Patricia Danielle CORNWELL.
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La réglementation en vigueur autorise les courtes citations à titre d’exemple.
12 titres.
Cornwell, Patricia. Post Mortem.
Cornwell, Patricia. Et il ne restera que poussière …
Cornwell, Patricia. Une Peine d’Exception. Cruel and Unusual.
Cornwell, Patricia. La Séquence des Corps.
Cornwell,
Patricia. Une Mort sans Nom. From Potter’s Field.
Cornwell, Patricia. Morts en Eau Troubles. Cause of Death.
Cornwell, Patricia. Combustion. Point of Origin.
Cornwell,
Patricia. Dossier Benton.
Cornwell, Patricia. La Ville des Frelons.
Cornwell, Patricia. La Griffe du Sud.
*
L’héroïne
est « une » médecin médico-légal (ce qui sera de moins en moins
« original », n’en déplaise à l’auteur) et les victimes des
femmes violées et tuées (ce qui n’est pas « original ») d’une
façon des plus cruelle et douloureuse bien sûr. Livre documentée en la matière
et qui se laisse lire même si l’on peut regretter que ces choses, proches de
ce qui est écrit, arrivent dans la réalité.
La
déception vient du meurtrier qui n’est rien d’autre qu’un personnage
secondaire qui n’apparaissait à aucun moment du livre. Mais, l’enquête est
bien menée, la collection des indices, l’apparition inévitable d’Internet.
Bref, tout y est, et le résultat est à la hauteur.
Cornwell,
Patricia. Et il ne restera que poussière …
Paris : Editions du Masque. 1993. 316p. ISBN 2 253 07638 4.
Traduit
par Berton, Gilles. All that Remains. 1992.
Extraits.
Quand les gens sont en colère, leur comportement peut être excessif. Ils peuvent commettre des erreurs.
Page
65.
Que vous vous sentiez trahie ne
veut pas dire que vous l'êtes. C'est la perception que vous en avez pour
l'instant, Kay. Il faut attendre un peu. Quant aux raisons pour lesquelles
Mark vous a envoyé cet article, attendez de voir, là aussi. Peut-être était
ce simplement une façon de vous faire signe.
Je me demande si je ne devrais pas
consulter un avocat, dis-je. Voir ce que je peux faire pour me protéger. Je
n'ai aucune idée de ce qui va sortir dans le livre d'Abby.
Je crois qu'il serait préférable
de lui faire confiance, me conseilla Anna. Elle vous a assuré que votre conversation
resterait confidentielle. Vous a t elle déjà trahie dans le passé?
Non.
Page
67.
Commentaires.
Pour la première fois, Patricia Cornwell fait apparaître
la psychiatre allemande du Docteur Scarpetta. Le coté assez pénible de ce
livre c’est que l’on a toujours l’impression de naviguer dans les hautes
sphères où il y a plein d’ami’(e)s important(e)s et pour ne pas oublier
que chacun s’y reconnaisse on insiste sur la négligence que l’on a pour les
« masses populaires », négligence que ne connaît pas le Docteur
Scarpetta qui ne connaît que des gens bien. Les auteurs à succès finissent
toujours par graviter dans les hautes sphères et cela peut déteindre sur eux,
sauf chez certain, comme Stephen King ou Dean Koontz, qui sont, il faut le préciser,
des hommes.
Cornwell,
Patricia. Traduit de l’anglais par Gilles Breton. Une Peine d’Exception.
(Cruel and Unusual, 1993), Paris : Editions du Masque, 1993, 316p. ISBN 2 253
07649 X.
Dans ce
livre, Patricia Cornwell base tout sur le piratage informatique qui permet à un
tueur de gagner l’impunité mais de se laisser trahir par des plumes de
canards eiders, des canards du nord.
Ici, la nièce
du Docteur Scarpetta n’a que 17 ans, n’est pas encore au FBI, ni
d’ailleurs homosexuelle. Il y a l’apparition d’un nouveau personnage,
Benton Wesley. C’est toujours aussi prenant et aussi documenté.
03
décembre 2001.
