De « l’Internationalisme» à «Tous Différents. Tous Égaux»; une implication permanente

 Rapport de la 25ème Division de NEUROMEMEDIA, chargée des questions concernant la xénophobie pour 1995.

Page d'Accueil/Homepage. English Page. Page Française. Working Papers. Les Travaux. 

En 1995, lorsque le Conseil de l'Europe a présenté sa Campagne de Jeunesse contre le Racisme, la Xénophobie, l'Antisémitisme et l'Intolérance nous avons été probablement parmi les premiers à nous investir. Il nous semblait évident que NEUROMEDIA, association internationale, était hautement concernée.

Il convient de distinguer le racisme de l'ultra nationalisme, car si peu de gens sont ultra nationalistes (ils n'acceptent pas le moindre « non national » dans leur pays, c'est le principe de l'autarcie) beaucoup plus nombreux sont les racistes (ils n'acceptent pas ceux qui ont une différence visible, notamment de peau, avec eux). A NEUROMEDIA, nous pouvons dire que nous sommes des « internationalistes » mais pas tous des « non racistes ».

Dés le début de la campagne, j'ai proposé au conseil d'administration de la section internationale de NEUROMEDIA (dite NEUROMEDIA INTERNATIONALE) de former une nouvelle division, en l'occurrence la 25ème, concernant les questions relatives à la xénophobie en général, et de la placer sous la direction de Mademoiselle Carolyne Hunter, américano sud africaine, alors premier assesseur au conseil de juridiction. La discussion et la consultation des membres prirent plusieurs mois, non seulement à la section internationale, mais aussi dans certaines sections locales qui refusèrent d'ouvrir une telle division (rien ne permet à la section internationale de les y contraindre). Finalement un nombre assez conséquent, et même des gens dont on savait l'appartenance à des mouvements profondément racistes, se sont inscrits dans ces divisions (ouvertes dans 90% des sections), et celle-ci a reçu des demandes tout aussi nombreuses que celles de la division « Europe », préparant le débat à l'occasion de la Conférence Intergouvernementale pour la Révision du Traité sur l'Union Européenne. La réflexion a été très large et elle continuera. Elle n'a été et ne sera pas facile, car nous avons eu à discuter de problèmes qui sont parfois extrêmement sensibles.

La personnalité de Mademoiselle Hunter en section internationale, a permis de mener un débat constructif et assez calme. En effet, Mademoiselle Hunter, étudiante en médecine, est née en 1975 en France, d'une mère noire sud africaine et d'un père blanc américain. La rencontre de ses parents et sa conception ont eu lieu en République sud africaine, alors que la loi de 1949 « Prohibition of mixed marriages act » interdisant les mariages entre membres d'ethnies différentes, mêmes prononcées à l'étranger, (ce qui n'était pas sans poser de problèmes pour les résidants en mariage mixte) et l' « Immorality Act » de 1957 interdisant les relations sexuelles entre personnes de races différentes en en faisant un crime (même remarque) étaient toujours vigueur et ce, jusqu'en 1985. C'est Carolyne Hunter qui nous raconte la suite de l'histoire « Mes parents étaient donc en grave irrégularité par rapport à la loi. Je les admire beaucoup pour le courage et la détermination qu'ils ont eus. Mon père voulait repartir aux États Unis d'Amérique pour se marier avec ma mère, me légitimer, et y poursuivre sa vie professionnelle, mais différentes circonstances, précisément professionnelles mais aussi administratives l'ont empêché de retourner dans son pays, c'est alors mon oncle paternel qui nous permit de venir nous établir en France. J'ai aujourd'hui la nationalité américaine, sud africaine et française. Si mes parents m'ont légitimée dès 1975 en France et aux États Unis d'Amérique, par le mariage, j'ai dû attendre d'avoir environ 12 ans pour être une fille légitime en République sud Africaine et surtout pour voir à quoi ressemblait l'une de mes patries. En effet, même si je ne suis pas Française par le sang, je suis trop reconnaissante à ce pays de m'avoir accueillie pour me sentir pleinement Française ». C'est ainsi que Mademoiselle Hunter était tout à fait indiquée pour diriger cette division au sein de notre organisation car elle connaît évidemment les problèmes racistes. « C'est vers 5 ans, lorsque J'ai été confrontée à d'autres enfants que j'ai compris que j'étais différente des autres. Si je parlais déjà bien le français, je commençais à parler l'anglais. Rien de véritablement très exceptionnel car je le savais, j'étais en France mais j'avais un père et un nom américain. Mais on m'apprenait aussi une seconde langue, celle de la République sud africaine, c'est à dire l'afrikaans, et celle ci, évidemment, personne ne la connaissait. De plus, si J'avais longtemps cru que tous les hommes blancs avaient des femmes noires, J'ai vite compris que j'étais une exception, et de toute manière mes petits camarades, innocemment, ou répétant ce qu'ils avaient entendu chez eux, se sont chargés de me le faire comprendre. Dire que je n'en ai pas souffert malgré les explications de mes parents serait faux. Je me suis sentie mal dans ma peau jusqu'à mes dix ans et paradoxalement, c'est vers ma puberté que tout a commencé à aller de mieux en mieux. J'étais très fière d'avoir trois nationalités différentes, de parler couramment trois langues et surtout d'être une des filles les plus « regardées », car j'avais la chance d'être « assez bien de ma personne ». En fait, aujourd'hui, je ne voudrais pour rien au monde être différente de ce que je suis. Je crois être très bien acceptée. Il faut dire que ma condition est aussi un peu particulière. Je comprends bien que d'autre métisses puissent vivre beaucoup plus mal que moi leur situation. Mon histoire, n'est pas forcement très commune. ».

