LIVRES.

Stephen KING.

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4 titres.

King, Stephen. Salem. 

King, Stephen. Sac d’Os.  

King, Stephen. Cœurs Perdus en Atlantide.  

King, Stephen. Cellulaire.

*

King, Stephen. Salem. Paris : Jean Claude Lattès, 1994. 408p. ISBN 2-7096-1442-1.

King, Stephen traduit de l’américain par Thiollier, Christiane et Bernard, Joan. The Stand. New York : Doubleday and Compagny , 1978.

Stephen King a commencé Salem en octobre 1972 pour le finir en juin 1975 et c’est beaucoup plus de temps que pour Sac d’Os pourtant plus long. Évidemment, Sac d’Os est considéré comme le plus ambitieux livre de l’auteur. Reste à voir. Salem vaut plus pour son histoire de vampire et de faire mourir, comme King le sait si bien, l’amoureuse du héros, que pour son histoire, somme toute, assez conventionnelle. Mais il y a le héros, qui est écrivain, comme si c’était surprenant, et l’enfant qui est, exceptionnel. Bref, on reconnaît la plume de Stephen King, on reconnaît son talent qui fait qu’à chaque page on veut savoir ce qui se passe ensuite, même si les histoires de vampires il y en a eu beaucoup, il sait exploiter le filon.

King, Stephen. Traduit par William Olivier Desmond. Sac d’Os. Paris : Editions Albin Michel, 1999 (Bag of Bones, New York : Ralph M. Vicinanza Ltd, 1998) 725p. ISBN 2 253 15037 1.

En huit mois, Stephen King, aurait écrit le roman le plus ambitieux de sa carrière d’écrivain. Pas certain. Il y a pas mal de longueurs dans ce roman assez complexe, mais, qui retient un thème cher à l’auteur, celui de la maison hantée. Le héros, est, est-ce un hasard, romancier et King fait l’honneur à Patricia Cornwell d’être citée. Par ailleurs, le meurtre et le viol, loin d’être fréquent dans ses livres, sont abordés ici, comme les crimes raciaux.

Comme Stephen King est un écrivain pour le moins inégal, on peut au moins dire que, ici, il n’écrit pas un de ses plus mauvais romans. Fait rare également, il parle de l’amour au-delà de la mort, ce qui est normal pour un livre parlant des fantômes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne peut pas laisser vivre un personnage qui fait concurrence à la femme décédée de l’écrivain. On résiste rarement aux grandes histoires d’amour absolu. Remarquons que la gravure au début du livre représente assez la situation de la demeure de l’écrivain comme on peut se la représenter et que comme un avocat, Warren Silver, a apporté des conseils à l’auteur, l’auteur a ajouté un avocat plutôt sympathique parmi les pages de ce gros livre.

King, Stephen. Cœurs Perdus en Atlantide. Paris : Editions Albin Michel. 2001. 553 pages. ISBN 2-226-12209-5.

Traduit par DESMOND, William Olivier. Hearts in Atlantis. 1999.

Extraits.

Carol ne se remit pas à sautiller. Elle continua à marcher entre eux, se racontant qu'elle était la petite amie de Bobby Garfield, que Bobby avait son permis de conduire et une Buick et qu'ils se rendaient à Bridgeport pour écouter le groupe de rock and roll Extravaganza de la station WKBW. Elle trouvait Bobby tout à fait super. Et le truc le plus super de tout était qu'il ne le savait pas.

Page 23.

« Numéro Six : Nous voulons... des informations.

- Tu n'en auras pas », répondis je.

Ce n'est pas facile de prendre un ton aussi impitoyable que celui de Patrick McGoohan dans Le Prisonnier quand on sent l'envie de pleurer, mais je fis de mon mieux.

« Même si je te le demande très gentiment ? » Elle me prit la main et la glissa sous le pan du cardigan, la plaçant sur son sein gauche. La partie de mon anatomie qui avait commencé à donner des signes de faiblesses se remit sur-le-champ au garde-à-vous.

« Eh bien...

- Est ce que tu l'as déjà fait ? je veux dire... jusqu'au bout. C’est l'information que je voudrais avoir. »

J'hésitai. C'est une question à laquelle la plupart des garçons ont du mal à répondre non, j'imagine, et qui doit appeler un maximum de réponses mensongères. Mais je ne voulais pas mentir à Carol. « Non », dis je.

