Description
de l’Émission « Introspection ».
2ème PARTIE. DESCRIPTION GÉNÉRALE DE
L'ÉMISSION
"INTROSPECTION".
DDL-16111994-35185. Régie du Dépôt Légal. TXU 605 874. United States Copyright Office Registration.1994. Institut des Concepts.
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1ère PARTIE. ÉTUDE GÉNÉRALE DE LA SITUATION AUDIOVISUELLE
INTERNATIONALE.
2ème PARTIE.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'ÉMISSION "INTROSPECTION".
I. PRÉSENTATION DE L'ÉMISSION.
A. INTERET DE LA JEUNESSE DES PRÉSENTATEURS.
D. LANCEMENT DES PRÉSENTATEURS ET DE L'ÉMISSION.
1.EXPERIMENTATION DE
L'ÉQUIPE DE PRÉSENTATION.
2. EXPÉRIMENTATION DE L'ÉMISSION.
III. PRÉPARATION DE L'ÉMISSION.
A. INTERNATIONALISME, INTERACTIVITÉ ET MÉCÉNAT.
IV. DÉROULEMENT DE L'ÉMISSION.
*
2ème PARTIE.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'ÉMISSION
"INTROSPECTION".
Nous nous sommes attachés au fait qu'il est important que le
téléspectateur gouverne cette production au maximum et que l'équipe de présentation
ne soit pas "starisée". Dans ce cadre, INTROSPECTION nécessite la
mise en place d'équipes partiellement neuves et d'une façon de travailler
sensiblement différente. A terme, INTROSPECTION pourrait
"s'autofinancer", où du moins, parvenir à financer une part de ses
dépenses. Notre
travail ne prétend pas être la base parfaite de la nouvelle émission que nous
aimerions présenter. Néanmoins, nous pensons qu'il donne une idée que nous
voudrions être la plus juste possible de ce concept qui n'existe et n'existait
nulle part ailleurs à proprement parler, du moins à notre connaissance.
I. PRÉSENTATION DE
L'ÉMISSION.
A. INTERET DE LA JEUNESSE DES
PRÉSENTATEURS.
Pour les étudiants à la télévision, on en trouve au moins un sur MCM,
l'un des frères Noël sur M6, par ailleurs, démissionnaire, Véronique Busson
(22 ans) sur RTL-TV et un étudiant de l'Institut d'Études Politiques sur CITE
TV ASSICABLE (Villeurbanne).
Vincent Perrot, de FRANCE 3, malgré un parcours scolaire pas très
concluant, a commencé son "métier" à 15 ans. L'équipe de HÉLÈNE ET
LES GARÇONS se retrouve d'ailleurs dans la même position, mise à part Hélène
Rolles qui a fait deux mois en Faculté de Droit. Hélène Rolles était tout à
fait "hors circuit" avant son premier disque mais surtout la série
qui porte son nom. Pour un hebdomadaire de télévision "Hélène Rolles
symbolise la petite fille pour la grand-mère, la fille pour le père, la grande
sœur idéale pour le petit garçon". Ces notions assez
"psychanalytiques" signifieraient que l'émission aurait réussi
l'exploit "Stephen King" qui est celui de toucher des gens pas
forcement concernés par l'épouvante Hélène Rolles toucherait donc des gens
initialement peu concernés par la "sitcom". En outre, remarquons que
comme pour le public de King, le public de la série est principalement composé
d'adolescents ou de jeunes.
Le phénomène de la jeunesse télévisuelle est venu des États-Unis. L'initiatrice est la série SAUVE PAR LE GONG avec Mark-Paul Gooslar
(d'origine hollandaise) et Tiffany Amber-Thiesen. La question de leurs relations
fut immédiatement étudiée (voir infra.P2.I.C.). BEVERLY HILLS de la FOX
arriva très vite sur TF1, chaîne qui s'empressa de sortir la très
"soft" PREMIERS BAISERS avec Camille Raymond puis HÉLÈNE ET LES GARÇONS,
la plus prestigieuse. Les autres peuvent être passées sous silence. M6 a sorti
une série encore plus "toc" pour les décors et plus "irréelle"
pour l'histoire; CLASSE MANNEQUIN où nous aurions un étudiant en droit
international. SECONDE B sur FRANCE 2 n'a pas su retenir un public aussi
nombreux que les autres. Il faut dire que le concept était un peu différent.