Traduit de l’américain par Dupont-Viau, Dominique. The
Body Farm. 1994.
Extraits.
C'est le problème avec les génies
: ils ont parfois du mal à travailler ou à se distraire avec les autres.
La camaraderie était toujours le
seul point noir, sur ses bulletins de notes.
Page 42.
La
majorité des gens dont les professions ont un rapport quelconque avec la loi ou
son application aiment à décorer les murs de leurs bureaux de citations élogieuses,
ou de souvenirs rappelant leur action contre le vice et le crime.
Page
167.
Commentaires.
Benton Wesley commence à
tromper sa femme avec le Docteur Scarpetta, ce qui durera jusqu’à sa mort, un
peu plus tard dans la série car les héros, c’est bien connu, ne peuvent pas
être «attachés », et les féministes encore moins. On apprend le prix
de la voiture du Docteur Scarpetta. Il est évident qu’elle est à un poste de
la fonction publique que tout le monde aimerait avoir. Les postes où l’on
arrive plus par la politique que par autre chose, comme l’auteur le fait
comprendre. Pour la première fois, un froid s’établit entre le pauvre Marino
et le docteur, la pauvre nièce suspectée de « délit » est sauvée
par le docteur (surtout pas ses relations au sénat) et le criminel n’est pas
celui que l’on croit, mais les ficelles sont tellement importantes que l’on
se demande un peu pourquoi l’intelligence fulgurante du Docteur Scarpetta ne
lui permet pas de comprendre des choses simples plus rapidement.
Cornwell,
Patricia. Traduit de l’anglais par Hélène Narbonne. Une Mort sans Nom. (From
Potter’s Field, 1995), Paris : Editions du Masque – Hachette Livre, 1996,
414p. ISBN 2 7024 7828 X.
Trois ans après « Une peine d’exception », l’auteur reprend certains faits de ce livre pour écrire « Une mort sans nom » où elle poursuit un serial killer, sur fond de traque informatique. Malgré un schéma que l’on commence à connaître, il n’en resta pas moins que cela demeure divertissant et que certaines réflexions sont assez justes, et d’autres, très politiquement correctes. L’homosexualité de la nièce du Docteur Scarpetta, l’homosexualité d’une femme étant seul tolérable dans la littérature ou le cinéma, et le célibat du docteur servent assez bien l’auteur et s’adresse à un vaste public, et lorsque l’on dit « amie intime », le comprendre dans le sens très anglais du terme.
07 janvier 2002.
Cornwell,
Patricia. Traduit de l’anglais par Hélène Narbonne. Morts en Eau Troubles. (Cause of Death, New York : G.P.PUTRAM’S Sons, 1996),
Paris : Calman-Levy, 1997, 150p. ISBN 2 7021 2683
9.
Patricia
Cornwell a été journaliste puis informaticienne auprès du médecin légiste
de Virginie. Et c’est ainsi qu’elle a d’abord écrit « Post-Mortem »
et ses autres romans où les mêmes personnages vieillissent au fil du temps. Le
Docteur Kay Scarpetta, le Capitaine Marino et l’Agent Spécial Lucy, (nièce
du docteur) qui deviendra homosexuelle, comme un des assistants du docteur qui,
par ailleurs, se fait assassiner. On nous mentionne bien l’analyse de l’anus
pour dépister, chez les personnes décédées, une « homosexualité
active ». Ce roman est d’actualité dans la mesure où il traite du
terrorisme nucléaire et le fanatisme des sectes. Quant à l’élément sexuel,
toujours présent dans les livres de Cornwell, c’est simplement parce que, à
la morgue ces questions sont inévitables.
27 novembre 2001.
CORNWELL,
Patricia. Mordoc.
Paris : Calmann-Lévy. 1998. 323 p. ISBN 2-7021-2818-1.
Traduit
de l’américain par NARBONNE, Hélène. Unnatural
Exposure. New York : G.P.Putmam’s Sons. 1997.
