné, cela est considéré comme une erreur par l’une (Jenny) et par de l’amour par l’autre (Ryan) et finalement c’est l’amour qui l’emporte. L’amour qui se caractérise, comme toujours, par « un contact physique ».

L’amitié vraie entre personnes de sexes opposés est, en effet, la base de l’amour. Mais la « grande amitié » est une chose qui peut exister, sauf qu’il faut avoir la chance de rencontrer une personne apte à s’investir et c’est plutôt difficile. En soi, ce genre de films ne fait que renvoyer un idéalisme lié à l’adolescence et à la demande générationnelle et nous agresse par rapport à notre propre adolescence qui n’a jamais été aussi idyllique. Dernière indication, il y a deux génériques de fin. (jeudi 12 juillet 2001)

Sleepwalkers.

La tradition veut que l’on dise « c’est l’Europe qui se fait ». Sleepwalkers n’a rien d’un remake du film écrit par Stephen King, c’est un film suédois. Dans ces conditions on pourrait s’attendre au pire. Pas forcement. Ce film fantastique où le rêve se mêle à la réalité, où le somnambulisme peut justifier pas mal de choses, a au moins le mérite de poser la question sur sommeil. Qui n’a jamais fait l’expérience, pas toujours très agréable, de la somnolence en sommeil paradoxal, celui des rêves ? Vous n’êtes pas réveillé mais pas totalement endormi, mais vous commencez à rêver et ce que vous entendez vous paraît réel alors que c’est votre inconscient qui parle, ce que l’on peut vous dire, vous l’interprétez à votre manière, et finalement c’est dans ces moments que vous vous souvenez de vos rêves et que vous constatez que toutes vos préoccupations, vous les revivez la nuit, pendant vos rêves, sauf que vous les transformez. (jeudi 19 juillet 2001).

Soixante Secondes. Gone  in Sixty Seconds.

Angelina Jolie en mécano, voleuse de voitures. L’idée était bien sûr séduisante, comme toujours lorsque l’on met les femmes là où elles se trouvent rarement. Mais Miss Jolie n’est là que pour cela : un joli mannequin devenu célèbre actrice et « fille la plus désirable » en Amérique en moins d’une année. Mais ce film ne brille pas par sa recherche. C’est une histoire des plus conventionnelles dont la fin est assez convenue. Comme souvent au cinéma, le scénario tient à peu de choses, et les cascades sont bien plus importantes que tout le reste. Se laisse voir tout au plus. (jeudi 9 août 2001)

Scary Movie 2.

Il est vrai que les deux noirs qui tenaient la vedette dans la première édition reviennent à la production, mais ce n’est pas pour cela que ce nouveau Scary Movie, moins d’un an après le premier, est meilleur. Il est même assez affligeant. L’effet de surprise, ou de recherche, fonctionne moins bien. Et les gags sexuels sont tout de même, en fin de compte, un peu court. Évidemment, on reconnaît la parodie de « L’Exorciste », X-Men, Hallowman, Hannibal, « Shining » et tous les films du genre « château hanté ». Et une grande exception dans la version française « Kenza s’est faite virer du Loft », rapport, pour les étrangers, à « Loft Story », une émission qui a défrayé la chronique pendant deux mois. Comme quoi, les versions françaises se démarquent parfois des autres … C’est aussi la preuve que l’universalisme américain est aussi adaptatif. A noter que Tori Spelling a participé à cette seconde édition. La fille de son père, toujours … et une façon de ne pas retrouver la parodie des séries auxquelles elle a participées (comme ce fut le cas de « Dawson’s Creek » dans le premier « Scary Movie » « Film de Peur ») (samedi 11 août 2001).  

Beautés empoisonnées. Heart Breakers.

Jennifer Love Hewitt a gardé ses deux prénoms depuis sa naissance au Texas en 1979, et sa beauté, qui ne prend pas une ride, valait bien qu’elle devienne ambassadrice des produits Neutrogena malgré une ou deux cicatrices d’acné.

Avec « Le Pacte du Silence » , « Souviens-toi l’été dernier », « I know what you did the last summer » (le même film dans son titre français, canadien et américain) et sa deuxième édition (en 1997 puis 1998) Jennifer a forgé ses premières armes (avec Sarah Michelle Gellar) et se retrouve ici au coté de Sigourney Weaver avec la participation de Gene Hackmann. Rien de transcendant pour ce film néanmoins honnête qui fait parfois sourire mais qui veut prouver que si l’amour est difficile à trouver ce n’est pas parce qu’il n’existe pas. Il y a des hommes fidèles …

The Pledge.

Voilà encore un film, adapté d'un livre, à grand spectacle qui ne tient pas ses promesses. Il y a Jack Nicholson, l’apparition brève de Mickey Rourke et de Helen Mirren dans le rôle du psychiatre (le commissaire britannique de « Suspect Number One ») mais on se demande vraiment où l’on veut en venir. Le policier qui avait promis sur son âme de retrouver le tueur d’enfants semble, en effet, à la fin du film, avoir perdu la raison malgré le fait que la promesse ait été tenue. Le psychopathe est décédé dans un accident de voiture. Pas d’histoire en fin de compte …

 Happy Accident.

Vincent d’Onorofio est, comme tous les acteurs masculins, amoureux (dans ce film) d’une belle actrice, et les belles actrices se penchent toujours sur la question importante de savoir si on l’a fait ou non. Après The Cell avec Jennifer Lopez, ce film modeste le met dans la peau d’un voyageur venant du futur pour retrouver l’amour de sa vie qui justement, risque de perdre sa vie. Happy End et fameux baiser.

Wishmaster.

Les djinns ont fait l’objet d’une très vaste littérature et là on adapte la légende selon le film. Belle actrice blonde qui finalement apprendra que lorsque le meilleur ami demande à devenir plus qu’un ami il faut accepter. Sauf que, commentaire personnel, c’est toujours au risque de la perdre …

Opération Espadon. Swordfish.

Après l’excellent Kalifornia avec Brad Pitt et David Duchovny, et le moins bon « 60 secondes » avec Angélina Jolie, Dominic Senna signe son troisième long-métrage produit par Joël Silver et avec John Travolta. Une énigme un peu compliquée finalement mais une histoire pas mal faite qui doit quand même beaucoup aux effets spéciaux. En tous les cas, ce n’est pas tant le piratage informatique qui est d’actualité mais le fait que l’on comprenne plus ou moins qu’à chaque attaque terroriste des réponses d’une amplitude plus grande doivent être apportées par des organisations secrètes pour préserver le monde libre et pour dissuader ceux qui voudraient s’en prendre au monde libre. Tuer quelques personnes pour en sauver beaucoup plus est justifiable … Et, en passant, les pornographes méritent un sort tout aussi enviable pour aboutir au happy end habituel, comme il est dit au début du film.

A.I. Artificial Intelligence.

Ce projet de Stanley Kubrick, adapté de « Super-Toys Last All Summer Long » de Brian Aldiss, et repris pas Steven Spielberg dure deux heures trente et cela se justifie car, malgré quelques longueurs, il y a pas mal de choses. La lecture de la nouvelle adaptée est peut-être plus révélatrice que le film lui-même qui a déçu beaucoup de monde.

On note la présence de Jude Law, de « Existenz » et de Hawley Joel Osment de « Sixième Sens ». Précisément, la dernière image du film tendrait à dire que l’une des preuves d’humanité est de rêver. La nouvelle elle, et c’est le sujet de « Existenz », tendrait à dire que personne ne peut qualifier ce qui est réel de ce qui ne l’est pas, ce qu’est véritablement l’amour. Dans un monde où les machines savent tout faire, il y a bien sûr des machines qui surpassent les humains en matière de sexualité. Ils sont prévus pour cela. Mais en ce qui concerne l’amour d’un enfant pour ses parents c’est autre chose. En fait, la question est assez théorique car un robot ne grandirait pas normalement et serait éternel et un robot développant une intelligence proche de l’intelligence humaine ne serait pas susceptible de supporter cet état. Dès que l’on dépasse l’intelligence de base, qui résulte de programmes, il n’est plus possible de considérer une machine comme un bien de consommation, une chose de genre comme on dit en droit, et cela il n’est pas certain que les humains puissent le comprendre surtout pour des machines, qui immanquablement coûteront très cher à concevoir et qui seront éternelles. Même après la fin de l’homme et de nouvelles glaciations, quand les Martiens arrivent en visite sur terre, c’est le robot qui persiste et qui reste la mémoire de l’humanité.

Même si des robots susceptibles de développer une intelligence existent aujourd’hui, ce n’est pas au stade d’A.I. Il est certain qu’il y aura plusieurs genres de machines, qu’il y aura peut-être un racisme contre ces machines mais, en tous les cas, ce film comporte bien des éléments et des questions, sur la surpopulation et sur la solitude proche du monde telle qu’il existe aujourd’hui, au moins en Occident. Même si je suis un des rares à la dire, c’est un bon film si on prend la peine d’y réfléchir et non simplement de le regarder.

Will Hunting.

Succès populaire de l’année 1999, Will est un jeune surdoué en tout qui n’utilise pas ses capacités pleinement. On aimerait être comme lui. La réflexion est connue, les surdoués sont inadaptés à notre méritocratie qui, cela étant, s’adapte à la moyenne et pas au plus haut standard. Pour faire bonne mesure il fallait que cet orphelin( car il n’a quand même pas tout pour lui) tombe amoureux d’une jeune fille. Les scénaristes en reste à une sensualité avec dialogues plus qu’à une vraie relation sexuelle entre les deux amoureux (mais on nous laisse entendre que cela existe). Très conventionnel.