La chaîne MTV choisit en général des VJs assez jeunes, ou du moins qui
le paraissent. C'est notamment le cas de Rebecca de Ruvo, maintenant chanteuse.
Philippe Bouvard, très contesté par ailleurs, déclare que "Ma façon
de faire oublier que je vieillis, c'est de travailler avec des jeunes."
Enfin, il est certain que, outre, une vue neuve du monde, un enthousiasme
et un dynamisme évident, les jeunes représentent en matière salariale une
charge beaucoup moins lourde que les "étoiles filantes" de la télévision.
Pour nous il semble important d'impliquer des présentateurs
"non nationaux" dans l'émission. Ce qui a déjà été fait dans
certaines "sitcoms" devrait être fait à la télévision dans un
objectif d'exportation mais aussi d'élargissement du "public cible".
La nature de l'émission nécessite aussi cela. Pour répondre à cet objectif
et pour ne pas stariser, il est primordial de constituer 4 équipes de 2
personnes assurant la présentation en alternance Ceci permet aussi de respecter
"Le meilleur moyen de durer à la télévision c'est de ne pas s'y
montrer." (Armand Jammot, producteur sur FRANCE 2). Évidemment, il se peut
qu'un duo se révèle plus efficace, il faudrait alors modifier notre stratégie.
Il nous semble judicieux d'inclure un(e) national(e) et une
personne:
Il sera probablement nécessaire d'insister sur la pratique,
évidement du français, mais aussi de l'anglais, car, outre la grande
proportion de "stars" de langue anglaise dans la musique et le cinéma,
cette langue est internationale. Avec le français et l'anglais, on peut
pratiquement, interroger une majorité de personnalités.
La séduction de l'accent suédois, américain et canadien
anglophone est prouvée dans notre pays. La séduction de l'accent français en
Amérique est aussi notoire. Ainsi, il faut considérer cela comme un atout. Il
n'est pas impossible de faire des émissions entièrement en anglais, puis
traduites en français et vice-versa pour l'exportation (voir infra.P3.IV.). La
principale difficulté des entreprises françaises à l'exportation, difficulté
qui n'est pas connue du Royaume-Uni et de la Scandinavie, est la faiblesse de la
maîtrise des langues. Faiblesse qui est connue par une grande partie de la
francophonie, bien que la Belgique, le Luxembourg et la Suisse soient des pays
polyglottes.
Enfin, on peut prévoir l'élargissement de l'équipe et son
utilisation pour d'autres productions (voir infra.P2.I.D.1 et P3.I).
Quand deux jeunes gens sont sur le devant de la scène on
peut se demander ce qui se passe derrière. Ce problème est complexe, on l'a vu
apparaître pour Vanessa Paradis et Florent Pagny, Elsa Lunghini ou Lauralee
Bell et Michaël Damian des FEUX DE L'AMOUR (TF1). Reproduire le phénomène
hollywoodien, par ailleurs rare, des acteurs et actrices qui vivent dans la vie
comme dans leur rôle, ou vice et versa pour Tom Cruise et Nicole Kidman dans
HORIZONS LOINTAINS (FAR AND AWAY), n'est pas vraiment le but qu'il faut
rechercher. Faire douter est un bonne chose. Que les "duos" aient
d'autres relations, avec d'autres que leur collaborateur ou collaboratrice immédiat(e),
à l'extérieur, trop "voyantes", est incompatible. Qu'ils s'entendent
très bien, voire s'aiment n'est pas souhaitable non plus, mais, est beaucoup
moins ennuyeux que le contraire. En tout cas, le doute sur l'amour, même s'il
"starise" les animateurs, fait aussi une publicité notoire pour l'émission.
D. LANCEMENT DES
PRÉSENTATEURS ET DE L'ÉMISSION.
L'émission comme l'équipe de présentation devrait faire
l'objet d'une "expérimentation".
1.EXPERIMENTATION DE
L'ÉQUIPE DE PRÉSENTATION.