Maintenant précisée la situation de Mademoiselle Hunter, on comprend mieux en quoi sa présence a été en grande partie à la base de la réussite de nos entreprises.

Nous avons commencé à parler des problèmes des doubles nationaux, et il est vrai, qu'en grande partie, le mot « problème » est superflu. Une initiative regrettable était sans doute la « Convention de Strasbourg » qui avait tendance à résoudre des « problèmes » de double nationalité en Europe en supprimant l'une d'elle.

Maître Carole Alexandra Ford, président exécutif de NEUROMEDIA INTERNATIONALE, est l'exemple de la réussite d'une pseudo double nationalité bien vécue. « Je suis citoyenne canadienne, et Dieu sait que ce pays est une « zone de confrontation » importante entre la culture d'origine française et celle d'origine anglo américaine. Mon père est anglophone, son nom est Alexander Ford. Ma mère, Caroline, est francophone. Comme moi, ils maîtrisent parfaitement l'anglais et le français, mais pour me permettre de me sentir tout à fait à l'aise d'un coté comme de l'autre, ils m'ont appelé Carole, prénom français, puisque le nom de mon père, mon patronyme, est anglophone. En fait, les « anglo » m'appellent « Alek » pour « Alexandra » et les « franco » « Caro » pour « Carole ». C'est l'influence américaine qui affectionne beaucoup les diminutifs. Mais je n'ai jamais vraiment ressenti de graves problèmes compte tenu de cette sorte de « double appartenance ». Au contraire, j'ai la chance de parler deux des langues les plus importantes au monde. ».

Sandra Hâlberg Declaire, Franco suédoise, 2ème président exécutif de NEUROMEDIA INTERNATIONALE et président de NEUROMEDIA SCANDINAVIE, affirme que ses parents lui ont donné le prénom de « Sandra » parce que « assez passe partout ».

Nous le voyons, les parents ont donc une responsabilité dans l'intégration de leur enfant dans l'une et l'autre culture dont ils sont issus. Ce rôle est primordial et ils s'efforcent en général de bien l'assurer.

La question était autre en ce qui concerne le racisme.

La première crise que nous avons eue à traverser est due, paradoxalement, à la campagne « Tous Différents. Tous Égaux. » (du Conseil de l'Europe). Celle ci a diffusé de façon somme toute, très restreinte, la photographie d'une blanche et d'un noir nus, de dos, allant à se baigner ensemble. Plusieurs membres ont claqué la porte de la 25ème division et de l'organisation. Ils ont jugé cette affiche « trop provocatrice », et n'ont pas voulu soutenir « telle campagne par leur présence ». En effet, certains ont compris qu'il était question de montrer l'absence de différence morphologique entre les blancs et les noirs. Cependant, il aurait été souhaitable de privilégier une image semblable, la blanche portant un maillot de bain noir et le noir portant un maillot blanc. Cela aurait été dans l'esprit de l'insigne de la campagne, et tout aussi évocateur; tellement évocateur que certains sociétaires n'étaient toujours pas satisfaits de notre position sur cette affiche. En revanche, ils s'accordent tous sur le point que les campagnes de la chaîne MTV sont toujours restées dans une ligne extrêmement juste. Faire passer différentes races, femmes et hommes devant les rayons X pour montrer qu'elles et qu'ils ont tous le même crâne, fut particulièrement apprécié dans la mesure où cela permet la promotion de l'antiracisme et l'anti sexisme.