 Dick Tracy.

Dick Tracy c’est la BD américaine adaptée au cinéma avec Warren Beatty, également producteur et réalisateur du film, et Madonna ainsi que la participation de quelques grandes stars. Le particularisme du film, des couleurs qui retracent la BD font de ce film un intéressant document technique et l’histoire est gentille.

Blink.

Viols et meurtres en série de filles ayant reçu une greffe d’organe de la même fille. C’est en une phrase que tient ce film qui ne nous épargne pas l’histoire d’amour (ou de sexe) entre l’inspecteur et la potentielle victime, qui ne nous épargne pas non plus le poncif qui veut qu’une aveugle fasse mieux l’amour qu’une voyante et qui ne nous épargne pas des scènes érotiques dignes d’un film de ce genre. Bref, rien de bien intéressant.

Mulholland Drive.

Faire un film incompréhensible, est, curieusement, en France, la garantie d’une bonne critique et d’une palme à Cannes. L’esthétique évidente, l’effet de surprise de certaines scènes sont incontestables. On connaît David Lynch et on sait qu’il a son univers. Peut-on expliquer une histoire comme celle-ci qui met en scène une certaine schizophrénie propre aux acteurs d’ailleurs, qui, bien obligés, changent de rôles ? C'est ici une confrontation entre le rêve dans la première partie, la réalité dans la seconde, d'une fille rêvant d'être une grande actrice, qui, comme beaucoup, n'y parvient pas. 

On passe trop sous silence la scène d’amour, passage obligé selon certains, qui ici est une scène très soft d’hétérosexualité féminine qui ravira le public masculin (dont je suis d’ailleurs) à n’en pas douter.

Laura Elena Harring et surtout, Naomi Watts, Canadienne dans le film, née en 1968  en Grande-Bretagne, élevée en Australie, fille d’un ingénieur du son des Pink Floyd, ne sont pas les plus connues. On a vu la seconde dans « Sleepwalkers » la série adaptée (inédite en France) de « Stephen King’s Sleepwalkers » en 1997 (Brian Krause et Mädchen Amick de « Twin Peaks » de David Lynch).

« Mulholland Drive » était à l’origine un téléfilm qui fut déprogrammé (pour des raisons évidentes lorsque l’on voit ce film) et dont la durée a été ramenée à 2:26 que l’on ne voit pas passer, c’est vrai. Naomi Watts, même filmée de prêt à plusieurs reprises (yeux bleus et chevelure blonde) est charmante et ne fait pas son âge.

Malgré tout, c’est un film qui vaut que l’on s’y arrête. (21 novembre 2001). 

John Carpenter’s Ghost of Mars.

En effet, le genre ne surprend pas. Carpenter, même s’il commence à vieillir, reste fidèle à ce qu’il sait faire. L’histoire brille plus par les effets spéciaux que par son originalité et surtout par la présence de Natasha Henstridge, qui séduisante dans la rôle de Cynthia dans The Whole Nine Yards, ne l’est pas moins ici, dans le rôle du Lieutenant, ou Lieutenante, Mélanie Balard, et Mélanie c’est un prénom que l’on porte pas mal au Canada, pays d’origine de l’actrice et pays de doublage de certaines versions en français. A noter que la scène d’amour (une dernière avant, éventuellement d’y laisser la peau) est vite écourtée par la présence des monstres. Évidemment, ça se laisse voir. (21 novembre 2001).

Battle Royale.

Le pire est que faire en sorte que des jeunes se tuent entre eux est un chose que l’on imagine pouvoir arriver au Japon. Le film est fait pour cela. Parodie des jeux vidéos, d’un pays partagé entre la modernité et la tradition et amour des jeunes filles (dont on vend les slips). Conventionnel, par l’hémoglobine, dans la mesure ou certains couples se suicident pour éviter de se battre, où celle qui a couché avec « tous les garçons de la classe » (une des seules à avoir de l’expérience) résiste longtemps mais se fait abattre, et ou un gentil couple subsiste. Rien d’exceptionnel. Ca se laisse voir mais ça ne fait pas travailler la matière grise. (21 novembre 2001).

Le Journal de Bridget Jones. Bridget Jones’ Diary.

Après son succès dans « Nurse Betty » en 2000, Renée Zellweger, dont la père est Suisse et la mère norvégienne, incarne pour 5 000 000 USD le rôle de Bridget Jones, adapté du roman du même nom. On ne peut pas dire, sa physionomie cadre parfaitement. Quant au sujet, qui a reçu la faveur du public, il est sociologiquement assez d’actualité pour recevoir cet honneur. Une femme, Britannique, pas vraiment une flèche, qui ne trouve pas de « boyfriend », mais qui, comme il se doit, fini pas s’en trouver un. Il faut accepter l’être aimé comme il est, voilà la morale. Et question morale d’un autre ordre « Retourne toi et mets ça dans la bouche » ça vous évoque quoi ? Bridget réponds "Tu te rends compte que ce que tu viens de faire est illégal dans certains pays". En effet, c'est le cas dans certains États américains. Je ne suis pas certain que ces dialogues soient proches de ce que l'on voudrait entendre ou de la réalité, mais je peux me tromper ...

Legally Blonde. La Revanche d’une Blonde.

On pouvait attendre le pire d’une telle comédie américaine avec un titre, en français, plus attractif que la traduction du titre en anglais. Le film n’est pas récent outre-atlantique puisqu’il est déjà en DVD et que la bande originale, honorable, est aussi en vente. Le début ressemble un peu à Clueless mais, globalement, le film est plus intéressant. Le tournage réalisé sur plusieurs campus met en scène une jolie blonde, interprétée par Reese Witherspoon (née en 1977, vue dans "Cruel Intention"), qui, malgré sa blondeur, et on sait que les blondes ne font jamais de glaçons car elles oublient la recette d’une fois sur l’autre, peut être intelligente. Le film, tiré d'un roman, est tout de même à classer dans les sagas universitaires si nombreuses depuis quelques années.

L’actualité en France tendrait à prouver qu’une blonde peut-être belle et intelligente puisque la blonde gagnante du concours Miss France en 2001 est une étudiante en droit de Lyon. Il est évident qu’il y a une parodie des juristes dans ce film. Il suffit de voir la tête de certains pour s’en convaincre. C’est aussi l’évocation de la puissance de cette matière, passage obligé pour espérer faire de la politique aux États-Unis d’Amérique. Et puis c’est aussi vouloir faire respecter un peu plus les blondes, qui quoi que l’on puisse dire, sont séduisantes, d’autant lorsqu’elles réussissent Harvard. Aristote disait que « Le droit doit d’affranchir de toute passion », mais c’est la passion qui mène au droit. C’est ce qu’avait dit un enseignant durant ma première année, et je crois qu’être juriste en France justifie tout à fait cela. (mardi 18 décembre 2001)

Au Revoir à Jamais. The Long Kiss Goodnight.

Une espionne-tueuse de l’état amnésique retrouve la mémoire avec l’aide d’un détective privée plus ou moins douteux (Samuel L. Jackson). L’histoire est assez conventionnelle finalement, rien de bien exaltant. On se sauve par la frontière avec le Canada, le meilleur pays du monde.

Haute Voltige. Enlargement.

On dirait un “mix” entre The Whole Nine Yards et Where is the money. Sean Connery et Catherine Zelta-Jones sont excellents et l’histoire se laisse voir. Sans sang, sans sexe, enfin, très politiquement correct avec une fin qui n’a rien de moral, mais comment finir autrement lorsque l’on fait du cinéma américain. On ne regarde pas un film pour pleurer. Plutôt bien.

Unbreakable. Incassable.

Avec Bruce Willis et Samuel L. Jackson.

Une histoire qui se laisse voir, comme pas mal de films où figurent Samuel L. Jackson et Bruce Willis. Le super-héros confronté aux forces du mal, ce qui ressort des comics américains et de leurs dangers ou leur véracité ...

Shaft.

Le thème de Barry White repris par David Arnold (« I Play Dead » interprété par Björk pour “Young American”) et Isaac Hayes. Outre Samuel L. Jackson dans le rôle de John Shaft, Christian Bale (American Psycho) et Vanessa Williams (Murder One) tiennent la vedette pour un film fort décevant qui appartient aux conventionnels films de justiciers-policiers. 

Memento.

On n’aime ou pas mais la critique était plutôt bonne. Le film fut surtout diffusé en cinéma d’art et d’essai parce que commencer par la fin pour remonter au début, une histoire concernant un homme qui a perdu l’usage de sa mémoire immédiate est plutôt déroutant. Lynch avait procédé un peu de la sorte avec Mulholland Drive. Plutôt original et au demeurant pas mal.

 Pluie d’Enfer. Hard Rain.

Christian Slater tient la vedette d’un film qu’il produit lui-même et qui tient sur les épaules de Morgan Freeman qui n’a pas fait que des bons films. La présence d’une fille plutôt pas mal pour faire bonne mesure et ce que peut provoquer l’argent. C’est à peine moralisateur et tout à fait ennuyeux.

Blade.

Wesley Snipes est moins connu que les autres acteurs noirs américains. Mais ce n’est pas pour cela que ce film, de vampires, qui finiront bien par exister puisque l’on en parle souvent, ne se laisse pas voir, avec la présence d’une jolie noire, qui pour une fois, ne couche pas avec le héros. Ca change les habitudes et c’est tant mieux.

House of Glass. La Maison de Glaces.