Dans leur grande majorité, les chaînes de télévision
diffusent pour Noël et le Jour de l'An des programmes pré enregistrés, peu
intéressants rendant "plus seuls" ceux qui le sont
déjà. Notre idée est de "lancer" les
équipes de présentation en diffusant une émission différente mais se
rapprochant de celle qu'ils auront à animer plus tard. L'émission que nous
proposons n'existe que sur des chaînes comme MCM ou MTV et à la radio. Dans ce
cas elle est de toute façon parcellaire. Il s'agit de faire une rétrospective
musicale de 22H30 ou 23H00 à plus tard dans la nuit; celle-ci tenant compte
"des tubes" de l'année écoulée mais aussi de ceux qui y sont antérieurs,
et cela non pas au niveau national, mais tenant compte de l'Europe et de l'Amérique
du nord. Une telle émission ne nécessite pas une dépense importante si on
arrive à obtenir des conditions similaires à celles de MCM qui diffuse des
images libres de droits. Il est sûr que des interprètes à faible diffusion en
France accueilleront positivement notre demande. Les "retombées"
d'une telle production peuvent être évidemment la vente de disques ou vidéo-cassettes
s'inspirant de l'émission (voir supra.P1.X.1.). Nous pourrions aussi lancer
simultanément un concours, permettant à un groupe non encore reconnu de
diffuser son titre à l'antenne.
Ce lancement permettra, d'une part de tester sans risque
d'audiométrie important un concept et un présentateur, tout en gardant un
recul suffisant par rapport aux audiométries habituelles de la même période.
D'autre part, d'empêcher de stariser dès le début, le présentateur qui
s'effacera devant les vidéo-clips. Il sera aussi intéressant de faire des
statistiques sur les titres ou les thèmes qui reviennent plusieurs fois par an.
(1994. le mot "thing" et l'expression "take me away" sans
compter le mot "love" qui s'efface tout de même beaucoup dans
certaines chansons qui en parlent tout de même.)
2.
EXPÉRIMENTATION DE L'ÉMISSION.
MYSTERE sur TF1 avait été lancée durant les vacances d'Été.
Il est souhaitable de retenir le même concept pour l'émission que nous présentons
ici. Ceci est aussi primordial si les présentateurs sont des étudiants. On
pourra commencer par deux essais; un en juillet, l'autre en août. Par la suite
le test pourra se poursuivre de façon hebdomadaire sur la même période, en élargissant
graduellement la diffusion pour atteindre un temps plein à fréquence
mensuelle. En effet, pour citer une seconde fois Charly Oleg "Je trouve
qu'une émission ne devrait pas être diffusée trop régulièrement. Une fois
par mois me semble être le bon rythme.". Il est vrai, aujourd'hui, que
l'usure devient un problème majeur. On l'a constaté pour Sacrée Soirée sur
TF1.On ne peut éviter cela, mais on peut déplorer que la Direction des Études
autorise des émissions semblables à revenir plusieurs fois de suite, avec un
titre différent. Un problème majeur est sans doute celui qui lie les émissions
à leur présentateur. En ce sens, l'usure de l'émission est aussi celle du présentateur.
Il n'est, en aucun cas, notre but, de faire de l'ésotérisme
ou de faire une émission considérant le téléspectateur comme un idiot. C'est
pourtant les deux extrêmes que l'on constate aujourd'hui. Certaines études
prouvent que, principalement les jeunes, qui apprécient la télévision, apprécient
aussi la lecture et la musique. Nous désirons en tenir compte. Le titre
INTROSPECTION peut, certes,"effrayer". Il est toujours possible de le
changer, mais, cette émission ayant dimension "internationale", le
terme INTROSPECTION est bon, puisqu’il ne varie pas en langue anglaise.
Les invités de l'émission, qui seront en premier lieu
choisis par les téléspectateurs, seront des musiciens au sens large, des gens
de cinéma ou des écrivains. On pourrait même penser à certains
"politiques", ou notoriétés comme la jeune princesse Victoria de Suède
(née en 1977). Henri Chapier avait reçu le Général W.Jaruzelski, ex-Président
de la Pologne.
Nous ne souhaitons pas faire de "l'actualité princière
et royale" ou "de la violation de la vie privée". Nous laissons
cela aux spécialistes de la presse écrite. Nous ne souhaitons pas non plus
reproduire "LE DIVAN", émission fort ennuyeuse ou le style "bien
sympa" mais très francophile de "FREQUENSTAR", d'autant plus que
le "mot" STAR y figure ce qui n'est pas forcement très judicieux. Il
est toujours préférable de ménager son client, c'est à dire, le téléspectateur,
en disant "les gens un peu plus connus". En ce sens, une ancienne émission
d'EUROPE 1 avait pris une très mauvaise tournure. On demandait à des
personnalités ce que l'on pouvait leur souhaiter pour l'avenir, comme s'ils
leur manquaient quelque chose. Il a fallut attendre le Canadien Roch Voisine qui
répondit que tout allait si bien qu'il ne demandait rien de plus. Puis il fut
possible d'offrir un bouquet de fleurs à l'invité du jour; mais on n'avait pas
attendu ce jour pour "envoyer des fleurs". Vanessa Paradis dut
affirmer qu'elle était une adolescente privilégiée.