Et ce fut bien le second écueil de nos débats, puisque aucun média n'a réellement imaginé que les relations amoureuses d'une blanche et d'un noir n'étaient sûrement pas les seules, et que celles ci pouvaient aussi exister dans l'autre sens (une noire et un blanc). D'après les membres, c'est sans doute, par sexisme conscient ou pas, et désir de ne pas faire « une représentation colonialiste » des choses (L'esclave noire et le colonisateur blanc), qu'on a préféré toujours afficher le schéma institué « blanche et noir » (« Original Seed» du groupe musical australien INXS mené par Michaël Huntchence). Mais, ces idées sont les fantômes d'une époque définitivement révolue. Là, encore, la campagne de MTV fut plus objective, puisque, réalisant un reportage sur la nouvelle situation des relations entre blancs et noirs en République sud africaine, la chaîne a pris soin d'illustrer les deux cas.

Mademoiselle Hunter le souligne « mes parents, eux, ne correspondent pas au schéma que tous les médias ont défendu et continueront sans doute, encore à défendre. Je pense, cette fois, que je ne suis pas vraiment la seule à avoir une mère noire et un père blanc. Ce genre de représentation exclusive des relations entre une femme blanche et un homme noir a, à mon avis, un effet pervers dans l'inconscient collectif ». En effet, une célébrité du monde musical comme David Bowie, est mariée à une noire.

Cela étant, qu'en est-il de ces relations? Pas tout à fait acceptées et plus souvent refusées. D'un coté, comme de l'autre, les avis sont divisés. Il n'est pas certain que les noirs, femmes ou hommes, soient véritablement tous désireux de vivre une histoire d'amour avec des blancs. C'est du moins ce qui ressort des débats, qui ont naturellement inclus des noirs, en particulier en sections locales. Ce phénomène existe naturellement chez les blancs. Il n'en reste pas moins que si l'on accepte beaucoup plus qu'avant « l'interracial », toutes les consciences ne sont pas totalement ouvertes. On peut tolérer cela chez les autres, mais lorsqu'une fille ou un fils annonce à ses parents qu'elle ou qu'il a un fiancé ou une fiancée d'une couleur différente de la sienne, la réaction peut être un peu voire, radicalement différente.

Jôrgensen Lâgerlof est Suédois, blond, et marié depuis environ deux ans à une noire américaine, Kimberly Starksen. « Je savais tout à fait ce que je faisais en épousant Kimberly. Ses parents étaient contre, les miens très réticents, et quoi qu'il en soit, le regard des autres, souvent réprobateur, est parfois très difficile à supporter. Je déconseillerais à qui que ce soit de contracter un « mariage mixte » sans véritablement réfléchir à quoi il s'engage. J'aime assez Kimberly pour supporter cela, mais Je ne suis pas sûr que tout le monde en soit capable. Ca n'est même pas la peine d'y songer pour des hommes politiques blancs, ici, en Amérique, à moins de vouloir briser sa carrière et je crois que cela est vrai dans d'autres pays. ».

La situation n'est pas si mauvaise. Elle change beaucoup d'un pays à l'autre, d'une personne à l'autre. Si elle dépend des racistes, qu'ils soient blancs ou noirs, les critères qui conditionnent une amélioration sont multiples.

Au premier chef, on trouve l'égalité des sexes. Évidemment, Mademoiselle Hunter insiste sur ce point, d'autant plus que même en Occident il reste à faire. Mademoiselle Hunter précise que les femmes sont celles qui conçoivent les hommes, et qu'à ce titre elles ont un rôle primordial dans la continuité de l'espèce. Leur importance majeure, nécessite au moins qu'elles obtiennent l'égalité si ce n'est plus. Cela pose d'ailleurs le problème de l'arrêt Kalank (octobre 1995) de la Cour de Justice des Communautés Européennes, qui a interdit les mesures discriminatoires à l'égard des hommes favorisant les femmes à égalité de formation. Les avis sur cette question demeurent très divisés au sein de la 25ème  division. Il semble néanmoins que permettre « des mesures discriminatoires positives » ne correspond pas au Traité sur l'Union Européenne et soit la « porte ouverte » à nombre d'abus. La division « Droit » dirigée par Mademoiselle Valérie d'Armagnac s'est nettement prononcée pour la décision de justice précitée, comme la division « Europe » dirigée par Monsieur Franck Dawson.