Même si elle se laisse voir, cette histoire de parents riches par économie qui décèdent dans un accident de voiture monté pour éponger les dettes mafieuses d’un tuteur peu recommandable dont la femme médecin est continuellement sous l’effet de narcotiques est ennuyeuse.

Thirteen Ghosts. Treize Fantômes.

Les acteurs ne sont pas des notoriétés, méfiance. On a fait un investissement dans le verre pour ce film qui est le pâle remake d’un précédent film. Mais il faut bien que le public nouveau connaissent ce qui est vieux. Ennuyeux et se voit avec peine.

The Others. Les Autres.

Film espagnol produit par Tom Cruise, ex-mari de Nicole Kidmann qui tient la vedette teinte en blond. Si l’on s’inspire grandement de Sixième Sens, on pardonnera la chose, car il est évident que l’on s’attend peut à ce dénouement, et, sans hémoglobine, le réalisateur arrive à faire peur. Les fantômes ne sont pas ceux que l’on croit et si Virginia Madsen, pour Candyman, disait qu’elle aimerait bien en rencontrer un, il est vrai que cela nous donnerait peut-être une réponse sur la vie après la mort. Sauf que, à la différence de Treize Fantômes, ici, les fantômes sont plutôt inoffensifs.

Candyman et Candyman 2.

Le très esthétique Candyman avait gagné la palme à Avoriaz. La deuxième édition était une bonne explication de la première mais n’apportait rien de nouveau. Virginia Madsen, actrice dans Dune, n’avait pas repris le flambeau. Un esclave noir met enceinte une fille de maître, blanche, et est tué pour cet affront (par des abeilles). Il revient à la vie plusieurs années plus tard sous la forme de fantôme. Une étudiante fait une enquête sur son cas et cela fini plutôt mal. Ne dite jamais Candyman cinq fois devant un miroir, dans le noir …

Clueless.

Après l’alliance Paramount et MTV dans le groupe Viacom, il était bon de faire un film en guise de verre de l’amitié. C’est le but de Clueless dont la vedette est tenu par Alicia Silverstone, l’héroïne des clips du groupe Aerosmith à l’époque (en l’occurrence, Cryin et Amazing, sur les bienfaits de l’amour virtuel, dont on parlait beaucoup en 1993). Bref, cette jeune fille et vierge et ne veut plus l’être. Sauf une bande originale, dont l’introduction est la reprise de Kids in America de la belle Kim Wilde, rien de bon. 

 Baise-Moi.

Un film, adapté du livre du même nom, pour le moins contesté et pour le moins désagréable. L’interdiction vient de la présentation ostentatoire de scènes de vraie sexualité (en particulier dans le cadre d’un viol) et de l’extrême violence de ce film. La présence de deux héroïnes venues du milieu de la pornographie, mais pas mauvaises actrices pour autant, n’était qu’un élément à charge. La loi fut modifiée, et le film fut autorisé pour un public de plus de 18 ans. S’il échappe au classement X (sexualité dans la seule intention de la montrer et/ou extrême violence) c’est probablement parce que dans ce « road movie » de sexe et de sang il y a autre chose. Pendant un viol, l’une des héroïnes ne résiste pas, bien au contraire et dit qu’elle n’a rien laissé de précieux dans sa « chatte » car elle ne peut empêcher personne d’y pénétrer. Pendant ce temps, l’autre se prostitue tout en regardant des films pornographiques. Ces deux filles se rencontrent, et décident de passer du temps ensemble, le temps qui leur restera à vivre, puisque, tirant sur tout ce qui bouge, elles savent qu’elles n’en sortiront pas vivantes. Agrémentant tout cela de rencontres sexuelles fréquentes car « plus on baise, moins on cogite, mieux on dort », ce que l’on ne peut pas vraiment contester. L’impression que tout cela laisse et plutôt curieuse. On a une impression de film pornographique, s’agrémentant de scènes qui démontèrent qu’il vaut mieux savoir avec qui on couche, au risque d’y laisser la vie. En fait, c’est une évocation caricaturale de ce qui se passe dans certains coins en France. Toujours est-il que l’on ne va pas au cinéma pour voir ce qui existe dans la réalité …

Body Snatcher.

L’Invasion des Profanateurs, dont le titre original est Body Snatcher est un livre de Jack Finney adapté d’abord par Philip Kaufman, Abel Ferrara en 1993 puis Don Siegel en 2000. Les voleurs d’âmes ne sont pas nouveaux et ont été utilisés par bien des auteurs. Plus d’âme, donc plus de sentimentalisme et appartenance à un certain modèle collectif qui ne fait pas la part belle à l’individualisme libéraliste. Et encore ceci : « Il n’y a plus personne comme toi. Où veux-tu te cacher ? »

Au-delà de nos rêves. Beyond our dreams.

L’adaptation de Dune, de Frank Herbert, par plusieurs réalisateurs différents, s’était montrée assez difficile. Si le roman de Richard Matheson (voir mon commentaire) « Au-delà de nos rêves » fut adapté au cinéma, avec Robin Williams, en rôle principal, c’est avec un succès tout relatif tant un livre aussi « brillant », évitant de tomber dans les querelles religieuses, est difficile à transposer à l’écran, tant le maître, Stephen King, qui a préfacé Matheson, se montre déçu par les adaptations auxquelles il n’a pas participé. Peu de libertés sont prises, si ce n’est que les enfants meurent dans le film, pas dans le livre. Mais quelle mère se suiciderait alors que ses enfants sont encore là ? Matheson n’avait pas considéré ce point central. Il y a aussi l’insistance sur l’amour totale, la « communion des âmes sœurs ». N’idéalisant pas trop, la communication au-delà de la mort n’est que l’apanage de ces rares êtres qui se trouvent, fusionnent et s’épousent. Que l’on ait lu Matheson ou non, le résultat est décevant. Impossible qu’il n’en soit autrement devant une œuvre aussi magistrale.

X-Files. Fight the Future.

David Duchovny et Gillian Anderson, respectivement Fox Mudler et Dana Scully, sont toujours les deux amis du FBI, dans un autre style que John Steed et Emma Peel (The Avengers), mais c’est sans doute en partie la raison pour laquelle ils ont eu du succès. Ils figurent en bonne place parmi les « amis mythiques », et, à vrai dire, ce sont sans doute parmi les seuls personnages de série à ne pas dépasser des relations de travail franchement amicales.

Comme toujours pour les films issus de série, le résultat n’est pas vraiment différent du résultat de la série, c’est à dire bon. Mais, le voir ou pas, ne change pas grand chose. Néanmoins, il y a fort à penser qu’il n’y aura pas de seconde édition. Autant certaines séries peuvent supporter le changement (Star Trek), autant X-Files risque de ne pas résister à la disparition de Fox Mudler et Dana Scully.

Progeny.

L’inspiration d’Alien est suffisamment présente et est nouée à l’idée de la fécondation d’une humaine par des extra terrestres. Fécondation mortelle, il y a tout lieu de le croire. Rien de plus exceptionnel qu’une copie qui ne tient aucune promesse.

 Il faut sauver le soldat Ryan.

Je ne sais pas ce que l’on peut dire d’un tel film qui a reçu tellement de récompenses. Combattre l’Allemagne nazie est un bien. La qualité de ce film vient sans doute du fait qu’il se laisse voir sans peine.

Godzilla.

Ce film peut bien être américain, les Français ne sont pas, pour une fois, qualifiés de stupides, quoi qu’ils soient responsables, comme par hasard, de mutations génétiques résultat des essais nucléaires du pacifique, qui par ailleurs, sont stoppés à présent. Difficile de comparer cela à l’explosion d’une centrale nucléaire russe, sachant qu’en France, 75% de l’électricité est nucléaire. Mathew Broderick et Jean Reno sont « honnêtes » dans leur rôle mais ce film, pourtant salué par la critique, n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est qu’il est américain. Les plus simples histoires savent se faire oublier par le « sens du spectacle ».

Resident Evil.

Avec Milla Jovovich et Michelle Rodriguez.

L’exploitation d’œuvres littéraires, n’exclut pas l’exploitation des jeux vidéo ; Angélina Jolie eut l’enviable privilège d’incarner la plus célèbre des héroïnes, Lara Croft, de Tomb Raider.

Tout le monde l’a bien compris, les femmes tenant des rôles masculins font recettes : c’est tellement sexy pour les hommes, et tellement féministe et gratifiant pour les femmes. La preuve en est que le public féminin n’est pas forcement le plus minoritaire.

Si Paul Anderson dit avoir adapté jeu vidéo Resident Evil, il a aussi grandement adapté Ghost of Mars (ou une femme tenait la vedette) car les monstres présentent une similitude et la fin du film est à peine différente.

On se demande un peu quel rôle tient la beauté de l’est - fille d’un médecin yougoslave et d’une actrice russe, vedette de Retour au Lagon Bleu et du Cinquième Elément et ancienne femme de Luc Besson, le réalisateur de ce dernier film - Milla Jovovich, si ce n’est de faire acte de sa « belle présence ». Michelle Rodriguez, fait aussi acte de présence féminine. Et finalement, toute cette histoire de modifications génétique et de création virale à titre militaire, avec des fioles qui tiennent plus des jouets pour nourrissons que de tubes de laboratoires, est sans véritable fondement. Sauf, que, bien sûr, même s’il n’y a pratiquement rien, si ce n’est que quelques scènes d’épouvantes, on se laisse prendre au jeu. Les Américains sont formidables …

(Mercredi 3 avril 2002)

Le Voyage de Chihiro. Sen to Chihiro No Kamikakushi.