Bernhard Heinzlmaier, Directeur exécutif à l'Institut
autrichien de la jeunesse, écrit dans Opinion Jeunesse (juillet 1994) que la
musique occupe beaucoup l'attention des jeunes et qu'elle "n'est pas
seulement une échappatoire un moyen de chasser leurs soucis ou d'entrer dans
leurs rêves. C'est aussi un moyen de se distraire et d'exprimer ouvertement
leur mécontentement" avec un produit qui "est devenu l'une des plus
grandes mines d'or de tous les temps".
En effet, aujourd'hui, concernant la musique, on a tendance
à dire qu'elle transmet parfois un message. Satanique pour le "Hard
Rock", bénéfique pour d'autres styles. Il est vrai que le groupe Les
Innocents avec "Un Homme Extraordinaire" témoignent de la phrase de
Shakespeare dans "Jules César" "Le mal que les hommes font
subsiste, le bien est enterré.". Céline Dion dans "Je danse dans ma
tête" aborde le problème de l'individualisme et de la dépression. Dans
"Zigy", le problème de l'homosexualité masculine dans les rapports
amoureux hétérosexuels. Stéphane Eicher, dans "J'avais de hauts, j'avais
des bas" parle de son accès à la célébrité. Reçu sur MCM par Toesca
on n'est pas surpris que l'on ne parle pas du sens des textes de Djian, alors
que reçu sur COULEUR 3 (Groupe RADIO SUISSE ROMANDE), Eicher parlera du problème
de la Bombe Atomique. Mariah Carey abordera des problèmes de société
importants dans "There's got to be a way" et le sens réel de
"l'amitié" dans "Anytime you need a Friend". Phil Colins
est particulièrement engagé dans les problèmes des déshérités, par
exemple, dans "Another Day in Paradise" et, plus généralement, tout
l'album "But Seriously". Il côtoie aussi le Prince Charles dans une
association qui concerne ces problèmes. David Bowie, musicien de talent
incontestable, est intéressant en ce sens que beaucoup de ses textes n'ont pas
pour base essentielle "l'Amour". Bowie a écrit un certain nombre de
textes traitant des problèmes d'ethnies. C'est le cas de "Loving the Alien",
de "China Girl" et d'une part non négligeable de "Black Tie,
White Noise" (son dernier album). On ne doit pas considérer cela comme un
"acte gratuit".Le maquillage de Bowie, parfois poussé à l'extrême
dans ses vidéo-clips, sa blondeur, son mariage avec le mannequin noir, Iman,
montrent bien la préoccupation du chanteur par rapport au racisme. Il parle
aussi, dans "Jump They Say" du décès de son frère, affecté de
troubles psychiques, et qui se serait suicidé, selon David Bowie, à cause du
personnel de soin ou de la société elle-même. Dans "Day Out, Day
In", Bowie aborde certains problèmes de société. Saisir la personnalité
d'un être aussi paradoxal et aussi génial que Bowie est difficile et peu d'émissions
y parviennent. Sa prestation dans "David Bowie Greatest Hit" sur MTV
(1992) ne restera que parcellaire, même s’il explique bien comment se sont déroulés
les grandes étapes de sa carrière.
Évidemment les interprètes que nous citons ne sont pas les
seuls à présenter un intérêt, mais il faut admettre qu'ils ont beaucoup de
choses à dire, et, que, aujourd'hui, aucune émission ne permet d'entendre ces
choses.
Le phénomène reste le même au cinéma. Citons "Body
Snatcher" d'Abel Ferrera qui traitait de divers problèmes, dont le
conformisme, et qui nécessitait sûrement que le réalisateur en parle plus
longuement.