Toujours
les mêmes personnages autour du Docteur Scarpetta avec quelques enquêteurs mal
intentionnés, une référence à ses autres livres et malgré tout c’est
toujours aussi efficace. Cette fois c’est la variole mutagène (éradiquée
dans la réalité, mais dont on conserve des souches pour étude) qui menace et
évidemment il n’est pas question de vaccination efficace mais cette souche ne
se réplique pas hors de l’organisme.
Le Docteur Scarpetta, dont la nièce est homosexuelle, et qui travaille avec quelques homosexuels, y perd un assistant, comme ce fut le cas d’un autre assistant, homosexuel aussi, dans un autre épisode...
Cornwell, Patricia Danielle. Combustion (Traduit de l’anglais par Hélène Narbonne. Point of Origin. New York : G.P.Putman’s Sons, Cornwell Enterprises Inc, 1998) Paris : Calmann-Levy, 1999, 348p. ISBN 2-7021-2949-8.
Patricia Cornwell dédicace ce livre à Barbara Bush. User toujours des mêmes personnages sur des sujets similaires provoque l’usure des dits personnages. Le Docteur Scarpetta à une nièce homosexuelle qu’elle considère comme son enfant, Lucy Farinelli, qui est aussi douée qu’elle, c’est à dire surdouée. Elle a un meilleur ami, le Capitaine Marino, et un amant, devenu régulier depuis son divorce, Benton Wesley, profiler au FBI. Mais les héros mariés ne sons plus des héros. L’amour est le pire comme le meilleur dans les livres. Alors, c’est la raison pour laquelle, le personnage de Benton Wesley ne pouvait rester présent du moment où il était devenu l’amant régulier du héros. C’est la raison pour laquelle il meurt, et c’est aussi la fin de l’histoire de Temple Gault et de l’ex-maîtresse, et néanmoins criminelle, de Lucy, Carrie Genthen, plus bisexuelle qu’homosexuelle d’ailleurs.
25 janvier 2002.
Cornwell,
Patricia. Dossier Benton. Paris : Calmann-Lévy, 2001. 495p. ISBN 2 7021
3188 3. The Last Precinct. Traduit
de l’américain par Hélène Narbonne. New York : G.P. Putnam’s Sons, 2000, Cornwell
Enterprises Inc.
Treizième roman en date, et Kay Scarpetta vient d’être « achetée » par Sony Pictures, de quoi faire du cinéma d’ici peu.
Au
cas ou on se lasserait, Patricia Cornwell sort quasiment tous les personnages de
ses anciens romans pour les remettre en scène dans ce livre. On peut, bien sûr
se demander si le Docteur Scarpetta et sa nièce, des génies, dont la dernière
est millionnaire, auront éternellement du succès. L’univers du meurtre, en
particulier à caractère sexuel, ce qui a le mérite du réalisme, est le thème
récurant et très formaté de tous les livres de Cornwell. Gérard de Villiers
avec le Prince Malko Linge a bien pu écrire des dizaines de SAS, pourquoi pas
écrire, alors, des dizaines de Kay Scarpetta, qui au demeurant, figurent parmi
les littératures de gare, mais un cran au-dessus par rapport à SAS, c’est le
moins que l’on puisse dire. Et encore ceci : les juristes n'ont pas tous
beaucoup de mal à comprendre ce qu'est l'ADN.
*
Traduit de l’américain
par Defert, Dominique. Hornest’s
Nest. New York : G.P. Putnam’s Sons, New York, 1997 et Cornwell
Enterprises Inc. 1996.
Extraits.
- Supposons que
vous deveniez plus mature et que vous vous mariiez un jour. Qu’attendriez-vous
de votre épouse ?
- Qu'elle soit
une partenaire, répondit-il en jetant sa canette vide à la poubelle. Je ne
veux pas d'une femme aux petits soins pour moi. Je n'ai besoin de personne, ni
pour le ménage, ni pour la cuisine. (Il prit deux autres bières, les décapsula
et en tendit une a Virginia.) Et si j'ai trop de travail pour m'occuper de tout
ça, j'embaucherai une femme de ménage. Mais je ne l’épouserai pas, lança-t-il
avec un rictus de mépris, comme si c'était la perversion sociale la plus
ridicule que la société eut engendrée.