Je ne vais pas forcement voir volontairement un film d’animation de 2:02, mais un tel film valait bien le détour car il est loin d’être bas de gamme, loin d’être insignifiant, et loin de ne pas prévoir une suite possible. Bref, l’histoire et belle, les sentiments sont bons, les dessins bien faits et en fait il y a bien une sorte de réflexion parmi ces personnages blancs qui empruntent pourtant tout ou presque à l’Asie. Plutôt pas mal.

 Une Virée en Enfer. Joy Ride.

Banalité quand tu nous tiens. Il y a deux frères, il y a la belle fille, il y a le méchant et tout cela dans un « road movie » où la route n’a rien de très passionnant. Les histoires les plus insignifiantes n’étant pas les moins bonnes, l’effet marche, on ne s’ennuie pas, mais on n’est pas marqué non plus.

The Mask.

Si le maquillage est une performance, on ne peut pas dire que cela scotche à son fauteuil. On se demande bien pourquoi ce film fut tellement applaudi si ce n’est que l’on est bien heureux que les garçons gentils qui croient en la monogamie puissent avoir les plus belles créatures. Bien sûr, de la théorie à la pratique il y a un gouffre.

 Hellraider. Le Pacte.

Rien de très passionnant si ce n’est un désir assez malsain d’associer plaisir sexuel et souffrance avec des êtres venus d’un monde lointain. Le film n’étant pas totalement américain dans sa production on reconnaît une certaine lourdeur toute nord européenne.

La Prophétie des Ombres. The Motham Prophecies.

Un livre, une histoire vraie et 1:59 inefficace avec Richard Gere accompagné d’une blondinette de chez le shérif de Pleasant Point en Virginie Occidentale. On veut bien qu’une créature supérieure dont on ne sait si elle est maléfique ou non, d’où elle vient et que veut-elle, tienne le film, mais cela demeure un peu faible. Il y a plus de questions que de réponses, ce qui est sans doute normal, mais ce qui l’est moins c’est que l’on ne reste pas sur sa faim. Inutile d’en savoir plus.

En chair et en os.

Pedro ALMODOVAR est un réalisateur que je ne connais pas beaucoup, mais cela étant, sur deux films, la question sexuelle est omniprésente. Un “ fils ” de prostituée naît un soir, à Madrid, sous la dictature franquiste et tout le jeu sera qu’à 20 ans il aura sa “ première fois ” dans les toilettes d’une boîte et que plusieurs années plus tard, l’initiatrice deviendra la mère de son premier enfant, la dictature étant morte, 28 ans après, avec, en intermède, une nuit entière consacrée à faire l’amour avec la dite personne (il faut tenir le coup!). On pourra toujours voir quelques messages philosophiques si l’on veut bien, mais ce n’est pas enthousiasmant.

Couvre Feu. The Siege.

Que fait-on quand des terroristes menacent la sécurité américaine ? On instaure la loi martiale ? Mais en bon sentiment, cela ne dispense pas de respecter les règles civiles ou civilisées. Propagande de l’Amérique libre oblige, en présence de Denzel WASHINGTON et Bruce WILLIS.

 Panic Room.

Jodie FOSTER occupe toute l’affiche, pas Kristen STEVENS, qui portant est tout aussi excellente dans ce film par le réalisateur de Fight Club, qui réalise un film on ne peut plus conventionnel. C’est long, mais c’est regardable. Mais quant au message, je ne sais pas ce que certains critiques ont vu.  

Frailty. Emprise.

Quitte à trahir le titre, autant en trouver un accrocheur. Facile de deviner la fin malgré ce que disait la critique, et en soi, c’est uniquement la « main de Dieu » qui prodigue la « justice privée ». On tue des démons qui en fait sont des criminels. La question est de savoir s’il y a une distinction, la question est de savoir si l’on naît ou l’on devient criminel, et si certains hommes viennent de l’enfer, alors que d’autres viennent du paradis et y retournent donc.

 Bones.

Snoop Dogg, le chanteur, joue un personnage avec une prétention évidente. Qui pourrait résister à un tel succès, qui cela étant, n’a rien de planétaire, le contraire eut été étonnant ! C’est un peu un film où l’on fait un vaste saupoudrage, avec le traitement du problème du « mélange des races ». Une famille avec tous les intermédiaires, noir, métis et même blanche, il est exceptionnel qu’un noir et qu’une blanche donne naissance à une blanche, mais sait-on jamais. Beaucoup d’hémoglobine qui ressemble à de la gouache également et les conventions de film d’horreur. En revanche la représentation de l’enfer est conforme. On peut s’en passer.

Sex Academy. Not Another Teen Movie.

Les sagas universitaires et autres films « adolescents » ont fait leur effet. Scary Movie avait tenté avec plus ou moins de bonheur de faire la parodie des films d’épouvante. On ne peut pas dire que ce film réussisse mieux, en passant pas la parodie facile du sac en plastique d’American Beauty. Au moins, le titre français, en anglais, du film, ne trompe pas trop le public. Sauf que si la parodie se limite à cela, on ne peut pas obtenir un bon résultat. Dont acte : on peut s’en passer. 

Apparitions. Dragonfly.

Après la décevante Prophéties des Ombres, Richard Gere se voit remplacé par Kevin Costner pour un savant mixages de ce dernier film, de « Sixième Sens » et du livre de Stephen King, « Sac d’Os ». L’originalité n’est pas au rendez-vous, et à un instant on prend peur : défendrait-on le suicide. En revanche, il y aurait bien une sorte de vie après la mort. Bref, tout cela s’adapte toujours de faits plus ou moins réels que l’on n’expliquera pas de si tôt. Le déterminisme scientifique ne le permet pas. Mais, toujours la même chose, la meilleure amie, la meilleure partenaire, traverse la mort pour donner des signes à son mari. Moyen, mais pas médiocre.

Calculs Meurtriers. Murder by Number.

Encore une adaptation plus ou moins romancés de faits réels. La belle Sandra Bullock, tient toujours bien son rôle, autant que dans « Speed » ou « 28 jours ». Le fait que des adolescents recherchent le crime parfait n’est pas étrange, le fait qu’un homme filme ses rapports sexuels, a été suffisamment évoqué pour que certains tentent de la faire. Plutôt fade.

The Queen of Damned. La Reine des Damnés.

La chanteuse Aaliyah, 1979-2001, décédée dans un accident d’avion l’emmenant tourner un clip n’aura jamais vu le film au complet. Inutile de dire que le rôle qu’on lui assigne est beaucoup plus dû à sa célébrité et à son physique dont on nous présente une bonne partie qu’au reste, car, même si le résultat de l’adaptation d’Anne Rice, avec Entretien avec un Vampire, fut un succès, tel n’est pas vraiment le cas du présent film. Aaliyah n’a pas participé à la bande originale, très heavy-metal et « explicit lyrics » et à vrai dire, outre le fait de dire que vampires et humains peuvent cohabiter, et peuvent aimer et qu’une mortelle, peut, à cet égard, traverser de l’autre coté du miroir, il n’en reste pas moins que l’histoire manque de fondements.

 Blade II.

Jeu vidéo pour Resident Evil, bande dessinée pour Blade, si Wesley Snipes et Kris Kristoffeson reprennent leur place, la belle noire de « Blade » N’Bushe Wright est remplacée par la Chilienne Leonor Varela, avantageusement d’ailleurs. La nation vampire propose une trêve. Les images sont parfois très rapides puisque ce n’est pas Welsey Snipes qui effectuent les très chorégraphiques combats qui occupent une peu trop les premières minutes du film. Et puis encore ceci « Vous êtes humain ? Pas totalement, je suis avocat ».

 Mais, on ne peut pas dire que cette seconde version déshonore la première.

Jeepers Creepers, Le Chant du Diable.

Film Germano-américain de Victor Salva avec Justin Long et Gina Philips. 2001.

L’expression idiomatique « Jeepers Creepers » vient du célèbre titre, bien qu’ancien, de Billy Holliday. D’ailleurs l’expression idiomatique est elle aussi vieillie. Il n’est pas nécessaire de dire que ce film est une série B à petit budget. Tout le démontre. Faiblesse du décor, peu de personnages, et finalement, un scénario assez peu étoffé. Les deux acteurs, ne sont pas de stars. Ils ont le mérite d’une certaine vraisemblance. Justin Long, dans l’impossibilité de faire revenir son personnage, ne sera pas dans le second épisode de « Jeepers Creepers », dont le tournage est programmé pour 2003, tant ce film sans prétention a eut du succès. Si Justin Long venait de chez Britney Spears (Crossroad), Gina Philips qui tournera dans le second numéro était passablement moins connue et l’équipe sportive du second épisode est recrutée parmi des personnes également nouvelles. C’est peut-être là que se trouve la formule. Pas le peine de « convoquer » des « étoiles filantes », qui n’incarnent parfois pas mieux que d’autres des personnages qui manquent de profondeur.

En substance qu’un monstre, conventionnel par ailleurs, revienne tous les 20 ans, se nourrir d’organes humains, emprunte à un thème connu et si globalement ça se laisse voir, ce n’est pas l’exaltation qui sera au rendez-vous.

Scooby Do.