Pour les écrivains, Stephen King, n'a jamais été invité
en France. Pourtant il est reconnu par le public comme un auteur de talent qui
évoque quelques grands problèmes dans "Misery" "Carrie" ou
"La Part des Ténèbres" .H.P.Lovecraft, inconnu de son vivant, est
quasiment introuvable en France, car présumé "satanique". L'évocation
faite de son oeuvre dans "Reanimator" montre une bonne part de l'intérêt
de cet érudit que certains réalisateurs ont décidés d'adapter à juste
titre. Lafayette Ron Hubard, l'un des auteurs les plus vendus avec Stephen King
et Frank Herbert à quand même fondé L'Église de Scientologie, organisme qui
possède ses services secrets et une administration équivalente à celle de
l'ONU en Occident. Évidemment Lafayette Ron Hubbard est mort, mais n'a jamais été
considéré comme assez important pour être invité. Le résultat en aurait
peut-être été une autre perception de ce qu'était son Église et les dangers
de celle-ci qui compte Tom Cruise, Nicole Kidman et John Travolta dans ses
rangs.
Notre objectif n'est pas d'allé chercher de hautes théories
philosophiques incompréhensibles. Nous voulons montrer l'importance de ces gens
dans leur interprétation artistique du monde, de la façon la plus simple et la
plus neutre possible. Bref parvenir à ce qui n'a jamais été fait jusqu’ici.
Nous espérons aussi avoir convaincu de la nécessité de sous-titrer les vidéo-clips,
au moins en langue anglaise (comme le groupe REM pour Everybody hurts ou Sting
pour Russian ), en français (comme le groupe Soul Asylum pour Runaway Train,
une chanson sur des disparus, avec plusieurs articles dans la presse européenne),
ou avec des évocations en plusieurs langues (Youssou N'Dour et Neneh Cherry
pour 7 Seconds (3 langues), Cool James and Black Teacher pour Dr Feelgood (2
langues) ou Kylie Minogue pour Confide in Me (vidéo-clip 5 langues).). Le
sous-titrage dans la langue nationale reste néanmoins la règle et sera nécessaire
dans INTROSPECTION, possible dans les rétrospectives musicales.
En conclusion, précisons que Sharon Stone écrit un livre
d'interviews de personnalités concept qui marche bien aux États-Unis d'Amérique
et qui s'apparente un peu à celui de notre émission. Le secret de la formule:
questions sur la sexualité, l'amour mais aussi l'humour, et, bien sûr,
l'argent. Le prochain à passer; le Dalaï Lama.
C'est un sujet qui fait vendre. Est-ce un bien ou un mal ? Ce
n'est pas à nous d'en juger, cependant la dérive importante qui s'opère
depuis quelques années dans ce domaine doit s'estomper dans notre émission.
Les plaisanteries grivoises et la sexualité sont des sujets trop faciles à
exploiter pour faire de la "télévision de qualité". Si des
personnalités parlent librement de questions sexuelles, il serait dangereux de
considérer que tout le monde est dans ce cas, et notre émission deviendrait
une catastrophe. Henri Chapier le dit bien. S’il avait fait une telle chose
ses invités se seraient bloqués. Il n'est, de plus, pas de notre ambition de
faire "de la psychanalyse" ou de nous rapprocher des émissions de
Christian Spitz et de Tabatha Cash.
Patrick Fitzs a réalisé pour nous une entrevue avec
Mademoiselle le Docteur Alta Argoz. Sociologue, elle consacre la majeure partie
de son temps à la recherche sur le comportement sexuel humain. Elle a obtenu sa
thèse en traitant des différentes variétés de comportements dans le monde.
>Patrick Fitzs. Vous avez décidé de consacrer
votre vie à l'étude de la sexualité humaine. Est-ce un domaine porteur ?
>Dr Alta Argoz. Cela
dépend de ce que l'on entend par "porteur". La sexualité humaine est
complexe, surtout depuis l'invention de la pilule contraceptive en Occident. Un
courant de libéralisation sexuelle est né. L'homosexualité a été mieux
acceptée, alors qu'elle était une tradition bien spécifique depuis plusieurs
années en Samoa. Comme quoi, on ne peut pas "condamner" dans un
domaine comme la sexualité humaine. On peut étudier, constater et comprendre.
Une chose est sure, c'est que notre métier est essentiel afin de prévenir, de
façon adéquate, le péril vénérien.
>PF. Vous avez fait de
nombreuses expéditions, aussi bien en Papouasie-Nouvelle-Guinée qu'ailleurs
dans le monde. Avez-vous pu étudier des phénomènes intéressants ou nouveaux
?
>AA. Je crois avoir pu parfaire mes connaissances. Cela
dit, pas assez pour écrire une livre comme on me l'a proposé. Je suis encore
assez jeune (1969) et j'ai un physique qui me permettra d'aller faire d'autres
expéditions pour apprendre plus encore. Dans ces études, le fait d'être
noire est, par ailleurs, un avantage ou même une obligation.