C'est déjà le problème de la polygamie qui ne semble pas véritablement correspondre à une condition équitable entre femmes et hommes. L'islam semble d'ailleurs recommander de plus en plus la monogamie.

Mais un second problème, plus grave apparaît. Alors que la circoncision ne paraît poser aucun problème (1) ce n'est pas le cas de l'excision et de l'infibulation (2) des jeunes filles, qui sont condamnées par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et pratiquées non seulement (particulièrement) en Afrique, mais aussi par des immigrés hors d'Afrique. En France, la juridiction pénale a d'abord sanctionné ces pratiques comme un délit (« coups et blessures volontaires ») puis les juge correctionnel (suivant la qualification de l'OMS de « mutilation ») s'étant déclaré incompétent, de telles affaires ont été portées en Cour d'Assise et qualifiées, donc, de crimes. Alors que la France ne dispose d'aucune législation spécifique en la matière (Le parlement a débattu d'une peine de prison de 20 ans, mais la réforme de code pénal n'a rien changé), elle est l'un des rares pays à sanctionner ces pratiques, à la différence de la Suède, de la Suisse ou du Royaume-uni. Le problème est donc complexe. Pour bon nombre de nos membres, ces pratiques ne sont pas tolérables, car on ne voit pas en quoi, couper le clitoris d'une jeune fille (excision), qui a un rôle important dans la sensation de plaisir sexuel féminin, peut se justifier par autre chose que la tradition. D'après Mademoiselle Hunter « L'accouchement n'est pas toujours pour une femme « un moment de pur plaisir » même si le bonheur est néanmoins présent. Il ne semble pas pour moi, être très judicieux de faire du rapport sexuel un moment où le plaisir n'existe pas, par l'ablation du clitoris (excision), ou parfois un moment de « pure douleur », par des infibulations plus ou moins bien faites (L'OMS s'oppose à la médicalisation des excisions et infibulations). Ce n'est ni agréable pour la femme, qui ne ressent rien ou qui souffre, ni pour l'homme, qui ne donne aucun plaisir à sa partenaire, voire de la souffrance. De plus, il se pratique, très rarement, des infibulations sur des hommes qui doivent être non circoncis. ».

Ainsi il convient réellement de savoir si maintenir ce genre de pratiques, outre le fait d'être sexistes, n'encourage pas le racisme?

Enfin, il sera débattu plus largement du problème du « viol autorisé » à l'occasion de certaines « fêtes » qui ont lieu en Océanie, seulement. Ces problèmes concernant plus la sexologie, ils sont principalement débattus dans la division qui s'occupe de ces questions dirigée par la sociologue citoyenne de Papouasie Nouvelle Guinée et du Royaume-uni, Mademoiselle le Docteur Carolyne Argoz.

En dernier lieu, il convient de signaler que des conditions économiques meilleures favoriseraient sans doute la tolérance. Ce point paraît aujourd'hui évident.

Enfin, de nombreux problèmes plus complexes ont été débattus. Notamment en ce qui concerne la discrimination des transsexuel(le)s, des homosexuel(le)s et des séropositifs (sans vouloir faire le moindre amalgame). Aujourd'hui la Cour Européenne des Droits de L'Homme de Strasbourg semble fixée sur le transsexualisme. Elle condamne toute forme de discrimination à ce titre sur la base de l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Gageons que cette position peut s'étendre aux homosexuel(le)s et aux séropositifs (conférer Laurent Faure and Dr Brian Mikaellich. « European Convention of Human Rights and Discrimination of HIV+ »). Mais une décision de justice reste une décision de justice, et l'homosexualité comme la séropositivité et le transsexualisme sont plus ou moins bien admis.

L'on peut toujours, au moins, pour la séropositivité et l'homosexualité, dissimuler dans une certaine mesure sa propre situation, mais les séronégatifs et les hétérosexuel(le)s dissimulent -ils la leur ? Là encore, si l'on peut se montrer tolérant vis-à-vis des personnes étant dans ces conditions, les circonstances sont souvent fort différentes lorsque l'on est concerné dans sa propre famille. Le problème abordé est sensiblement différent de ceux précités car, si la couleur ou la double nationalité sont un « état de fait », on a pu constater que certains considèrent qu'il y a ici un « état acquis ». Mais l'amour pour une personne qui n'est pas de sa race n'est-il pas aussi « acquis » et pas forcément sous contrôle? Nous pensons donc qu'il existe un problème proche à bien des égards; même si cette opinion peut être mal perçue.