Si les personnages sont fidèles à ceux de la série, on voit trop que le « mixte » d’un dessin animé populaire, de quelques acteurs sur le devant la scène est le cocktail magique pour attirer un certain public et lancer un second épisode. Freddy Prinze Jr  - qui jouait déjà aux cotés de Jennifer Love Hewitt (Produits Neutrogena), dans I know what you did the last summer / Souviens toi l’été dernier / Le Pacte du silence, et surtout Sarah Michelle Gellar (Produits Gemey Maybeline) de « Buffy The Vampires’ Slayer », sa partenaire dans la vie - revient partager l’affiche avec cette dernière devenue célèbre grâce à son rôle dans « Buffy ». Freddy Prinze Jr, lui, est connu pour ses apparitions dans les sagas universitaires adolescentes. Quant au Britannique Rowan Atkinson, sa participation dans ce film n’est qu’un prétexte marketing. On voit mal comment il peut s’exprimer dans une telle histoire alors que Sarah Michelle Gellar ressemble un peu trop à la « tueuse » et pas assez à Daphné. Les images de synthèse ne sauvent rien. Il ne suffit pas de stars pour adapter un dessin animé avec succès, la preuve en est que si le film dont est tiré « Buffy » fut un échec, tel ne fut pas le cas de la série qui sait se renouveler avec un talent incomparable. Ce n’est pas seulement la personnalité de Miss Gellar qui « fait effet ».

20 jours et 20 nuits. 20 days 20 nights.

Michael LEHMANN voulait réaliser un film sur le domaine de la net économie et il s’est documenté sur la question. On se demande bien pourquoi, parce que ce film ne concerne absolument pas ce sujet. C’est une comédie post-adolescente du style des sagas universitaires avec Josh HARTNETT, né en 1978, qui joue depuis son plus jeune âge, appartenant en ce sens au club des Sarah Michelle GELLAR et autres. Si Shannyn SOSSAMON occupe son premier rôle au cinéma, sachant que les deux autres films où elle tient un rôle significatif ne sortiront pas en France avant 2003, Josh HARTNETT tenait un rôle dans l’affligeant Virgin Suicide. Le fait que les producteurs soient ceux du « Journal de Bridget Jones » se ressent un peu. Après une douloureuse rupture, un jeune homme sort tous les samedis soirs et ne rentre jamais seul. Bref, il multiplie les expériences sexuelles peu satisfaisantes et décide de s’engager à tenir tout le carême sans aucune sexualité, masturbation comprise. Presque un sevrage … De là partent des paris sur le temps qu’il tiendra réellement, en laissant supposer qu’aucun homme ne peut tenir aussi longtemps sans sexualité, ce qui reste à prouver. Mais il rencontre la fille idéale et de là partent des rebondissements amoureux que l’on retrouve dans tous les films de ce genre et un idéalisme de bon ton du même genre qui se base sur la correspondance « spirituelle » (tout est dans la baiser) et sur le fait que faire l’amour est une formalité à accomplir dans un délai très court. Jusqu’où cela correspond à une réalité ? Ce n’est peut-être pas la question fondamentale lorsque l’on sait que certaines personnes ont vu dix fois ce film, qui en effet, est loin d’être mauvais, mais n’a pas forcement une originalité enthousiasmante non plus.

La somme de toutes les peurs. The sum of the fears.

L’histoire est proche de ce que l’on peut entendre dans l’actualité. Des terroristes possèdent de la matière fissible et l’utilisent contre les États-Unis d’Amérique risquant de provoquer une nouvelle guerre mondiale, celle-ci nucléaire, donc la dernière. Mais la logique politique a ses raisons.

Même si c’est une histoire conventionnelle il n’en reste pas moins qu’elle est efficace et que l’on la regarde sans trop se poser de question. Les personnages principaux ne sont rien moins que docteur en histoire (travaillant à la CIA) et docteur en chirurgie, pour la copine, qui dit que son copain est accroc d’elle. Cela doit sans doute arriver, du moins au début …

 Jason X.

Un criminel au cerveau atrophié mais au corps résistant à toutes les formes d’exécution est placé en cryogénie et réveillé par erreur plusieurs siècles plus tard. Outre les invraisemblances concernant la possibilité de l’éliminer, on peut dire que quelques clichés sont réunis derrière des acteurs inconnus mais pas plus mauvais pour autant (sauf David Cronenberg qui fait une apparition de 5 minutes). Les militaires comptent un nombre assez important de femmes et on voit la marque de Resident Evil, film adapté du jeu. Le personnage principal est d’ailleurs un Asiatique. Il y a une évidente volonté de montrer le grand sens du sacrifice des personnes de couleurs et une légère évocation de l’amour entre humain et androïde. Or, lorsque l’on saura faire des machines à notre image pourquoi pas … Mais cela c’est un autre problème … Les conventions étant sauvées, on ne peut pas dire que ce film court soit enthousiasmant mais il est loin d’être mauvais.

Sexe Intentions. Cruel Intention.

Si l’on compare cela à « Liaisons dangereuses » on dira, de façon très snob, que c’est fort passable. Si c’est un simple film américain, cela passe encore. Cela étant, on ne peut pas dire que ce film soit brillant. Sarah Michelle Gellar « boostée » par le personnage de « Buffy », boostant elle-même ce film « artificiellement », comme elle le fit et le fera dans Scooby Do est également supportée par l’excellente Reese Witherspoon de Legally Blonde. Le fait de tomber réellement amoureux à la suite d’un pari est un coup classique et plus « fantasmatique » que « réaliste ».

Sarah Michelle Gellar prévoit de se marier à Freddy Prinze Jr et d’avoir un enfant prochainement. Difficile de continuer à incarner trop longtemps les adolescentes même si le personnage de Buffy lui colle à la peau.  

Dragon Rouge.

Après « Le Silence des Agneaux » et « Hannibal », le premier volet de la trilogie revient avec Anthony Hopkins toujours, dans un film fade. En fait, on perçoit beaucoup plus l’intention commerciale de créer une histoire sans intérêt, avec une aveugle tombant amoureuse d’un psychopathe que le Docteur Lecter doit pister mais qui est aussi en communication avec ce dernier. On avait bien dit que l’on souhaitait un nouveau volet de la trilogie sans attendre dix ans, mais il aurait peut-être fallut attendre plus d’un an pour produire quelque chose d’un peu plus achevé.

 Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.

Amélie avait essayé le sexe, mais elle avait été déçue, sauf lorsqu’elle trouve son « fou » à la fin du film. Elle se posait aussi des questions stupides, du genre, combien de couples jouissent au moment M. Évidemment, la bande annonce reprenait ces chapitres mémorables. Tout aussi mémorable est la voix d’André Dussolier, la musique, certes particulière. Mais si le café d’Amélie Poulain a détrôné Le Flore à Paris, si le film aurait eu une diffusion quasi mondiale, il n’en reste pas moins que l’on s’explique assez mal pourquoi parce que cette histoire n’a vraiment rien d’exceptionnel.

Vorace. Ravenous.

Voilà un film qui s’annonce philosophique, sur le cannibalisme pendant la guerre américano-mexicaine. On était en uniforme bleu ! Manger un autre homme c’est absorber tout son potentiel selon une légende indienne. Idée du « Silence des Agneaux » remastérisée. Peut-être, mais le résultat est mémorable sur l’échelle de la déception et ce n’est pas le mari de Courtney Cox (The Misfits of the Sience et Friends), David Arquette, qui y change quoi que ce soit.

K-Pax.

L’universalisme américain étant ce qu’il ait, on arrive à faire beaucoup avec peu, car au fond, rien dans cette histoire n’est exceptionnel si ce ne n’est l’éternel question « est-il vraiment ce qu’il dit ? » Donc, l’extra-terrestre est-il un extra terrestre, d’autant que ses super pouvoirs restent réduits et que l’on comprend plus ou moins qu’il s’est totalement inséré chez les humains à un moment de sa vie. Toujours également l’idée que nous ne sommes rien d’autre que des mammifères supérieurs.

 Tomb Raider. Lara Croft.

Le nombre de candidates, y compris françaises, à prétendre à devenir la « pilleuse de tombe » de jeux vidéo était important. C’est finalement la belle Angelina Jolie - au corps de mannequin, donc n’ayant pas forcement les muscles que l’on attend d’une aventurière, mais la séduction que l’on attend de la célèbre Lara Croft - qui emportera le rôle. L’originalité du jeu est de mettre une « fille en situation » plus qu’un homme, tirant sur tout ce qui bouge. Les fondamentaux sont les mêmes, mais le sexe des héros n’est plus le même, et cela a été bien compris dans le cinéma de ces dernières années où les femmes apparaissent dans des secteurs qu’elle n’avait pas encore pris d’assaut (les militaires et le maniement des armes) étant en ce sens plus « sexy » qu’ailleurs. Angelina Jolie avait déjà incarné un rôle atypique dans 60 secondes, elle est donc coutumière, d’un film, cette fois, à gros budget, mais devant remplir suffisamment les caisses, avec une histoire presque inexistante mais qui, malgré tout, parvient à un résultat plus honorable que Resident Evil

Halloween, 20 ans après.

Donald Pleasance disparaît du haut de l’affiche, mais le principe reste le même. Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce remake et dans l’éternelle renaissance des monstres dont on sait qu’ils sont immortels. Conférez le très passable Jason X.

 Spy Game.

L’efficacité de la simplicité. Un espion peut toujours décrocher de la raison d’État lorsque les sentiments (amoureux) sont en jeu. C’est le cas ici. Et le résultat est à la hauteur de la formule. 

Ghost Ship.

Les acteurs sont inconnus, la fille masculine de service y est, le valet du diable aussi et tout tourne autour d’une histoire de vaisseau de marine hanté où tout le monde meure sauf l’héroïne. C’est très conventionnel, sans intérêt et pourtant on arrive à en faire un film à diffusion international. Et c’est australien, pas américain.

Meet Joe Black.