>PF. Pour vous, la télévision a-t-elle un rôle
important à jouer en matière de sexualité en générale ?
>AA. Absolument, en particulier dans la majorité de
l'Occident où l'éducation sexuelle n'est, ni faite par les parents, ni par l'éducation
nationale, ou alors très peu, hormis le cas de certains pays scandinaves. Je ne
dis pas que hors de l'Occident, tout est mieux, car en général c'est plutôt
le contraire. Néanmoins, une opinion qui vaut ce qu'elle vaut, tendrait à dire
que la sexualité n'est pas innée mais acquise dans notre monde urbain. Une
telle théorie n'est pas totalement fausse et ne devrait pas justifier que l'on
dise que l'éducation sexuelle doive être absente, parcellaire ou tardive
parce-que c'est le "feu vert" à la sexualité active.
En fait, la télévision en diffusant des émissions où la
sexualité dissolue est règle, où la camaraderie l'amitié et l'amour justifie
de "faire l'amour", faillit à sa mission. Si la télévision veut
diffuser de telles choses, elle ne doit pas les montrer comme des règles de
vie, d'autant plus que chacun sait qu'elle a un impact de plus en plus important
chez les jeunes enfants. Je veux bien que l'on diffuse ces choses, mais, il
n'est peut-être pas inutile, de, comme dans "Beavis and Butt-Head" de
MTV prévenir que rien n'est réel dans tout ce qui est fait, et dire ce qui est
réel. Les films pornographiques, voir érotiques, n'ont rien arrangé
d'ailleurs. Avec le SIDA, l'enjeu est la vie ou la mort.
>PF. Vous trouvez que l'exploitation audiovisuelle de la
sexualité n'est pas une bonne chose donc ?
>AA. C'est cela. La télévision peut éduquer, diffuser
des films où il y a des scènes érotiques (mais alors elle doit éduquer),
mais non pas exploiter cela par des émissions parfois à la limite de la
pornographie. Ce n'est pas le rôle de la télévision ou de la radio généraliste.
>PP. C'est un raisonnement un peu occidental en fait ?
>AA. Probablement, mais nous sommes en Occident.
>PF. Je crois que vous désapprouvez ce qui a été fait
en France au niveau de l'éducation sexuelle audiovisuelle ?
>AA. Comme l'ensemble de mon organisation je pense. On se
cache derrière un prétexte pour faire de l'érotisme ou de la pornographie. La
qualité des personnages y est peut-être pour quelque chose. Tant mieux si ça
marche mais j'ai une vue différente des choses.
>PF. Vous connaissez le principe de l'émission
INTROSPECTION. Pensez-vous que la sexualité puisse y avoir sa place ?
>AA. Si les invités veulent en parler, oui. Mais cela
risque d'être rare, à part avec des invités comme moi, et encore. Ce sera une
partie de l'émission, mais pas l'émission en son entier.
>PF. Vous ne désirez pas faire une émission de télévision
ou un documentaire sur vos expéditions ?
>AA. Je ne désire pas faire de la "pornographie
culturelle". J'étudierai sérieusement le concept si l'occasion s'en présente.
>PF. Je crois que vous n'êtes pas mariée et que vous ne
l'êtes pas avant longtemps selon vous ?
>AA. Oui. Ce n'est pas forcement un vœu. Je distingue
complètement l'Amour de la sexualité, un peu comme ce groupe que l'on
entendait à Londres début 1994 avec SPIRITUAL LOVE (URBAN SPECIES). Cela dit
je fais partie d'un "club professionnel" restreint et j'aime trop ce
que je fais pour m'investir dans quelque chose d'important comme le mariage.
>PF. Est-ce que l'Amour fait partie de votre domaine d'étude
?
>AA. Un peu, mais ce n'est pas mon sujet principal. L'Amour
a été représenté très longtemps de façon idéaliste en Occident, façon
"Paul et Virginie". La version idéaliste était souvent irréelle. C'était
la grande beauté des acteurs et actrices, et parfois le paysage non moins beau
du pacifique. Depuis, certains réalisateurs ont confondu sexe et Amour et je
dois dire que le résultat est peut-être moins irréel, mais au demeurant faux.