Elle se débarrassa avec grâce de sa petite culotte, la jeta sur la banquette arrière et entrecroisa les doigts derrière ma nuque. « Moi si. Deux fois. Avec Sully. Je crois qu'il n'a pas été très adroit... mais il n'avait jamais été en fac, lui. Toi, si. »

Je me sentais la gorge très sèche, mais sans doute était ce une illusion, car lorsque nous nous embrassâmes, nos bouches étaient humides; tout glissait, nos lèvres, nos langues, nos dents qui s'entrechoquaient. Lorsque je pus parler, je murmurai : « je vais faire de mon mieux pour te faire partager ce que j'ai appris.

- Mets la radio, dit elle en défaisant la boucle de ma ceinture. Mets la radio, Pete, j'aime bien tous ces vieux airs. »

Je mis donc la radio, je l'embrassai, il y avait un endroit, un certain endroit vers lequel me guidèrent ses doigts, il y eut un moment pendant lequel je fus mon bon vieux moi, puis quelque chose changea. je fus ailleurs. Dans un endroit très chaud. Très chaud et très serré. Elle me murmura à l'oreille, ses lèvres me chatouillant le lobe : « Lentement. Mange tous tes légumes et tu auras peut-être du dessert. »

Jackie Wilson chanta une histoire de larmes solitaires, et j'allai lentement. Roy Orbison chanta Seul le solitaire, et j'allai lentement. Wanda Jackson chanta qu'il fallait Faire la fête, et j'allai doucement. Mighty John, le speaker, passa une pub pour le bar à la mode de Derry, et j'allai doucement. Puis elle commença à gémir et ce ne furent plus ses doigts qui s'enfonçaient dans ma nuque mais ses ongles, et lorsqu'elle se mit m'éperonner à petits coups de hanche durs je ne fus plus capable d'aller doucement, les Platters passèrent alors à la radio, chantant L'Heure du crépuscule, et elle gémit plus fort qu'elle ne savait qu’elle ne se serait jamais doutée, oh, mon Dieu, oh, mon Dieu, Pete ! Ses lèvres étaient partout, sur ma bouche mon menton, mes mâchoires, une frénésie de baisers. J'entendis la banquette grincer, je sentais l'odeur de tabac et celle venant du désodorisant accroché au rétroviseur, à présent je gémissais moi aussi, sans savoir ce que je marmonnais.

J'eus le lendemain matin un bref entretien avec mon tuteur de géologie, qui me dit que « ma situation commençait à devenir grave ». L'information n’est pas franchement nouvelle, Numéro Six, eus je envie de répondre, me gardant de le faire. Le monde paraissait différent, ce matin, meilleur et pire à la fois.

Pages 361-362.

Commentaires.

Stephen KING est prisonnier d’un genre, et dans ce livre, qui aurait du être un livre de nouvelles, et qui est un peu cela, il se sent obligé de passer par le fantastique alors que le sujet ne le justifie pas vraiment. Scott KIKES a du avoir bien du mal à transposer un tel livre à l’écran.

Stephen KING possède vraiment la station WKBW qu’il a acheté pour la sauver de la faillite. Il a été, comme ses personnages, admis à l’Université de New York mais a du opter pour celle du Maine à Orono (faute d’argent) de 1966 à 1970 (il en existe aussi une à Farmington) et a combattu la guerre du Vietnam. Et pour éviter d’y partir, réussir à l’université était effectivement une « possibilité », raison pour laquelle les enseignants hésitaient à sanctionner des étudiants, qui, s’ils ne réussissaient pas, allaient « rencontrer la mort ». L’autre moyen était, comme KING, l’écrit, d’être une fille. Stephen KING, qui a été lui-même un enseignant du secondaire apprécié de tous, évalue bien le pouvoir des enseignants, qui encore aujourd’hui, est énorme. Or, Stephen KING, critiqua vertement ses enseignants lorsqu’il était encore à l’université, et ceux-ci ne lui en voulurent pas, au contraire, il fut encouragé à continuer à écrire.

Outre la très bonne description de la « première fois », où le universitaires sans expérience tiennent le haut de l'affiche, ce livre concerne surtout la guerre du Vietnam et les années 60.

Plus que « Sac d’Os », ce livre comporte bien des longueurs, beaucoup trop. Et si la critique consent à le saluer, du moins une certaine critique, Stephen KING avec ce livre s’achète peut-être une respectabilité, mais démontre encore une fois, qu’il n’écrit pas toujours des choses plaisantes à lire. Outre le sujet, on sautera volontiers la moitié des pages et on en sortira avec une idée globale de ce dont on parle.  

King, Stephen. Cellulaire. Paris : Albin Michel. 2006. 403 p. ISBN 2-22-617218-1.

Traduit de l’américain par  DESMOND, William Olivier. Cell. 

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