Sur l’idée d’un vieux film, Les Vacances de la Mort, ce film de 1998, durant 2:53, n’est pas sans réflexion, même si l’idée est fantaisiste. L’Ankou n’a pas vraiment besoin de vacances terrestres. Même si sa partenaire (Susan Parrish – Claire Forlani) lui dit qu’il fait l’amour comme si c’était la première fois, le reste de la vie humaine, il pourrait fort bien le connaître. Si  Bill Parrish (Anthony Hopkins) demande s’il doit avoir peur de passer dans l’autre monde et que Joe Black alias La Mort (Brad Pitt) lui répond que lui ne doit pas avoir peur, on a du mal à croire qu’un puissant affairiste puisse n’avoir rien à se reprocher. Mais c’est du cinéma, mais c’est aussi vrai qu’il n’y a sans doute rien de pire que de savoir quand l’on va mourir, car si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie. Joe Black rend son corps à l’âme du potentiel boyfriend de la fille préférée de Bill Parish, Susan Parrish. Quant à Brad Pitt, ses habiles dermabrasions, ses mèches blondes et ses yeux bleus, qui en font l’un des seuls blonds à succès du cinéma, convient au rôle du plus beau des anges, mais certainement pas de la mort.  

Le Cercle – The Ring.

Remake du film japonais du même nom de 1999-2001, « The Ring » a été réalisé à Seattle et dans l’état de Washington, au nord des Etats-Unis d’Amérique. Les personnages principaux ne sont pas des célébrités, Noah est interprété par un Australien et Noami Watts, la Néo-Zélandaise de Mulholland Drive tient le rôle de l’héroïne. La machine américaine popularisera une histoire à la base intéressante. La cassette vidéo qui « assassine » en sept jours est une légende urbaine, mais certaines images de ce film sont réellement « flippantes », surprenantes et les décharges d’adrénalines sont réelles. Alors même si je ne le dis pas souvent, c’est un bon film d’épouvante. 10/02/2003.   

Sexcrimes – Wild Things.

Comme Cruel Intention était devenu Sexe Intentions, il était bien normal que l’on en fasse de même avec ce film un peu tortueux pour être réaliste, mais avec Neve Campbell qui bénéficie du succès de Scream. Film de 1998, de 1:44 qui aurait pu être certainement moins long, cela suit une formule et est finalement sans surprise, même si le réalisateur aurait souhaité le contraire.

Vampires.

De John Carpenter avec James Wood, Daniel Baldwin, Sheryl Lee et Thomas Ian Griffith. Paramount. 1998. 1:44.

John Carpenter, qui comme David Lynch, utilise toujours un même acteur (Kurt Russell), chose à laquelle, comme lui, il déroge dans ses films les plus récents, est tout aussi brillant que David Cronenberg ou Wes Craven, c’est à dire que l’on ne peut pas dire que ses films soient tous des réussites. On se souvient de Ghost of Mars qui dut plus à ses deux acteurs qu’à son scénario qui est plutôt proche de celui de Vampires qui n’a vraiment rien d’exceptionnel, sauf cette trop jolie prostituée que l’on a posée là parce que la présence féminine est toujours indispensable. Il en faut plus pour séduire …

Crash.

D’après J.G.Ballard et de David Cronenberg avec James Spader, Holly Hunter ; Rosanna Arquette, Deborah Unger et Elias Koteas. Alliance Communications. 1997. 1:40.

Les écrivains adeptes de la fesse ont été battus bien avant l’heure par l’œuvre de J.G.Ballard qui se met en scène lui-même dans un livre ou le sexe et la mort sont liés entre eux dont David Cronenberg tire un film produit par lui-même, pas précisément du meilleur goût, et pas précisément passionnant non plus. La jouissance par la souffrance que l’on trouve dans les accidents de voiture, la plus ou moins homosexualité des deux personnages principaux, le libertinage du couple J.G et Catherine Ballard, du type « Tu as joui, je peux me tirer » et les incessantes scènes de sexe dans les draps de satin noir du couple légitime, ou dans les voitures du couple illégitime, n’ont rien de très passionnant, d’autant que l’on a certainement pas envie d’être à la place de ces masochistes. On se passera de ce chef-d’œuvre, que seuls les grands esprits apprécieront sans doute …

 Solaris.

Avec Georges Clooney. 2002. 

Adaptation d’un roman par Steven Soddenberg, on ne peut pas dire que la critique ait fait un éloge de ce film, mais on respecte plus le grand réalisateur que Georges Clooney, qui bien qu’ayant de belles fesses que l’on nous présente au moins deux fois, n’en est pas moins qu’une star de série télé qui change profondément de doublage dans la version française de ce film. On regarde cela en se demandant quand l’action va commencer, quoi que l’on sache assez rapidement que ce ne sera jamais. Et 1:37 pour ça, c’est un peu long. La conclusion est que Chris Kalvin, psychiatre, n’a pas su se souvenir suffisamment précisément de sa femme, et qu’il le regrette profondément. Cela étant dit, la planète Solaris, qui ne propose que des choix et pas de solution, lui offrira une chance de se racheter, comme si nos rêves pouvaient devenir réalité. On aimerait bien, mais nous n’avions pas besoin d’un film pour cela …  

Eraser. L’Effaceur.

Film de Charles RUSSEL avec Arnold SCHWARZENEGGER, James LOAN et Vanesse WILLIAMS. 111 min. 1996.

 Vanessa WILLIAMS est chanteuse mais aussi actrice, et elle tient plutôt pas mal son rôle avec une grande séduction. Arnold SCHWARZENEGGER tient toujours des rôles assez similaires, mêmes si largement plus évolués que ceux de Sylvester STALLONE, mais quoi il est évident que c’est du cinéma américain basique qui sans être captivant est plutôt réussi. 08/03/2003.  

Fog.

De John Carpenter avec Adrienne Barbeau, Jamie Lee Curtis, John Houseman, Janet Leigh et Hal Holbrook. 1980 AVCO Embassy Pictures Corporation. 1:26.

On dit que John Carpenter est un maître du genre dans l’épouvante, mais comme pas mal de maîtres on est en droit de se demander si ce n’est pas parce qu’il s’est nommé lui-même maître qu’il l’est devenu. Certes, c’est un film des années 80 et les moyens ne sont plus les mêmes. Jamie Lee Curtis, de l’auto stoppeuse qui couche avec le premier venu est devenue la star de Halloween - La Nuit des Masques, qui n’est pas forcement plus éclatant même si ce fut le film le plus rentable de la planète jusqu’à Blair Witch Project. Rien de très passionnant dans cette résurrection. 13/03/2003.

Star Trek Nemesis.

Pendant quinze ans, l’acteur de théâtre Patrick Stewart (Capitaine Jean-Luc Picard) et son équipe ont incarné avec succès « Star Trek La Nouvelle Génération » et jamais une série n’avait aussi bien résisté au changement de ses personnages principaux. Après quatre passages au grand écran, le changement des uniformes au fil du temps, les personnages de « La Nouvelle Génération » passent la main d’une façon plus ou moins dramatique ou heureuse. Si « First Contact » était décevant, tel n’est pas le cas ici. 29/03/2003.

Frisson. Shivers/Parasite Murders.

De David Cronenberg, sur un scénario de lui-même, produit par Ivan Reitman avec Barbara Steele, Paul Hampton, Joe Silver et Alan Migicowsky. 87 min 1976.

Heureusement que David Cronenberg a réalisé Existenz et qu’Ivan Reitman fut producteur et acteur de Ghostbuster parce que ce n’est sans doute pas ce film qui a plus la forme d’un vague téléfilm tourné dans un grand ensemble de luxe de Montréal qui aurait écrit leurs lettres de noblesse. Quelle justification trouve-t-on à ce parasite censé remplacer des organes, qui en fait, incite au viol afin de contaminer l’espèce humaine ? Rien de mieux que des scènes suggestives d’homosexuelles et de « sexe interethnique » pour faire un bon navet, dans la même veine que Crash. 29/03/2003.

L’Empire des Sens.

Ce film franco-japonais des années 70 est porno-cuturel, et c’est pour cela qu’il demeure culte malgré une succession de scènes de sexe qui incitent à croire que les acteurs ont vraiment la santé. Le sexe à outrance (et l’amour qui devrait y conduire) mène à la mort. Qu’il y ait une  violence, certainement, mais comme il n’y a pas que violence et sexe, mais aussi un vague message, une Asiatique « belle à croquer », on échappe à la classification X et le film ne sera interdit qu’au moins de 16 ans, ce qui semble raisonnable. Il n’y  a pas loin à penser que Baise-moi serait une version plus hard d’un sujet qui sans être totalement connecté, n’y est pas étranger, plusieurs décennies plus tard. Et, comme tous les films du genre, on s’ennuie assez rapidement, mais moins rapidement tout de même que dans les films du genre. 29/03/2003.

Froid comme la Mort. Dead of Winter.

d’Arthur Penn sur un scenario de Marc Shung et Mark Malone produit par Arthur Penne avec Mary Steenburger, Rody Mac Dowall, Juan Rubes et William Russ. 105 min. 1987. Sélection Avoriaz et Cognac. MGM.

On dira que c’est un « suspens » psychologique, parce que l’intrigue est vraiment ennuyeuse et si les fils ne se dénouent pas tout de suite, on voit assez vite apparaître le final. Rien de très exaltant et c’est surtout un film pénible à regarder et que l’on peut considérablement réduire.

Dead Ringers.Faux-Semblants.