En définitive, à la demande de Carolyne Hunter, j'ai voulu dresser ici un tableau, autant objectif que possible, du résultat d'une année de discussion au sein de notre organisme. Même dans une organisation internationale, toute différence n'est pas forcement bien acceptée. Il est clair que notre ambition est que chacun soit un peu plus tolérant vis à vis des autres, car l'organisation est assez large pour compter nombre d'ethnies différentes. Nous souhaitons aussi que le sexe, la condition, les comportements (dans la limite de la protection de « l'ordre public minimum »), quels qu'ils soient, soient aussi objets de tolérance. Notre démarche, qu'on peut qualifier « d'interne », n'est pas sans un « intérêt global », car la méthode que nous expérimentons pourra sans doute servir bien au-delà des seules sections de NEUROMEDIA qui ont bien voulu débattre du problème, en Europe, mais aussi partout dans le monde.

Après avoir exprimé les idées de l'organisation sur toutes ces questions J'aimerais donner mon sentiment personnel. Si je partage certaines opinions de mon organisation, j'en réprouve d'autres. Il n'est pas mon rôle de dire lesquelles, mais simplement d'essayer de devenir davantage tolérant car on ne l'est sans doute jamais trop. Ce n'est pas toujours facile, nous le savons tous. Cependant, J'ai la certitude que la différence est avant tout une richesse. Je suis membre d'une organisation internationale, je suis sans doute internationaliste, mais à la différence de beaucoup de mes co-sociétaires je ne suis que Français et je ne parle pas aussi bien les langues étrangères que tous ceux d'entre nous qui ont la chance de vivre depuis leur naissance entre deux voire trois ou quatre cultures. C'est pour cela que l'on peut parfois se demander si dans un monde où l'interdépendance est de plus en plus forte, où la solitude est paradoxalement, parfois très grande, ceux qui sont racistes ne le sont pas simplement parfois, par simple jalousie?

* 

(1) La circoncision ne pose pas de problèmes car elle faciliterait les mesures d'hygiènes, et réduirait les risques de cancer du col de l'utérus de la partenaire régulière d'un homme dans ce cas.

(2). L'infibulation consiste en la mise en place d'un anneau (ou d'un autre objet) à travers les grandes lèvres du sexe de la femme et le prépuce du sexe de l'homme (d'où la nécessité de ne pas être circoncis) afin d'éviter les rapports sexuels et de garantir la virginité avant le mariage. Au moyen âge, en Europe, on se garantissait de l'infidélité et du viol à raison de« la ceinture de chasteté » qui était une ceinture en métal pourvue de pics, qui se fermait avec une clef ou une combinaison et qui empêchait tout rapport sexuel avec un autre que le détenteur de la clef ou de la combinaison. Les femmes étaient régies à l'époque par « le droit des biens » et non celui « des personnes » comme c'est le cas aujourd'hui.

*

L'utilisation du masculin dans ce texte peut concerner aussi bien les femmes que les hommes dans le contexte où cela serait possible.

L'utilisation du terme féminin sera, selon le contexte, par courtoisie, généralement prioritaire. Sous cette réserve l'utilisation du terme « blanc » précède le terme « noir » pour des raisons alphabétiques. (Le contraire pour la traduction en anglais).

L'utilisation du terme « race » pourrait être remplacée par le terme « ethnie » (recommandé UNESCO) car il n'existe en effet qu'une espèce, l'espèce humaine, et plusieurs ethnies.

Les avis exprimés dans ce texte ne représentent pas ceux des auteurs ou de NEUROMEDIA mais des personnes nommément citées, et à défaut, de la division chargée des questions concernant la xénophobie. Les auteurs demandent de bien vouloir les excuser dans le cas où ils auraient commis une maladresse, et accueilleront toute remarque à ce sujet. Ce texte ne saurait être considéré comme incitant à la haine raciale. Il constate l'état de la situation et des débats au sein de l'organisation sur le sujet, sans se placer en modèle.

HAUT.TOP.


This page last updated on July 2nd, 2002.
Copyright Laurent D. FAURE and NEUROMEDIA 2002.