Des belles
paroles ! Brazil était comme tous les hommes, il savait simplement mieux cacher
son jeu que la moyenne. Elle ne croyait pas un traître mot de cet édifiant
discours.
- Les gens
devraient se marier, vivre ensemble - comme vous voulez - et faire comme nous,
poursuivit-il en trempant sa brosse dans le solvant et reprenant son
nettoyage. Il n'y a pas de rôles préétablis. Seul l'aspect pratique doit prévaloir.
Juste deux personnes s'aidant mutuellement comme des amis. Quand l'un est faible
dans un domaine, c’est l'autre qui prend le relais chacun fait usage de ses
facultés au mieux on fait la cuisine ensemble, on joue au tennis, on va à la pêche.
On se promène sur la plage, et on parle jusqu'au petit matin. La clé de tout,
c'est de faire attention à l’autre, ne pas penser qu'a soi.
- On dirait que
vous avez mûrement réfléchi à la question, lança-t-elle. C'est le scénario
idyllique.
*
Elle aperçut
Tommy Axel qui trait (elle connaissait son visage par les photos du journal),
accompagne d'un autre homme tous deux habilles comme Raynes, un m'as-tu-vu.
Pourquoi la plupart des homosexuels étaient-ils si beaux garçons, se demanda
Virginia. Ce n'était pas juste !
*
Au
fond, il n'aimait rien chez cette femme. Elle n'avait pas la classe de Judy
Hammer, ni sa largesse d'esprit. Un jour, Andy trouverait quelqu'un comme Judy
Hammer. Ils se délecteraient l'un de l'autre et se respecteraient ; ils
joueraient au tennis, courraient, feraient de la musculation, cuisineraient,
entretiendraient leurs voitures, iraient à la plage, liraient de bons romans et
de belles poésies ; ils feraient tout ensemble, sauf lorsque l'un ou l'autre
aurait besoin d'un peu de solitude. Tout cela dépassait l'entendement de
Virginia. Elle érigeait des clôtures, tondait sa pelouse avec une tondeuse
autoporteuse parce qu’elle était trop fainéante pour se servir d'une
tondeuse classique, portait des vêtements affreux et fumait. Andy se retourna
encore une fois sur le ventre et étreignit son oreiller, désespéré.
Commentaires.
C’est le
premier volet d’une série complétée ensuite par « La Griffe du Sud »,
mais, même si l’auteur dit qu’elle dévoile une facette de sa vie que
l’on ne connaissait pas, on s’y perd un peu. On apprend, certes, que
Patricia Cornwell aurait été journaliste et auxiliaire de police, comme son héros,
du moins l’un des ses héros, mais comme le démontrent les extraits ci-dessus
on est plus dans une vaste réflexion plus ou moins existentielle, sur le
mariage, réflexion avec laquelle on ne peut être que d’accord. Bref, c’est
fade, mais peut-être que c’est aussi que lorsque l’on mange trop on fait
une indigestion et que le format Cornwell, même si efficace, est toujours le même.
On ne gagne jamais à changer une formule qui gagne.
CORNWELL,
Patricia. La Griffe du Sud. Paris : Calmann-Levy. 660p. ISBN 2 87821 786 6.
Traduit
de l’américain par Jean ESCH. Southern Cross. New York : G.P.Putnan’s Sons. 1998 - Cornwell
Enterprises Inc. 1998.
Ce
n’est pas Hélène NARBONNE qui traduira ce livre, ce n’est pas le Docteur
SACARPETTA qui tient la vedette, toujours à Richmond, et finalement c’est
moins bien que d’habitude. Ici, il s’agit de Virginia WEST et Andy BRAZIL,
deux policiers également amants. Et Judy HAMMER leur chef, avec un chat trop
intelligent pour être réel. Reste à dire, que comme toujours, on voit les réminiscences
informatiques de Patricia CORNWELL poindre, car elle fut informaticienne de la
morgue de Richmond. Ca stimule l’imagination, non ?