De David Cronenberg. Ecrit par David Cronenberg et Norman Snider d’après le livre « Twins » de Bari Wood et Jack Geasland édité sous le titre « Faux-semblants » aux Presses de la Cité. Avec Jeremy Irons, Geneviève Bujold et Heidi von Palleske. Produit par David Cronenberg et Marc Boyman.

Distribué en France par MK2 Diffusion. Copyright 1988 The Mantle Clinic II Warner Bros. 112 minutes. Grand Prix du Festival d’Avoriaz 1989.

 Beaucoup de choses se disent sur les jumeaux, mais une chose est certaine, c’est qu’ils ont une parfaite identité génétique quoique leur personnalité ne soit pas la même. L’histoire qui est offerte ici a pour seul objet de montrer comment une actrice droguée peut « casser » un duo qui fonctionnait parfaitement, dans la plus grande complémentarité (on s’aventure sur un terrain inconnu petit frère). En ce sens, c’est une histoire plutôt triste comme le sont la plupart des histoires de Cronenberg d’ailleurs, même s’il s’agit d’une adaptation d’un livre (Cronenberg a adapté plusieurs livres). Sur le prix d’Avoriaz, il n’y a rien de surprenant à ce que l’esthétique du film ait pu séduire. On se rappellera Candyman et on pensera aussi à American Psycho. 03/05/03.

 Rabid. Rage.

De David Cronenberg. Ecrit par David Cronenberg. Avec Marylin Chambers, Frank Moore et Joe Silver.

 Produit par Ivan Reitman.

1977. 90 minutes.

Frisson est du même genre de Rage ou Rage du même genre de Frisson. Même époque, même producteur et une idée à laquelle Cronenberg reste fidèle dans ces deux films ainsi que dans Chromosome 13, des films qui ne sont pas parmi ses meilleurs car le format est standard. A la base, technique médicale révolutionnaire qui propage une certaine maladie, dans Frisson, qui se transmet par « le sexe », plus ou moins, et dans Rage, qui se transmet par la morsure. On voit mal pourquoi une vaccination marcherait mais pas une sérothérapie. L’idée de la suppression des malades contagieux par leur élimination par la mort (ou la quarantaine) n’est pas éloignée de la réalité, ce qui est utile à la majorité prime sur ce qui est utile à une minorité, qui plus est quand la mort est certaine. Bref, rien de bien extraordinaire dans ce thème récurrent qui toujours nous ramène à la mort. Dans Frisson, le virus ne faisait que se propager, ici il se propage certes, mais sera éradiqué, certainement car, à terme, il provoque la mort. 03/05/03.  

Night Breed. Cabal.

De Clive Barker d’après son livre avec Craig Sheffer, Anne Bobby, David Cronenberg et Charles Haid. Produit par Morgan Creek, James G. Robinson et Joe Roth. Distribué par Twentieth Century Fox. Tourné aux Etats-Unis d’Amérique, au Royaume-Uni et à Calgary. 98 minutes. 1990.

Clive Barker est aussi le créateur de Hellraider d’un style assez proche mais aussi tout différent. Si ce film a un intérêt c’est sans doute celui de la présence de David Cronenberg pour la première fois de l’autre coté de la caméra dans la peau d’un psychiatre. On le reverra dans une courte apparition quelques années plus tard dans le très passable Jason X, où les acteurs étaient tout aussi peu connus que ceux qui jouent dans ce film plus ou moins intéressant, plus ou moins moralisateur concernant les nouveaux monstres et leur extermination joint à une réflexion sur la vie éternelle. Lorsque l’on ne peut avoir quelque chose, on peut être tenté de supprimer celui qui l’a.16/05/2003.

Le Village des Damnés.The Village of Damned.

D’après « The Widwich Cuckoos » de John Wyndham 1957 et le film de 1960 Stirling Silliphant, Wolf Rilla et Georges Barclay.

De John Carpenter avec Chritopher Reeves, Kirsie Alley, Linda Kozllowski, Michael Paré et Mark Hamill sur un scénario de David Himmerlstein. 1998. 110minutes. Universal Pictures.

Si les acteurs ont une certaine réputation, il n’en reste pas moins que ce remake d’un film de 1960 ou le fait qu’une vierge donne naissance à un enfant avait été très mal perçu est pour le moins conventionnel. Manipulation génétique pour fonder des hybrides humains extra-terrestres. Le héros qui périt pour sauver l’humanité et ses sentiments en supprimant des êtres supérieurs qui percent les pensées. Bref, l’inspiration de l’ex-série à succès X-Files. 10/06/2003.

Mimic.

Dimension Films présent un film de Guillermo del Toro avec Mira Sorvino, Jeremy Northam, Josh Brolin, Giancarlo Cianni, Alexandre Goodwin , F.Murray Abraham et Charles S. Duton.

D’après Donald A. Wollheim sur un scénario de Matthew Robbins et Guillermo del Toro.

1997 Miramax. 1:42.

Création d’hybrides génétiques pour supprimer les cafards de New York. Sauf que la mutation dépasse les espérances, comme c’est souvent le cas au cinéma. Du rassemblement du héros et de l’héroïne dans la plus parfait amour à « l’ajout » d’un enfant dont le père est décédé (cela tombe bien, le couple héroïque « n’y parvient pas ») ; le bon goût n’est peut-être pas forcement au rendez-vous, mais peu importe dans la mesure où les conventions des films de ce genre sont suivies et que, donc, cela se laisse voir. 10/06/2003.  

L’Idéaliste. Rainmaker.

Constellation Films présente Douglas/Reuther en association avec American Zoetrope « John Grisham’s The Rainmaker » Matt Damon - Claire Danes - Jon Voight - Mary Kay Place avec Mickey Rourke et Danny De Vito.

 Réalisé par Francis Ford Coppola d’après le roman de John Grisham.

 Paramount 1997. 130 min.

Comme pas mal de films de prétoires, ce film aborde le cas de l’assurance qui ne veut pas payer, comme certains fabricants de cigarettes ne veulent pas non plus payer pour les troubles qu’ils provoquent. Cela n’a donc rien d’exceptionnel, mais le résultat reste acceptable comme tous les films du genre, et cela ne doit rien à Matt Damon de Will Hunting, Claire Danes de « Titanic » ou Danny de Vito.

Pour Toujours. Always.

Universal Columbia Tristar présentent Richard Dreyfuss – Holly Hunter – John Goodman “Always” . Réalisé par Steven Spielberg.

Universal 1989. 1:57.

On aurait pu considérablement réduire une intrigue qui revient à dire qu’il faut, lorsque l’on est mort, abandonner l’amour que l’on a eu sur terre, et inversement. C’est effectivement du ressort de l’idéalisme, mais un problème bien réel puisque, selon la religion, le mariage ne prend fin que par la mort et on est en droit de se demander pourquoi puisque le vie serait éternelle.

 Romance X.

Jean-François Lepetit présente Caroline Ducey Sagamore Stévénin François Berléand et Rocco Sifredi dans « Romance » un film de catherine Breillat.

Flach Film CB Films Arte France Cinéma avec le CNC, Canal + et Procirep 1999. 95 min.

Il est bien claire que sans la star masculine du cinéma pornographie, Rocco Sifredi, qui fait tout au plus une apparition remarquée car il fait l’amour avec un grand professionnalisme, le film n’aurait pas connu le succès ou la polémique qu’il a engendrée. En effet, on n’est pas loin de L’Empire des Sens. Lorsque l’amour physique n’existe dans le couple on peut le chercher ailleurs, sous une forme plus ou moins acceptable. C’est plus le X que la Romance qui constitue le film, dont on se lasse moins vite que L’Empire des Sens, mais qui n’est pas non plus très passionnant, ni très choquant d’ailleurs. Tout cela est connu.

Gorky Park.

Wiliam Hurt & Lee Marvin. A Koch/Kirkwood Production. Brian Dennehy & Ina Banne and introducing Joanna Pacula. Music by James Horner. Screenplay by Dennis Potter.  Based on the novel by Martin Cruz Smith.  Director of Photography. Ralf D. Bode, ASC.  Production Designer. Paul Sylbert.  Associate Producers. Efrem Harkhman and Uri Harkham.  Executive Producer. Bob Larson. Produced by Gene Kirkwood and Howard W. Koch, JR. Directed by Michael Apted. An Orion Pictures Release. 2h03. 1983.

A l’époque de ce film on en était encore à la guerre froide et les ennemis d’aujourd’hui n’étaient pas les amis de demain. Bref, c’était d’époque, malgré une histoire plutôt « gentillette » dans le contexte. Mais cela a le mérite de souligner que le capitalisme existait avant qu’il parvienne à son apogée avant 1990. Rien d’enthousiasmant, tout au plus conventionnel sans vouloir l’être. 07/09/2003.

 

Teenage Caveman. How to Make a Monster.

Columbia Pictures présente Stan Winston Lou Akkof Collen Camp “How to Make a Monster” Un Film écrit et réalisé par George Huang et avec Steven Culp et Clea Duvall.

2001. 1:26.

C’est la fin du monde. On est revenu à l’âge des cavernes et par  exceptionnel, certaines personnes ont été préservées de la destruction universelle et, à la suite de modifications génétiques, ont obtenu l’immortalité et la force qui va avec. Comme exceptionnel, cette modification est aussi un virus qui se transmet bien entendu, sexuellement, ce qui rappelle Cronenberg, ce qui rappelle aussi qu’à notre époque on ne transmet pas d’aussi charmants virus par ces voies, quoique les deux premières contaminées explosent comme dans « Alien ». C’est un film dont une partie plus ou moins importante est consacrée à un érotisme de bas étage (les adolescents apprennent à faire l’amour le plus simplement et ingénument possible, comme on aimerait que ce soit dans la réalité, et ne veulent pas quitter le monde sans l’avoir fait une fois au moins), une réflexion sur l’amour quasi inexistante et sur l’évolution de l’espèce (comme à la fin du film « Nova »). Dans le genre série Z, cela se place en effet.