La "scène d'Amour" est devenue un passage obligé; un passage qui ne
satisfait pas tous les acteurs d'ailleurs. Il est peut-être plus difficile
d'interpréter des sentiments psychologiques que des actions physiques.
>PF. Vous préfériez "l'ancienne façon" ?
>AA. Et je continue, car certains l'utilisent toujours.
>PF. Curieux pour quelqu'un qui étudie la sexualité ?
>AA. J'étudie ce domaine, et c'est peut-être pour cela
que j'aime en sortir à la fin de ma journée. Il ne faut pas croire que tout ce
que je dois constater, écrire, lire ou voir est agréable. C'est parfois
sordide. Je ne crois pas être une obsédée sexuelle notoire. La sociologie présente
peu de débouchés. J'ai fait un choix qui m'en offrait un certain nombre, qui
m'en bloquait d'autres. En définitive, je crois avoir eu raison.
Traduction et Adaptation par Nataly Metra-Sanders.
Propos recueillis par Patrick Fitzs.
Juillet 1994.Y.I.W.O LONDON /
UNITED KINGDOM pour NEUROMEDIA.
Certaines émissions ont tenté avec plus ou moins de bonheur
d'illustrer leur sujet par la diffusion d'un film. La technique d'
"INTROSPECTION" veut être inverse et non systématique. Si la chaîne
de télévision décide de diffuser un film ou un téléfilm qui fait toujours
beaucoup plus d'audience qu'une émission de télévision, d'après un membre de
CSA français il est souhaitable que, en deuxième partie de soirée,
INTROSPECTION profite de cette audience en développant le sujet avec des invités
impliqués dans la production antérieurement diffusée. L'enregistrement de l'émission
peut se faire fort longtemps à l'avance et pas forcement dans la perspective de
diffusion d'un film très précis. Dans le cas où il n'est pas possible
"d'unir" la première et seconde partie de soirée, il faudra alors
diffuser les émissions concernant surtout les musiciens.
C'est un caractère important qui est parfois négligé. Il
n'est pas nécessaire d'investir
dans un décor très important si beaucoup d'émissions se font hors de France
ce qui sera peut-être le cas. De toute façon, il faut préférer un décor
assez "intime" et "ouaté" ne s'assimilant pas aux grandes
émissions de prestige avec public.
A noter que la firme IKEA fournit l'intégralité des meubles
pour la série THE REAL WORLD sur MTV-US et Europe, moyennant l'indication de
son nom à la fin de l'émission.
Pour compléter l'harmonie et pour empêcher de
"stariser" les équipes de présentation, il est souhaitable de
concevoir une sorte d'uniforme, qui ne se distingue pas trop par un insigne
voyant comme "TF1 SPORT», ou l'horrible cravate bleu blanc rouge.
Rappeler la nationalité de la chaîne est une idée louable .Notre émission étant
internationale il s'agit de rappeler la nationalité des présentateurs ,à
l'aide d'une épinglette de revers, par exemple.
L'émission "INTROSPECTION" est une émission différée
Il est impossible de réaliser au bon moment la "bonne entrevue". Tout
est question d'opportunité. Néanmoins, comme le dit Charly Oleg "Il faut
"bannir" les émissions enregistrées. Je suis partisan des émissions
en direct ou réalisées dans les conditions du direct.". C'est le cas du
"Cercle de Minuit" lorsqu'il est enregistré. C'est le cas de bon
nombre des émissions de MTV qui sont enregistrées.
Ce n'est pas le cas de l'émission de François de Closets
sur FRANCE 2, desservie par un montage parfois trop voyant. Le fait est que les
invités ne sont pas toujours aptes à contracter leur propos et que la
contraction par le montage dans de telles émissions est parfois visible. Pour
FREQUENSTAR de Laurent Boyer, le style se prête au montage. Mais nous ne désirons
pas "copier" ou faire la même chose. Nous avons déjà bien caractérisé
quelle était notre ambition.
En revanche, quand une prise est mauvaise, il n'est pas
souhaitable de s'interdire de la refaire comme le dit Thierry Ardisson.
David Bowie, en 1992, lorsqu'il présentait "David Bowie
Greatest Hit" regardait durant l'émission ses propres clips en même temps
que le téléspectateur. Même chose pour RAD de Philippe Willard avec Kim
Wilde.
Nous souhaitons souligner cette importante caractéristique
qu'il s'agit de développer dans "INTROSPECTION".
La formule retenue est donc l'enregistrement en condition
directe.
III.