Strange Days.

Film écrit par James Cameron et produit pas lui-même. Un héros blanc, une héroïne noire, comme juste équilibre, dans un monde pré 2000 où la vie se « virtualise ». C’était à la mode à l’époque. Ca n’est l’est plus aujourd’hui parce que l’on s’est aperçu que les jeux vidéos n’étaient pas encore intégrés à notre cerveau. Bref, tout tourne autour d’un complexe coup criminel et d’une police qui assassine deux leaders noirs. Et puis le violeur et assassin qui viole et tue sa victime en lui faisant ressentir ses propres sensations. Est-ce bien raisonnable de repousser toujours, avec grande légèreté certaines limites …

Big Mama.

C’est conventionnel, mais au moins rien n’est très contestable dans ce film. Ni Martin Lawrence, ni sa partenaire à l’écran, qui l’est sans l’être. « Happy Days » retentie plusieurs fois pour une « Happy End ». Comme l’histoire est quasi inexistante, je dirais que c’est acceptable.  

La Nuit des Morts Vivants – The Night of Dead – 1968.

Zombie – Dawn of Dead – 1978 et 2003.

Le Jour des Morts Vivants – The Day of Dead – 1985.

Georges A. Romero a réalisé avec excellence Creepshow en 1982 et La Part des Ténèbres en 1993, d’après Stephen King. On n’en dira pas autant de Martin (Omen) en 1977, et ni de ce qu’il est convenu d’appeler la trilogie des Morts Vivants. Le premier, en 1968 est plus que passable. Les Morts Vivants ont besoin de cerveau pour « vivre ». Le troisième est tout aussi désolant. En revanche, le second est très réussi et fait « vraiment » peur. C’est la raison pour laquelle un remake en a été tiré en 2003, avec des acteurs peu, voire pas connus comme dans l’original. Quelques libertés sont prises avec le scénario original. On ressent plus des tentatives de s’écarter pour mieux faire que de réelles idées. Cela pour dire que l’original, avec moins de moyens techniques, et bien meilleur que le second.

16 octobre 2004.

Le Festin Nu – The Naked Lunch.

David Cronenberg a l’habitude de réaliser des films où le sexe est très présent malgré quelques écarts, notamment avec l’excellent Existenz. Le Festin Nu adapté du livre du même nom est du même genre. Difficile de raconter de quoi il s’agit. Il y des histoires de drogues, d’homosexuels de camps adverses et on a plus l’impression d’une recherche quant à l’esthétique qu’une réelle histoire.

16 octobre 2004.  

A Omega Man – Le Survivant.

Charlton Heston, Anthony Zerbe et Rosalind Cash.

Réalisé par Boris Sagal – 1971.

Ce film est classifié comme adaptant le livre Je suis une Légende de Richard Matheson alors que rien n’en est plus éloigné. Rien de bien passionnant dans tout cela sauf la vocation à choquer le public de l’époque en présupposant que le dernier homme est blanc et que la dernière femme est noire. C’était peut-être novateur pour l’époque, pas pour aujourd’hui.

 Wrong Turn – Detour Mortel.

Avec Eliza Dushku – Produit par Stan Wilson – 2003

Lorsque l’on prend une star des « Buffy the Wampires’ Slayer » plus ou moins pressentie pour remplacer plus ou moins bien Sarah Michelle Gellar, on pense faire une bon film. Heureusement que Stan Wilson dit que ça fait vraiment peur sinon on ne le saurait pas. C’est dur genre, H.P.Lovecreft « Ayez peur car je vous le dit ». Outre une histoire qui n’a vraiment aucun sens sur le fond, la forme n’est pas meilleure. Tout le monde est mort, sauf les héros. C’est souvent le cas, mais il faut aussi autre chose.

 Leonard Mogel Heavy Metal.

Columbia Pictures – Produit par Ivan Reitman – 1:27 – 1981

“Metal Hurlant” était une revue française avec des robots à la poitrine imposante. Et dans le film, où, fait rare pour l’époque, le héros est une héroïne, à la plastique dénudée, les fantasmes d’adolescents, du producteur et des autres artisans de cette anthologie, on reproduit ce que l’on aimerait bien être et ce que l’on aimerait bien avoir, pendant et après notre adolescence quoi que ce soit l’apanage de quelques privilégies. Quoi qu’il en soit l’expérience méritait le détour.

Equlibrium.

Avec Christian Bal – 2000.

De peu connu, Christian Bal, en prenant un rôle qu’aurait voulu Leonardo Di Caprio dans « American Psycho » est devenu connu. Et il a obtenu le rôle principal de Equlibrium, qui quoi que s’adaptant d’autres films du même genre dans le passé, n’est pas sans intérêt philosophique comme le disait un acteur. Cependant, si l’on supprime émotions et sentiments, on voit assez mal sur quoi tiendrait le mariage du héros, et d’ailleurs, on évite d’en parler.  

FearDotCom

Film tourné au Luxembourg et Germano britannico canadien.

Le Luxembourg est peut être l’un des pays les plus riches (et les plus petits) mais tout n’est pas forcement magnifiques à en croire ce film. Faire une film sur Internet ne suffit pas à le rendre bon, et en fait, peu de rebondissements et peu d’histoire en font un film sans saveur, comme il y en beaucoup. L’histoire du site qui tue tient plus de la fiction que de la réalité dans le cas de ce film. Il y a eu d’autres histoires sur des sites qui tuent mais beaucoup plus crédibles.

Anatomie II.

Film Germanique.

Autant Anatomie était une nouveauté, autant Anatomie II, malgré cette histoire de muscles artificiels, de cocktail « d’endorphine » à vocation sexo tonique, n’est qu’une redite de ce qui avait été fait dans Anatomie, avec cette fois un homme et non une femme en vedette, et une scène finale pratiquement identique à celle du premier, tant il est vrai que l’on ne change pas les formules qui gagnent, bien qu’il y ait des limites.

Cypher.

Avec Lucy Liu. Toronto. 2002.

L’une des figures de Ally Mac Beal dans un film assez embrouillé pour réserver une fin surprenante. Assez embrouillé, mais compréhensible. Tout est question de programmation de personnes et d’espionnage informatique. Si le héros joue suffisamment le jeu pour oublier qui il est, il finit par le redevenir. Plutôt pas mal …

The Chronicles of Riddick. Les Chroniques de Riddick.

Le commandant du vaisseau étant mort dans Pitch Black, et Pitch Black ne pouvant être suivi d’un Pitch Black II il a fallut trouver un autre titre, une autre histoire, avec quelques marques provenant de Pitch Black. Mais, malgré la célébrité acquise par Wim Diesel, malgré Jack devenue Kira, on ne peut pas dire que le résultat soit à la hauteur de Pitch Black, pourtant très critiqué (au Canada).

 Mimic II.

Miramax -2000.

Encore une suite dont on aurait pu se dispenser d’autant que l’on reprend le premier en ajoutant des choses du style « La Mouche ». Acteurs inconnus, mais sans réel charisme, c’est le moins que l’on puisse dire.  

Jeepers Creepers 2.

De Victor Salva – 1h40 – 2003.

Il est insuffisant de dire qu’un film est un succès pour qu’il le soit. Or, Jeepers Creepers 2 est précisément dans ce cas là. On change un peu le contexte et on reprend l’histoire tout en ménageant la possibilité d’un troisième film où le monstre refera la même chose mais différemment. Le premier Jeepers Creepers n’était pas terrible, celui-là est nul et n’a d’ailleurs aucun lien avec le premier si ce n’est le thème.

Timecode.

De Mike Figgis – 93 min –2002.

Séparation de l’écran en quatre mais unicité des quatre histoires qui passent à l’écran sur une même structure mais dans une improvisation (relative). Ca se passe dans une boîte cinématographique où certains discutent, d’autres font faire des « bouts d’essai » sur fond d’intrigue saphique. Bref, c’est original et bien fait, au moins techniquement.

L’Exorcisme d’Emily Rose.

2h00 – 2005.

Ce n’est pas une reprise de l’Exorciste mais l’adaptation du livre d’une ethnologue rédigée d’après les pièces du dossier de cette affaire. Les acteurs ne sont pas connus, mais le film est suffisamment bien ficelé pour être vu avec intérêt d’autant que l’histoire est vraie. La question est de savoir si Emily Rose, décédée, était ou non possédée par six démons, où si son cas relevait de la psychiatrie. La tombe d’Emily est visitée par des milliers de fidèles et il ne faut pas oublier que la justice n’a pas reconnu la possession mais, finalement, ne l’a pas exclue non plus par le prononcé d’une peine qui aurait pu être largement supérieure. Moins d’un pour cent des cas relèvent effectivement de la possession diabolique.

 Jason vs Freddy.

Le personnage insignifiant de Jason affronte le personnage signifiant de Freddy, mais moins signifiant du fait qu’il a été un peu trop exploité. Bref, film d’horreur bien nul, qui ne fait pas du tout peur, et sait-on jamais si cette « excellente chose » ne donnera pas lieu à un deuxième épisode dans la mesure où les monstres ne meurent jamais, et c’est bien dommage.


This page last updated on December 29th, 2005.
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