PRÉPARATION DE L'ÉMISSION.
A.
INTERNATIONALISME, INTERACTIVITÉ ET MÉCÉNAT.
Alain Carignon, ex-ministre de la communication français est
très attaché aux concepts d'internationalisme et d'interactivité. Nous
pensons, effectivement, que ceux-ci représentent l'avenir.
Les présentateurs étant internationaux il ne faudra pas,
dans des perspectives de prise de marchés à l'extérieur, leur interdire le
travail sur d'autres chaînes extra-nationales ne portant pas grand préjudice
par leur spécificité à la chaîne principale de leur activité.
En France ,sur le Minitel (Vidéotex),des bases de données
importantes existent sur le cinéma, les acteurs ,mais non encore les chanteurs.
Certaines sont chères (10FRF/min) et en anglais. Il sera donc judicieux de
rendre disponibles sur Minitel les biographies des invités reçus.
Le Minitel, qui a tendance à se mondialiser (36-19 en
France. Interconnexion avec Internet...) est important pour développer
l'interactivité et permettre une participation du téléspectateur aux choix
faits dans le cadre de l'émission. MCM a particulièrement développé ce
concept. FUN aussi avec sa rubrique DIRECT. Le Minitel peut servir pour:
Il est évident que le Minitel est un outils qui n'est pas
disponible ou utilisé par (ou pour) tous. Dans ce cadre, il est important de
considérer la mise en place d'un service courrier, mais aussi d'un numéro de téléphone
avec répondeur, pour rendre notre action plus complète.
Le mécénat est une technique utilisée par LCI, MTV et
d'autres. Notre émission est internationaliste et concerne les domaines de la
musique, du cinéma et de l'écriture principalement. Des organismes comme
Coca-Cola, Orangina, Columbia, Sony Music, TDK ou BMG peuvent être intéressés
par le soutien de notre émission pour ses deux caractères. MTV a un sponsor
pour quasiment toutes ses émissions. Quand l'un part, il arrive souvent qu'un
autre le remplace.
Ces groupes sont de "bonnes adresses" pour prendre
contact avec les artistes.
Il est capital d'utiliser une équipe de préparation
importante et maîtrisant bien la langue anglaise. L'utilisation de banques de
données, souvent américaines dans la préparation de l'émission sera
importante.
De bonnes relations avec nos confrères étrangers, aussi,
pour obtenir leur aide dans le cas où l'on enregistrerait dans leur pays, ou
pour le rachat de notre émission. Les relations avec les stations radios ne
sont pas à négliger.
Les "Fans Clubs" sont aussi importants, ainsi que
de grands distributeurs comme BMG... .
Il ne sera pas forcement facile d'obtenir dès le début
d'excellentes relations comme en possèdent certaines chaînes. Cela dépend de
la notoriété de l'émission, que l'on peut raisonnablement envisager assez
bonne.
IV.
DÉROULEMENT DE L'ÉMISSION.
Juste avant le début, entre la page publicitaire et le générique,
l'un des animateurs précise brièvement qui sera l'invité. On peut faire cela
dès 20H30.
L'émission commence par un générique qui doit se
distinguer par le fait qu'il fait partie intégrante de l'émission. En effet,
il s'agit d'un document en rapport ou choisi par l'invité. Il faut veiller que,
du début à la fin, ces documents soient suffisamment "accrocheurs".
L'émission, après les salutations d'usage, se poursuit par
la diffusion d'un résumé de la vie de l'invité, sans porter atteinte à sa
vie privée. Ce document doit contenir tout ce qui a pu être dit dans la presse
à ce sujet, et non celle qui viole la vie privée évidement. C'est le fil
conducteur qui doit amener des rectifications et précisions de l'invité. Dans
ce cadre, l'équipe de présentations devra faire preuve d'une capacité
d'improvisation importante et sélectionner les questions qu'elle a en sa
possession. L'émission se poursuit par une suite de questions, aussi bien sur
des faits d'actualité très marquants (ne pas oublier que l'on enregistre l'émission)
ou de société.
L'entretien se base donc aussi sur les productions des invités
diffusibles pendant l'émission. Autant que possible, l'équipe de présentation
doit les connaître suffisamment; musique, films ou livres.
On termine par les remerciements et les "Bonjours".
Après un bref générique on retrouve les présentateurs de l'émission
suivante qui l'annoncent brièvement.
Évidemment,
cela ne donne que des pistes qu'il conviendra de préciser.